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PAHAD DAVID VAYIKRA - Hevrat Pinto

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PARACHAT TSAV<br />

Ce qui est vrai du domaine spirituel l’est également du monde matériel : Un riche qui peut soutenir des<br />

pauvres sans effort spécial doit se donner plus de mal, car ce n’est pas ce qui lui est demandé. Il convient de<br />

citer ici ce qu’écrit No’am Elimelekh (Ki Tissa p. 52b) : « Quand tu feras le dénombrement des benei Israël<br />

(Exode 30, 12) – Il y a des gens qui ne prêtent aucune attention aux soucis ni aux difficultés financières<br />

de leurs amis, n’observent pas la mitsvah d’aimer le prochain comme soi-même (Lévitique 19, 18), mais<br />

se soucient au contraire que tout aille pour le mieux en ce qui les concerne personnellement. D’autres<br />

prennent part aux soucis et difficultés financières des autres, parce qu’ils ont le coeur doux et aimant.<br />

C’est bien, mais ce n’est pas encore exactement ce qu’il faut faire. Ce qui est souhaitable en vérité, c’est<br />

de prendre part aux ennuis des benei Israël parce que c’est la Chekhinah qui souffre de toutes leurs peines<br />

(Isaïe 63, 9). La seule chose à souhaiter, c’est d’attirer des influences bénéfiques sur Israël pour pouvoir<br />

élever la Chekhinah. » C’est donc cela que la Torah exige de tout homme : un don de soi simple et réel,<br />

qui implique l’effacement de soi-même.<br />

C’est pourquoi le mot mokdah (brasier) comporte un petit mem. La valeur numérique du mem est<br />

quarante, allusion au fait que Dieu exige de tout homme qu’il ressemble par son humilité à Moïse qui est<br />

resté sur la montagne quarante jours (voir Exode 24, 18) sans boire d’eau et sans manger de pain (d’après<br />

Deutéronome 9, 9), s’élevant ainsi à un niveau supérieur à celui des anges. Il était fait de chair et de sang,<br />

et a malgré tout mérité d’arriver plus haut que n’importe quel autre être humain. Cela ne l’a pas empêché<br />

de rester humble, un petit mem, il s’effaçait devant tous et ne s’admirait nullement lui-même, comme en<br />

témoigne l’Ecriture : « Cet homme, Moïse, était le plus humble de tous les hommes » (Nombres 12, 3).<br />

C’est ce que nous dit la Torah en allusion dans le petit mem : elle parle de la grande humilité de Moïse notre<br />

maître. C’est uniquement ainsi qu’on parvient à la Torah, qui se trouve elle aussi en allusion dans la lettre<br />

mem, comme l’ont dit nos Sages : La Torah a été donnée en quarante (« mem ») jours (Mena’hoth 99b).<br />

De même, le mot Vayikra contient un petit aleph, car bien que Dieu ait appelé Moïse avec affection (voir<br />

Rachi sur ce verset), comme un homme appelle son ami, le aleph est malgré tout resté petit, Moïse est resté<br />

aussi humble qu’auparavant et ne s’est pas enorgueilli de l’honneur que lui avait fait l’Eternel. On trouve<br />

cet enseignement chez les Sages (Yalkout Chimoni et Ba’al Hatourim sur ce verset).<br />

Ces notions peuvent nous aider à comprendre pourquoi la Torah a ordonné : « Un feu continuel sera<br />

entretenu sur l’autel, il ne devra point s’éteindre » (Lévitique 6, 6), commandement où se cache un grand<br />

principe. On sait que l’autel est une allusion à l’homme [car le Zohar (I, 258b) a dit : quand l’homme offre<br />

un sacrifice, c’est comme s’il avait offert sa vie. voir également Ramban sur Lévitique 1, 9]. L’homme<br />

doit se comporter en s’effaçant et en s’abaissant même au moment où on l’égorge... c’est-à-dire même<br />

quand on lui fait honte et qu’on se moque de lui et de son judaïsme, qu’on le raille d’observer la Torah et<br />

les mitsvoth. Il doit se garder de désespérer, et veiller à ce que le feu de la Torah qui est en lui continue à<br />

brûler sans cesse, sans jamais s’éteindre, même toute la nuit, qui représente les moments où il souffre tant<br />

des railleries qu’il lui semble être plongé dans l’obscurité. Or vis-à-vis du Ciel il n’y a pas d’obscurité, ainsi<br />

qu’il est écrit : « Les ténèbres même ne sont pas obscures pour toi, l’obscurité est semblable à la lumière »<br />

(Psaumes 139, 12), et aussi « J’avais éprouvé détresse et douleur, mais j’ai invoqué le nom du Seigneur »<br />

(Ibid. 116, 3-4). A plus forte raison doit-il en être ainsi le matin, aux bonnes périodes : que l’homme ne<br />

désespère jamais de pouvoir étudier la Torah et observer les mitsvoth de tout son coeur, mais à condition<br />

que ce soit en s’abaissant et en s’effaçant, ainsi qu’il est écrit : « Tu ne monteras pas à mon autel par des<br />

degrés » (Exode 20, 23).<br />

Nous comprenons aussi maintenant pourquoi la Torah a tellement insisté sur les vêtements du sacerdoce :<br />

on doit toujours les porter, et il doit toujours y en avoir de spéciaux, au point que même pour faire sortir les<br />

cendres il fallait porter les quatre vêtements du sacerdoce, ainsi qu’il est écrit : « Le cohen revêtira son habit<br />

de lin, etc. » (Lévitique 6, 3). C’est que les vêtements des cohanim font allusion au vêtement spirituel de<br />

l’homme, à savoir la Torah, la crainte du Ciel et les bonnes actions dont il se revêt, qui le défendent contre<br />

tout ce qui vient le déranger dans son service de Dieu (voir Zohar , 190a) et l’aident à servir Dieu de tout<br />

son coeur sans désespérer. L’âme humaine, qui est une étincelle de la divinité (Ibid. III, 219b), s’appelle<br />

également un vêtement (« levouch ») dont l’homme se recouvre et qui l’aide à servir Dieu. Ce n’est pas<br />

pour rien que le vêtement est si important : l’homme ressemble à un cohen, et ce vêtement l’assiste dans<br />

son service et lui permet de s’élever dans la Torah, la crainte du Ciel et le don de soi. C’est pourquoi il doit<br />

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