Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
24<br />
<strong>PAHAD</strong> <strong>DAVID</strong><br />
Le véritable dévouement est l’essentiel du service de l’homme<br />
Il est écrit : « Ceci est la règle de l’holocauste, c’est l’holocauste qui se consume sur le brasier de l’autel,<br />
toute la nuit jusqu’au matin; le feu de l’autel y doit brûler de même. Le cohen revêtira son habit de lin,<br />
après avoir couvert sa chair du caleçon de lin » (Lévitique 6, 2-3).<br />
Notre parachah parle des sacrifices, de l’autel et des vêtements queportaient les cohanim pour accomplir<br />
leur service. Mais il faut encore se poser les questions suivantes :<br />
a. Pourquoi la répétition « Ceci est la règle de l’holocauste, c’est l’holocauste » ? Il faut aussi comprendre<br />
pourquoi le mot mokdah (« brasier » est écrit avec un petit mem et le mot vayikra (au début du Lévitique)<br />
avec un petit aleph ?<br />
b. Pourquoi le feu doit-il brûler sur l’autel à tout moment et est-il interdit de l’éteindre, ainsi qu’il est<br />
écrit : « quant au feu de l’autel, il doit brûler sans s’éteindre (...), un feu continuel (...) il ne devra point<br />
s’éteindre » (Ibid. 5-6), au point que les Sages ont dit que celui qui éteint le feu sur l’autel commet deux<br />
transgressions (Yoma 45b, Rachi sur ce passage). Le Séfer Ha’hinoukh (mitsvah 132) ajoute que c’est une<br />
mitsvah particulière de mettre du feu sur l’autel au nom de cette mitsvah en sus du feu des sacrifices. La<br />
halakhah a été fixée comme Rabbi Yossi par opposition à Rabbi Yéhouda (voir Yoma 45a, et aussi Séfer<br />
Ha’hinoukh mitsva 132, Rambam Temidim Oumoussafim ch. 2 halakhah 4, Méiri Tamid fin du ch. 2) :<br />
on faisait un troisième foyers??? en plus des deux foyers habituels pour l’entretien du feu. Et même pour<br />
Rabbi Yéhouda, les cohanim avaient l’obligation d’ajouter toutes les heures des morceaux de bois dans le<br />
foyer pour entretenir le feu, car tout le monde est d’accord pour dire qu’il faut absolument entretenir le feu<br />
(Méïri sur Yoma, Min’hat ‘Hinoukh sur ce passage). Pourquoi donc faut-il un feu perpétuel ? Et par-dessus<br />
tout, les Sages disent quele feu qui était descendu du ciel à l’époque de Moïse n’avait disparu de l’autel<br />
d’airain qu’à l’époque de Salomon (quand on avait fait un autel de pierre), et que le feu qui était descendu à<br />
l’époque de Salomon n’avait pas disparu jusqu’à ce que Menaché le fasse disparaître (Zeva’him 61b). (On<br />
sait que ce feu est gardé à Jérusalem jusqu’à aujourd’hui). Il faut expliquer tout cela : pourquoi le feu du<br />
sacrifice perpétuel est-il resté perpétuellement ? Et pourquoi le feu doit-il brûler sans cesse sur l’autel ?<br />
c. Il faut également réfléchir à ce qu’ont dit les Sages (Chabath 114a, Yoma 23b), à savoir qu’un cohen<br />
gadol, les vêtements dans lesquels il a fait la cuisine à son Maître, il ne doit pas les porter pour verser le<br />
verre de son Maître. Pourquoi les cohanim devaient-ils porter des vêtements spéciaux pour chaque genre<br />
de service [en particulier le jour de Kippour, après lequel les vêtements portés par le cohen gadol ne<br />
devaient plus jamais être portés (Yoma 12b, Torath Cohanim 16 par. 1)]. Qu’est-ce qu’on essaye de nous<br />
faire comprendre par là ?<br />
Pour l’expliquer, il faut d’abord parler du dévouement xxx , dont nous connaissons deux sortes. La<br />
première, qui est la plus belle, se divise en deux parties de choix. C’est-à-dire que l’homme, quand il sent<br />
qu’il aime D. de toutes ses forces, est tout disposé à donner sa vie pour Lui, et à traverser le feu et l’eau<br />
pour sanctifier Son nom sans aucune hésitation ni crainte. Et même s’il n’est pas question de donner sa<br />
vie mais simplement de se sacrifier, même alors il est prêt à accomplir dans tous ses détails la moindre<br />
petite mitsvah (Avoth 2, 1, Tan’houma Ekev 1) à n’importe quel prix, à n’importe quel endroit, avec un<br />
immense enthousiasme.<br />
L’exemple en est un homme qui pour une raison quelconque n’a presque pas dormi de la nuit et n’a<br />
pu se coucher qu’au petit matin, mais dès qu’arrive l’heure de la prière et de dire le Chema, il rassemble<br />
ses forces comme un lion pour se mettre au service de Son Créateur et faire une belle prière, c’est un<br />
dévouement de la plus grande qualité. Ou aussi un homme qui est occupé toute la journée à gagner sa vie,<br />
mais quand arrive le soir et qu’il rentre chez lui, il évite de s’asseoir devant l’impure télévision, ou de<br />
perdre son temps en mauvaise compagnie, mais il se montre plus fort queson mauvais penchant et va au<br />
beith hamidrach le plus proche pour étudier la Tora à heures fixes (voir Chabath 31a), cela aussi c’est une<br />
très belle manifestation de dévouement.<br />
Il y a une autre sorte de dévouement qui est également de grande qualité, dans les relations des hommes<br />
entre eux. Par exemple, un homme qui ressent la douleur de l’autre et vient à son aide de quelque façon<br />
que ce soit, financièrement ou de toute autre manière, sans aucune contrepartie, mais uniquement pour<br />
l’amour du prochain, ainsi qu’il est écrit : « Aime ton prochain comme toi-même » (Lévitique 19, 18),