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PAHAD DAVID VAYIKRA - Hevrat Pinto

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PARACHAT TSAV<br />

L’Ecriture nous dit par là en allusion comment l’homme doit se comporter dans son service de Dieu, et<br />

ce qu’il doit faire pour s’élever dans les degrés de la Torah et de la crainte du Ciel. Au début, il faut qu’il<br />

veuille étudier la Torah. Comment y parvenir ? Il ne le peut qu’en allant trouver un sage pour lui demander<br />

de le prendre en pitié (Bava Batra 116a) et de le mettre sur le bon chemin. Alors quelque chose en lui<br />

s’éveillera, son désir de continuer à monter de plus en plus haut s’accentuera, et il accomplira les mitsvoth<br />

de mieux en mieux. Ce processus est comparable au cas d’un homme qui dort dans son lit, et qui pour se<br />

lever doit dans un premier temps se réveiller. S’il se contente de se réveiller mais reste allongé sur son lit,<br />

son réveil ne lui a rien fait gagner, il est même possible au contraire qu’il y ait perdu... car ce n’est pas la<br />

théorie qui est l’essentiel mais l’action.<br />

Qu’est-ce qui est meilleur pour l’homme, le réveil ou le lever ? Bien évidemment, les deux sont importants<br />

et agissent l’un sur l’autre, mais il faut savoir que le réveil n’a d’importance que s’il est effectif, s’il provoque<br />

un lever. Celui qui s’éveille un peu puis se rendort n’est pas considéré comme s’étant réveillé...<br />

C’est le sens du verset : « Ceci est la Torah de l’holocauste, c’est l’holocauste ». La répétition de « C’est<br />

l’holocauste », le réveil et le lever, indique à l’homme la seule façon de s’élever au point que se réalisent<br />

en lui les paroles de la Torah et que la Présence divine descende et repose sur lui. En effet, il est par nature<br />

relié à Dieu, car son âme est une petite partie de la divinité, si bien qu’il doit chercher à se réveiller car<br />

son coeur l’est déjà, ainsi qu’il est écrit : « Je dors, mais mon coeur veille » (Chir Hachirim 5, 2). Cela<br />

signifie que cette même partie de la divinité doit s’éveiller de son sommeil. Ensuite seulement : « C’est<br />

l’holocauste qui se consume sur le brasier de l’autel ». Le mot brasier (mokdah) est composé des mêmes<br />

lettres que KOUM dalet hé (racine « se lever »), et aussi HaKeM vav-dalet (même racine), ce qui évoque<br />

le fait d’éveiller et faire lever le vav dalet (dont la valeur numérique conjuguée est dix), à savoir les dix<br />

sefirot et les Dix Paroles. L’homme doit s’éveiller de son engourdissement et se relier aux dix sefirot et à la<br />

Torah, se lever et passer à l’action. Alors il sortira totalement de l’obscurité, de la nuit et du brouillard qui<br />

l’entourent comme une écorce, et il arrivera au matin qui est la lumière des justes, comme le dit le verset :<br />

« La lumière se répand sur le juste » (Psaumes 97, 11), ce qui veut dire qu’il sera entièrement attaché à la<br />

Chekhinah qui est la lumière (Tikounei Zohar 33, 77a). C’est cela « Sur le brasier de l’autel, toute la nuit<br />

jusqu’au matin ».<br />

Nous pourrons expliquer à merveille la signification de ce verset en commençant par aborder un sujet<br />

très profond : les benei Israël, dans l’exil amer qui a suivi la destruction du Temple, croyaient qu’ils<br />

n’avaient plus aucune possibilité de relever la tête. En constatant que l’exil se prolongeait au-delà des<br />

soixante-dix ans dont parlait le prophète (« Voici, en vérité, ce que dit l’Eternel : Quand Babylone sera au<br />

terme de soixante-dix ans pleinement révolus, je prendrai soin de vous et j’accomplirai en votre faveur ma<br />

bienveillante promesse de vous ramener en ces lieux » (Jérémie 29, 10)), ils sont tombés dans un grand<br />

désespoir, au point de souhaiter ressembler à tous les peuples. Ce désir les a menés à participer au festin<br />

d’Assuérus (Méguilah 12a), ce qui leur a valu une lourde condamnation. Et même si nous disons qu’ils<br />

n’ont pas vraiment partagé ce festin mais que chacun a mangé ce qu’il avait apporté de chez lui, cela leur a<br />

néanmoins été compté comme s’ils avaient mangé des aliments interdits, considérés comme des sacrifices<br />

aux morts (Avodah Zarah 8, voir la conclusion du Beit Yossef dans Yoré Déa). Sans compter qu’ils ont<br />

joui de la fête et de la beauté du palais rempli d’idoles, et plus encore, ont profité de ce qu’Assuérus a sorti<br />

devant eux tous les ustensiles du Temple et les vêtements du Grand Prêtre (Méguilah 11b, Esther Rabah 2,<br />

11). Tout cela a donné de la force au côté de l’ombre, car Assuérus, comme il savait que les benei Israël était<br />

un peuple dispersé et disséminé (Esther 3, 8), n’avait pas imaginé qu’ils viendraient lui rendre hommage...<br />

or ils sont venus. Ils ont donc renforcé la kelipah et l’obscurité en leur permettant de régner sur les juifs.<br />

De plus, Assuérus, en constatant que l’exil avait créé chez les juifs un état d’abattement et de déchirement<br />

(Yébamoth 47a), a fait étalage de son immense fortune et de toute la gloire de son royaume, pour les<br />

décourager et les désespérer encore plus. Les sources rapportent une anecdote qui évoque le même sujet<br />

à propos de Rabbi Yéhochoua ben Lévy (Béréchith Rabah 33, 1, Vayikra Rabah 27 A, Tan’houma Emor<br />

6). Se trouvant à Rome, il a vu des colonnes de marbre recouvertes, pour que le froid et la chaleur ne les<br />

abîment pas, puis ensuite, au marché, un pauvre qui était enveloppé dans une natte parce qu’il n’avait pas<br />

de vêtements. Sur les colonnes, il a dit « Ta justice est comme les montagnes de Dieu » (Psaumes 36, 7),<br />

et sur le pauvre il a dit : « Tes arrêts sont comme l’immense abîme » (Ibid.). De même ici, Assuérus a<br />

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