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PAHAD DAVID VAYIKRA - Hevrat Pinto

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<strong>PAHAD</strong> <strong>DAVID</strong><br />

totalement abstraction de lui-même dans la profondeur de son repentir. Tout homme peut choisir entre le<br />

bien et le mal, ainsi qu’il est écrit : « Tu choisiras la vie » (Deutéronome 30, 19); il a également le pouvoir<br />

de changer le mal en bien. S’il prête attention aux reproches même de la part d’un homme impie, il a le<br />

pouvoir de se transformer, de faire pénétrer lui-même dans son coeur les paroles qu’il a entendues au lieu<br />

d’attendre qu’elles y entrent toutes seules, et de donner une nouvelle direction à sa vie.<br />

C’est ce qui s’est passé pour Nevouzeradan (Guittin 57b). Il a trouvé le sang de Zacharie en train de<br />

bouillonner, et les benei Israël ne voulaient pas lui dire de qui c’était le sang. Ils ont fini par avouer que<br />

c’était celui d’un prophète qui leur avait fait des remontrances et qu’ils avaient tué. Alors il a fait venir le<br />

Grand et le Petit Sanhédrin et a tué tous leurs membres, des jeunes gens et des jeunes filles et les a tués, de<br />

très jeunes enfants et les a tués. Le sang ne s’apaisant toujours pas, il a dit : « Zacharie, Zacharie, j’ai tué<br />

les meilleurs de ton peuple. Veux-tu donc que je les tue tous ? » Alors seulement le sang s’est apaisé. A ce<br />

moment-là, Nevouzeradan s’est repenti, en se disant que si le meurtre d’un seul homme était si difficile à<br />

expier, combien écrasante était sa propre faute, à lui qui avait tué tant de personnes ! Il finit par se convertir<br />

au judaïsme. Or son repentir et sa conversion ultérieure étaient dus à la méchanceté avec laquelle il avait tué<br />

un si grand nombre de benei Israël. De la même façon, Rabbi Elazar ben Dourdaya est arrivé à la téchouvah<br />

par les reproches que lui a adressés une femme de mauvaise vie au-delà des mers.<br />

Tout ce qui a été dit jusqu’à présent nous permet de comprendre la répétition : « Ceci est la règle de<br />

l’holocauste, c’est l’holocauste ». Il y a deux voies (donc deux fois le mot holocauste) qui permettent de<br />

s’éveiller à la téchouvah. Dans la première, l’homme entend des paroles de reproche de la part d’un juste,<br />

ce qui l’aide à s’élever (‘O-L-H, même racine que le mot ‘OLA, holocauste). La deuxième est plus difficile.<br />

Elle consiste à prêter attention aux paroles de reproche d’un racha, qui ne devraient pas normalement rentrer<br />

dans le coeur, mais que l’intéressé lui-même peut y faire pénétrer, en faisant usage de son libre arbitre et<br />

en s’effaçant totalement devant Dieu. C’est cela « Ceci est la règle de l’holocauste, c’est l’holocauste »,<br />

deux fois le mot ola, une montée vers l’Eternel à travers les remontrances du Tsadik ou du racha, et c’est<br />

pourquoi le mot mokda (brasier) est écrit avec un petit mem, car il fait allusion à cette soumission absolue<br />

envers l’Eternel.<br />

Les midrashim (Mekhilta Yitro 18, 66, Tan’houma Yitro 6) racontent que Yitro avait pratiqué toutes les<br />

formes d’idolâtrie possibles, et qu’il a malgré tout réussi à s’éveiller de lui-même et à dire : « Maintenant,<br />

je sais que l’Eternel est plus grand que tous les dieux » (Exode 18, 11). Il a mérité d’être l’ami de Dieu,<br />

et de recevoir le nom de Yeter (littéralement « superflu », mot qui évoque la modestie et l’effacement)<br />

(Chemoth Rabah 27, 8), car c’est précisément au travers de l’idolâtrie qu’il en est arrivé là, ce qui nous<br />

montre que tout un chacun peut s’incliner et s’élever spirituellement en s’abaissant devant Dieu et en<br />

écoutant les remontrances, et se rapprocher ainsi de Lui.<br />

De l’enthousiasme pour la Torah et les mitsvoth quand il s’accompagne du zèle et<br />

de l’humilité<br />

[Où il sera aussi question du rapport entre la parachath Tsav et le « Chabath Hagadol »]<br />

Sur le verset « Ordonne à Aaron et à ses fils ce qui suit : Ceci est la règle de l’holocauste, c’est l’holocauste<br />

qui se consume sur le brasier de l’autel » (Lévitique 6, 2), Rachi rapporte au nom de Torath Cohanim que<br />

le mot « tsav » a pour but d’inciter au zèle, dans l’immédiat et pour toutes les générations. Rabbi Chim’on<br />

ajoute que cet encouragement est particulièrement nécessaire quand on risque une perte ou un manque<br />

(voir également Kidouchine 29a).<br />

Le saint Admor de Satmar, dans son livre Divrei Yoël, s’interroge sur ces deux affirmations : Pourquoi<br />

l’Ecriture choisit-elle l’holocauste pour inciter au zèle pour toutes les générations, alors que la Torah<br />

toute entière est éternelle ? L’opinion de Rabbi Chim’on est également difficile à comprendre. Là encore,<br />

pourquoi ce choix de l’holocauste pour inciter au zèle en cas de risque de perte, alors que de nombreuses<br />

mitsvoth impliquent une perte financière, par exemple l’ethrog et beaucoup d’autres (voir Soukah 41b,<br />

Bava Kama 9b, Tossafoth passage qui commence par Elima), à propos desquelles le mot tsav n’est pas<br />

utilisé. Qu’est-ce qu’il y a de plus dans l’holocauste que dans toutes les autres mitsvoth ? [On peut aussi<br />

consulter le Or Ha’haïm sur ce même verset].

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