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PAHAD DAVID VAYIKRA - Hevrat Pinto

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<strong>PAHAD</strong> <strong>DAVID</strong><br />

rejeté, c’est pourquoi les Sages ont dit : « La Torah n’a été donnée à expliquer qu’à ceux qui mangent la<br />

manne » (Mekhilta Béchala’h 17, Tan’houma Ibid. 20), car leur corps était saint, et ils ne donnaient à la<br />

kelipah aucune occasion de rentrer dans le camp où ils vivaient pour les rendre impurs.<br />

Or on sait que la nourriture symbolise le sacrifice ; en particulier, quand c’est un tsaddik qui la touche, elle<br />

devient vraiment comme un sacrifice à Dieu. Pour ne pas donner à la kelipah la possibilité de s’accrocher<br />

à la nourriture, on se lave les mains à la fin du repas (maïm a’haronim), ce qui est un cadeau qu’on lui fait<br />

(Zohar II, 154b, 169a, 266b), et qui s’appelle l’« arrière » (Ibid., I, 204b), à savoir la souillure qui se trouve<br />

dans les restes de nourriture. Cela, nous le donnons à la kelipah pour qu’elle n’accuse pas, et on le jette à<br />

terre, qui est le lieu de la kelipah.<br />

L’homme doit savoir que dans ses entrailles s’opère le tri de la nourriture, la partie bonne allant au corps<br />

et au sang pour le service de Dieu, (c’est le sacrifice), alors que la partie mauvaise qui est restée sort à<br />

l’extérieur. Or on a également dit sur elle des bénédictions au moment où elle était unie avec la partie bonne,<br />

ce n’est qu’ensuite qu’elle se sépare de la nourriture sainte qui a touché la bouche du tsaddik, c’est pourquoi<br />

la kelipah veut s’y attacher et en profiter avec un grand appétit, car pour elle c’est considéré comme le saint<br />

des saints. Par conséquent les toilettes deviennent un lieu d’impureté, où la kelipah attend de profiter de la<br />

nourriture qui sort des entrailles, et elle jouit aussi de la mauvaise odeur. Mais quelqu’un qui étudie et met<br />

tous ses efforts dans la Torah n’a rien à craindre, car la Torah le protège, le sauve (Sotah 21a) et le garde<br />

contre tous les accusateurs des forces de l’ombre (Zohar I, 190a). Pour ne pas leur donner de force ni de<br />

possibilité de se fixer, il est interdit de penser à des paroles de Torah dans cet endroit (Bérakhoth 24b).<br />

C’est à cela que fait allusion le roi David dans le verset : « Ta Torah est dans mes entrailles » (Psaumes<br />

40, 9). Cela ne signifie pas que la Torah sera préservée à l’intérieur de lui, mais il est véritablement question<br />

de nourriture, car quand on mange il faut le faire dans la sainteté, pour prendre des forces au service de<br />

Dieu, et à ce moment-là c’est considéré comme si la Torah était dans les entrailles, car c’est pour elle qu’on<br />

s’alimentait. C’est pourquoi il est écrit : « Voici la Torah de l’holocauste » (Lévitique 6, 2) ; si l’homme<br />

mange en sainteté, la nourriture se transforme pour ainsi dire en holocauste, et quand elle rentre dans ses<br />

entrailles c’est comme si la Torah s’y trouvait. Dans le même esprit, il est écrit « Un homme qui offrira<br />

un sacrifice de vous » (Ibid., 1, 2), car c’est lui-même qu’il offre en sacrifice à Dieu par le fait de manger<br />

saintement, et cette démarche peut être qualifiée du nom de Torah. De plus, on sait que les membres de la<br />

bête qui tombaient de l’autel ne pouvaient plus y remonter pour être sacrifiés (Sanhédrin 34a, Zeva’him 83b),<br />

donc, toute proportion gardée, ce qui sort de l’homme représente aussi un sacrifice qui devient interdit.<br />

Il ressort de tout cela qu’on ne peut soumettre la kelipah et l’annuler qu’en étudiant la Torah dans<br />

l’effort et la sainteté, en accord avec l’expression : « Sa royauté s’étend partout » (même dans les lieux<br />

malpropres, Dieu est roi et extirpe l’impureté). Cela nous permet de comprendre parfaitement pourquoi<br />

on purifie un cadavre en le lavant, et en nettoyant aussi ses entrailles le mieux possible. On pourrait se<br />

dire que le corps lui-même va être enterré, qu’il est impur à l’intérieur et à l’extérieur, que le cohen n’a<br />

pas le droit de s’approcher de lui, et que par conséquent peu nous importe s’il reste de la nourriture dans<br />

ses entrailles ou non !<br />

C’est un sujet très profond et merveilleux. Les Sages ont dit : « Sache d’où tu viens, où tu vas et devant<br />

qui tu es appelé à rendre des comptes » (Avoth 3, 1) (on dit cette michnah dans tous les enterrements,<br />

dans le tsiddouk hadin). A quoi est-ce que cela ressemble ? A quelqu’un qui voyage en avion dans le but<br />

d’arriver chez un grand roi, mais qui doit changer d’avion au milieu du voyage pour atteindre sa destination.<br />

Avant de partir, il se prépare en réfléchissant bien à toutes les questions que va lui poser le roi, car il doit<br />

lui rendre des comptes, et s’annihiler totalement devant lui. C’est cela « Sache d’où tu viens », sache que<br />

tu n’es absolument rien devant le grand roi. Quand on a ce sentiment d’insignifiance, on aura toujours des<br />

réponses pour le roi, car on s’abaisse et s’efface constamment devant lui, qui est roi du monde, et on se<br />

sent quasiment inexistant à côté de lui.<br />

« Et où tu vas », signifie que bien que tu doives changer souvent d’avion pendant le voyage, tu ne dois<br />

pas oublier que le but final est uniquement d’arriver auprès du roi, et que ce périple a une fin. Tu dois<br />

donc préparer des provisions de route : la Torah, qui est de l’ordre de la marche, « Si vous marchez dans<br />

mes statuts ». Donc même si tu n’es absolument rien comparé au roi, le roi te respectera si tu as de bonnes

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