27.06.2013 Views

PAHAD DAVID VAYIKRA - Hevrat Pinto

PAHAD DAVID VAYIKRA - Hevrat Pinto

PAHAD DAVID VAYIKRA - Hevrat Pinto

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

PARACHAT TSAV<br />

l’obligation d’ajouter toutes les heures des morceaux de bois dans le foyer pour entretenir le feu, car tout<br />

le monde est d’accord pour dire qu’il est impératif que le feu ne s’éteigne pas (Méïri sur Yoma, Min’hat<br />

‘Hinoukh sur ce passage). Pourquoi donc faut-il un feu perpétuel ? Sans compter que les Sages nous ont<br />

transmis que le feu qui était descendu du ciel à l’époque de Moïse n’a disparu de l’autel d’airain qu’à<br />

l’époque de Salomon (quand on a construit un autel de pierre), et que le feu qui était descendu à l’époque<br />

de Salomon est resté présent jusqu’à ce que Menaché le fasse disparaître (Zeva’him 61b). (On sait que ce<br />

feu est gardé à Jérusalem jusqu’à aujourd’hui.) Tout cela demande explication : Pourquoi le feu du sacrifice<br />

perpétuel est-il resté en permanence ? Et pourquoi le feu doit-il brûler sans cesse sur l’autel ?<br />

c. Il faut également réfléchir à ce qu’ont dit nos Sages sur les vêtements du cohen gadol (Chabath 114a,<br />

Yoma 23b), à savoir que pour verser le verre de son Maître, il ne doit pas porter ceux avec lesquels il a<br />

fait la cuisine à son Maître. Pourquoi les cohanim devaient-ils porter des vêtements spéciaux pour chaque<br />

genre de service [en particulier le jour de Kippour, après lequel les vêtements portés par le cohen gadol ne<br />

devaient plus jamais être utilisés (Yoma 12b)] ? Qu’essaie-t-on de nous faire comprendre par là ?<br />

Pour l’expliquer, il faut d’abord parler du dévouement dans le service de Dieu, dont il existe deux sortes.<br />

La première, qui est la plus belle, se divise en deux parties, selon qu’il s’agit des relations entre l’homme<br />

et Dieu ou entre l’homme et son prochain.<br />

Quand l’homme sent qu’il aime Dieu de toutes ses forces, il est prêt à donner sa vie pour Lui, et à passer<br />

par toutes les épreuves pour sanctifier Son nom, sans aucune hésitation ni aucune crainte. Et s’il s’agit non<br />

pas de donner sa vie mais simplement de se sacrifier, il est tout disposé à accomplir dans tous ses détails la<br />

moindre petite mitsvah (Avoth 2, 1, Tan’houma Ekev 1), quoi qu’il puisse lui en coûter, avec un immense<br />

élan de tout le coeur.<br />

On peut en prendre pour exemple le cas d’un homme qui pour une raison quelconque n’a presque pas<br />

dormi de la nuit et n’a pu se coucher qu’au petit matin. Dès qu’arrive l’heure de la prière et du Chema,<br />

il rassemble néanmoins ses forces comme un lion pour se mettre au service de Son Créateur et faire une<br />

belle prière. Cela, c’est un dévouement de la plus grande qualité. Ou encore imaginons un homme qui<br />

est occupé toute la journée à gagner sa vie, mais quand arrive le soir et qu’il rentre chez lui, il évite de<br />

s’asseoir devant l’impure télévision, ou de perdre son temps en mauvaise compagnie. Au lieu de cela, il<br />

domine son mauvais penchant et va au beith hamidrach le plus proche pour étudier la Torah à heures fixes<br />

(voir Chabath 31a). Cela aussi, c’est une très belle manifestation de dévouement.<br />

On peut trouver la même qualité dans le domaine des relations entre les hommes, par exemple chez celui<br />

qui ressent la douleur de son frère et lui vient en aide d’une façon quelconque, financièrement ou autre, sans<br />

aucune contrepartie. Il n’est animé que de l’amour du prochain, ainsi qu’il est écrit : « Aime ton prochain<br />

comme toi-même » (Lévitique 19, 18), ce qui signifie qu’on doit aimer son prochain comme on s’aime<br />

soi-même et l’aider à la façon évoquée par le verset qui dit : « L’un prête assistance à l’autre » (Isaïe 41, 6).<br />

C’est là une générosité vraiment exceptionnelle, car cet amour du prochain ne provient d’aucune arrièrepensée<br />

ni espoir de récompense.<br />

Ces deux domaines d’action (entre l’homme et Dieu, entre l’homme et son prochain), forment l’essentiel<br />

de la Torah. Ce n’est pas pour rien que Hillel a répondu au prosélyte qui voulait apprendre toute la Torah en<br />

se tenant sur un pied (Chabath 31a) : « Ce que tu détestes, ne le fais pas à autrui ». Par ailleurs, les Sages<br />

ont dit que Habacuc a concentré les principes de la Torah à un seul, la foi (Makoth 24a), ainsi qu’il est écrit<br />

: « Le juste vivra par sa foi » (Habacuc 2, 4). Il n’y a pas de contradiction entre ces deux règles générales<br />

de conduite. Keli Yakar explique (sur Lévitique 19, 18) que toutes les mitsvoth de la Torah ressortent soit<br />

des rapports entre l’homme et son prochain (comme dans l’enseignement de Hillel), soit des rapports<br />

entre l’homme et son Dieu (comme en témoigne le verset de Habacuc). Les deux ont leur source dans les<br />

Ecritures, l’importance de la foi comme celle de l’amour, et ils sont interdépendants.<br />

Mais le principal et la base du don de soi que la Torah exige de l’homme, que ce soit envers son prochain<br />

ou envers Dieu, c’est l’humilité et l’effacement total de soi-même. Il faut se conduire avec modestie envers<br />

Dieu comme envers le prochain, c’est cela qui mène à la Torah, selon ce que dit le Yérouchalmi (Nédarim<br />

ch. 6 halakhah 4) : c’est un grand principe de la Torah. Cette attitude est extrêmement ardue, car elle<br />

implique d’avoir accompli un travail assidu sur soi-même.<br />

27

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!