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PAHAD DAVID VAYIKRA - Hevrat Pinto

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PARACHAT TSAV<br />

c’est-à-dire qu’on doit aimer son prochain comme on s’aime soi-même et l’aider comme l’évoque le verset<br />

« L’un prête assistance à l’autre » (Isaïe 41, 6), c’est un dévouement immense, vraiment exceptionnel, car<br />

il aime son prochain et l’aide de quelque façon que ce soit, sans aucune arrière-pensée, sans aucune spoir<br />

de récompense.<br />

Ce deux catégories de dévouement (entre l’homme et D., entre l’homme et son prochain), sont le principal<br />

de la Torah. Ce n’est pas pour rien que Hillel a répodu au prosélyte qui voulait apprendre toute la Torah en<br />

se tenant sur un pied (Chabath 31a) : « ce que tu détestes, ne le fais pas à autrui ». Par ailleurs, les Sages<br />

ont dit que Habacuc a réduit les principes de la Torah à un seul, la foi (Makot 24a), ainsi qu’il est écrit :<br />

« Le juste vivra par sa foi » (Habacuc 2, 4). Il n’y a pas de contradiction entre ces règles générales. Keli<br />

Yakar a déjà expliqué (sur Lévitique 19, 18) que toutes les mitsvoth de la Torah sont de deux sortes, entre<br />

l’homme et son prochain (comme dans l’enseignemnet de Hillel), et entre l’homme et son D. (comme chez<br />

Habacuc), et les deux ont leur source dans les Ecritures, l’importance de la foi est écrite et l’importance<br />

de l’amour est écrite, et ils dépendent l’un de l’autre.<br />

Mais le principal et la base du dévouement que la Torah exige de l’homme, que ce soit envers son prochain<br />

ou envers D., c’est l’humilité, l’effacement total de soi-même, à savoir qu’il faut tout faire avec modestie<br />

envers D. et le prochain, et à ce moment-là cela mènera à la Torah. Cela rappelle ce que dit le Yérouchalmi<br />

(Nédarim ch. 6 halakha 4) : c’est ungrand principe de la Torah. C’est cela le plus difficile de tout, car cela<br />

demande une humilité xxx de toutes les qualités.<br />

Mais on trouve également une aute sorte de dévouement. C’est bel et bien aussi un dévouement, mais<br />

pas de très bonne qualité, car il n’est pas accompli de façon vraiment parfaite. Par exemple, si quelqu’un<br />

est prêt à donner une grosse somme à la tsedakah, pour les pauvres ou les yéchivoth, et même si parfois<br />

il est question d’argent gagné par un dur travail qui l’a entièrement engagé, mais il met comme condition<br />

à ce don qu’on l’honore comme il convient, comme dans l’exemple de la Guemara, celui qui dit : « Je<br />

donne telle somme à la tsedakah pour que mon fils guérisse, ou pour que j’aie une part dans le monde à<br />

venir » (Pessa’him 8a, roch Hachanah 4a, Baba Batra 10b) - ce qui abîme le dévouement puisqu’il y gagne<br />

une récompense (même s’il s’appelle un juste complet, voir Rachi et Tossafoth). Quelquefois il n’a pas<br />

du tout besoin qu’on l’honore, mais dans son coeur il ressent de la fierté ou du plaisir de ce qu’il a fait.<br />

Ce dévouement est un petit peu abîmé, car cela lui est compté comme s’il avait reçu une récompense de<br />

ce qu’il a fait.<br />

Même dans les choses qui sont entre l’homme et D., il y a un dévouement imparfait. Quelqu’un qui étudie<br />

la Torah toute la journée mais avec un sentiment intérieur de fierté et d’orgueil, ou qui étudie pour qu’on<br />

l’admire de son assiduité et qu’on le complimente du fait que même s’il étudie la Torah toute la journée,<br />

cela ne l’empêche pas de se lever tôt pour aller à la prière, c’est le contraire de ce qu’ont dit les Sages : « Ne<br />

fais pas des paroles de Torah une hache pour creuser avec » (Avoth 4, 5, Nédarim 62a). Ou s’il fait observer<br />

à son ami qu’il n’a pas compris ce qu’il a étudié et que ce n’est pas cela l’explication de tel problème, etc.<br />

Toute son étude a pour but de déprécier l’autre (voir Tossefoth sur, Pessa’him 50b, à partir de « Vé-kan »),<br />

ou pour le plaisir de lui faire des réflexions (Lévitique 19, 17) pour qu’on l’appelle quelqu’un qui fait des<br />

remontrances, et il en tire du plaisir ainsi qu’un orgueil intérieur, car il ramène des gens vers D..<br />

Tout cela n’est pas considéré comme un dévouement total, car l’homme doit savoir que s’il a étudié la<br />

Torah toute la journée ou qu’il ait ramené des gens à la religion ou ainsi de suite, c’est parce que c’est<br />

ce que luia ordonné D., d’enseigner aux autres et de les rapprocher, ainsi qu’il est dit : « Si tu as appris<br />

beaucoup de Torah, ne t’en sais aucun gré à toi-même, car c’est pour cela que tu as été créé » (Avoth 2, 8),<br />

et pas pour une autre raison. A ce moment-là l’homme aura un sentiment de sa petitesse vis-à-vis de D.,<br />

et vis-à-vis du prochain de façon générale et dans le détail, et il méritera tout ce qu’il y a de bon, car nos<br />

Sages ont dit (Avoth 6, 1) que la Torah le fait grandir et l’élève plus que toute autre activité, et aussi (Zohar<br />

I 242b, II 46a) que celui qui met tout son effort dans la Torah est aimé en haut et chéri en bas.<br />

Etant arrivés jusque là, nous comprendrons parfaitement la réponse aux questions que nous avons posées<br />

au début de cette étude. Comme on le sait, la Torah et les mitsvoth sont des guides donnés à l’homme<br />

(Zohar II 62b) sur la façon de se conduire pendant sa vie, et en particulier sur la façon de vaincre le<br />

mauvaispenchant dans toutes les situations (Zohar II, 202a). La Torah nous le dit en allusion au début de<br />

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