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PAHAD DAVID VAYIKRA - Hevrat Pinto

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<strong>PAHAD</strong> <strong>DAVID</strong><br />

C’est le sens du verset : Ordonne à Aaron et à ses fils, ce qui désigne toutes les générations qui viendront<br />

après lui et à qui la Torah veut enseigner la façon de s’élever, qui est l’holocauste, à savoir le zèle, car il y<br />

a ici un risque de perte, donc de manque. Ce risque est manifeste quand il s’agit de la Torah écrite et de la<br />

Torah orale, car sans vivacité et diligence, il va y avoir un manque dans la connaissance de la Torah. En<br />

effet, la Torah a bel et bien sondé jusqu’au fond les motivations du cohen, et sait que si on ne le stimule<br />

pas dans son service, il est à craindre que, préoccupé de la perte financière impliquée, il ne l’accomplisse<br />

pas avec tout le zèle nécessaire, bien qu’il s’agisse d’un holocauste entièrement consumé pour Dieu. Or<br />

c’est par l’holocauste que l’abondance descend sur le monde. Il est en cela semblable à la Torah, car c’est<br />

aussi par elle que l’abondance et la rosée viennent sur le monde, ainsi que l’écrit le Midrash (Béréchith<br />

Rabah 66, 1) à propos de Ya’akov. C’est pourquoi le cohen doit purifier sa pensée et accomplir son service<br />

avec la plus grande diligence.<br />

Dans le même ordre d’idées, le cohen gadol n’a pas le droit d’épouser une veuve (Yébamoth 59a), comme<br />

le dit le verset : « Une veuve, une femme répudiée ou déshonorée, une courtisane, il ne l’épousera point »<br />

(Lévitique 21, 14). Les commentateurs ont expliqué que c’est de crainte qu’il n’en vienne à convoiter une<br />

autre femme et qu’alors, se trouvant dans la Tente d’Assignation, il ne prie Dieu que son mari meure afin<br />

qu’il puisse l’épouser. C’est inimaginable : comment de telles pensées pourraient-elles venir au cohen<br />

gadol alors même qu’il est en train d’offrir un sacrifice à Dieu ?<br />

Mais la Torah connaît l’homme jusque dans ses recoins les plus cachés, et nous montre ici l’emprise<br />

du mauvais penchant, en affirmant que même le cohen gadol peut avoir la pensée de maudire un homme<br />

afin de pouvoir épouser sa veuve ! Cette pensée interdite risque de le poursuivre jusque dans le Saint des<br />

Saints, tant le yetser ha-ra est puissant. C’est pourquoi il faut le combattre avec la plus grande diligence,<br />

comme si l’on était une flèche, et à ce moment-là on le devancera et on le vaincra.<br />

Cette idée se trouve en allusion dans le verset : « Le cohen revêtira son habit de lin » (Lévitique 6, 3).<br />

Le mot « revêtir » évoque les pensées de sainteté dont l’homme se revêt et enveloppe tout son corps pour<br />

servir l’Eternel, car quand on sait devant qui l’on se tient (voir Bérakhoth 28b, Avoth de Rabbi Nathan<br />

19, 4), on accomplira le service divin avec une attention extrême. Ces pensées de sainteté aident l’homme<br />

à rester attaché à Dieu en s’élevant de plus en plus. En effet, selon l’échelle de Rabbi Pin’has ben Yaïr<br />

(Avodah Zarah 20b), la pureté de la pensée mène aux niveaux les plus élevés et accomplit des merveilles<br />

en faveur de l’homme, en ce monde-ci et dans le monde à venir.<br />

Ce n’est pas par hasard que le feu est cité trois fois dans ce passage : « le feu de l’autel doit y brûler »<br />

(verset 2), « le feu de l’autel doit brûler sans s’éteindre » (verset 5), « un feu continuel sera entretenu sur<br />

l’autel » (verset 6). Cette répétition vient nous enseigner que la seule pureté de la pensée consume en<br />

l’homme toutes les épines et toutes les ronces, et entraîne en lui une ferveur absolue dans le service de<br />

l’Eternel, au point que même s’il se rendait dans des lieux impurs, le feu de l’autel continuerait tout de<br />

même à brûler en lui sans s’éteindre. L’homme peut mériter tout cela grâce à l’empressement qu’il aura<br />

réussi à s’imposer à lui-même.<br />

Le zèle et les réprimandes ouvrent la voie à la téchouvah<br />

Il est écrit : « Ordonne à Aaron et à ses fils ce qui suit : Ceci est la règle de l’holocauste, c’est l’holocauste<br />

qui se consume sur le brasier de l’autel. » (Lévitique 6, 2).<br />

Selon Torath Cohanim (6, 1), le mot « tsav » constitue une incitation au zèle, maintenant et pour toutes<br />

les générations. Pour Rabbi Chim’on, l’Ecriture estime cet encouragement nécessaire là où il y a une perte<br />

ou un manque. Dans notre cas, le cohen chargé d’exécuter le sacrifice de l’holocauste est également la<br />

personne qui nettoie les cendres, purifie les lieux et accomplit tous les travaux nécessaires. Il risque donc<br />

d’en concevoir un grand orgueil, surtout dans le cas d’Aaron qui, de plus, change de vêtements le jour de<br />

Kippour pour pénétrer dans le Saint des Saints. La Torah vient par conséquent le mettre en garde, afin qu’il<br />

ne se laisse entraîner à aucune mauvaise pensée.<br />

Il ne peut parvenir à éviter ce piège et à continuer à s’élever qu’en manifestant un zèle extrême dans<br />

le service de Dieu. C’est pourquoi la Torah insiste en disant que « le feu de l’autel doit y brûler » : pour<br />

continuer à progresser, il doit investir sans aucune interruption tout son zèle et tout son enthousiasme (le

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