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PAHAD DAVID VAYIKRA - Hevrat Pinto

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<strong>PAHAD</strong> <strong>DAVID</strong><br />

Par-dessus tout, Moïse ressemble à Adam parce que c’était le premier homme de la création, et que même<br />

ainsi il devait se rappeler qu’il avait été tiré de la terre (« Tu es poussière et tu retourneras à la poussière »<br />

(Genèse 3, 19)). Sa création est écrite après celle des animaux, ce qui signifie que même un moustique a<br />

été créé avant lui (Sanhédrin 38a, Vayikra Rabah 14, 1), afin qu’il ne s’enorgueillisse pas. De même, Moïse<br />

s’est effacé totalement, ainsi qu’il est écrit : « L’homme Moïse était le plus humble de tous les hommes<br />

de la terre » (Nombres 12, 3), il ne s’est pas enorgueilli le moins du monde et s’est effacé plus encore<br />

qu’Adam, qui était l’œuvre des mains du Saint béni soit-Il (Kohélet Rabah 3, 14). En effet, non seulement<br />

Moïse a renoncé à la nourriture pour son corps, mais il a aussi renoncé à ses instincts, au point qu’il est<br />

devenu difficile à mettre en colère et facile à apaiser (Avoth 5, 14), parce que pour recevoir la Torah, il<br />

faut annuler non seulement les appétits extérieurs mais aussi les instincts intérieurs.<br />

Il ressort de tout ce qui précède qu’aujourd’hui, l’effort à investir dans l’étude de la Torah consiste<br />

essentiellement à annuler les forces de l’intempérance, ce qui permet d’arriver à la douceur de la Torah,<br />

comme chez Moïse. Et bien que nous trouvions dans la Torah beaucoup de mitsvoth qui sont en rapport<br />

avec la nourriture (la dîme, le sacrifice de Pessa’h et autres), il faut tout de même annuler les forces animales<br />

et matérielles que comportent l’acte de manger ou de boire (voir à ce propos un long développement très<br />

intéressant dans Kedouchat HaChoul’han). Tout cela vient de la puissance de Moïse, qui l’a étendue aux<br />

benei Israël de toutes les générations, si bien que le désir de manger est facile à dominer.<br />

Ces notions nous permettent de comprendre parfaitement le rapport entre la fin de la parachat Béhar, où il<br />

est écrit : « Vous observerez mes Chabath et vous révérerez mon Temple » (Lévitique 26, 2), et le début de<br />

la parachat Bé’houkotaï. Si l’on veut ressentir la sainteté du Chabath, et celle du Temple et du Sanctuaire<br />

partout où elle se trouve, par exemple dans les synagogues et les maisons d’étude qui sont comme un petit<br />

Temple (Méguilah 29a), ainsi que les Sages l’ont expliqué sur le verset d’Ezéchiel (11, 16), et si l’on désire<br />

ressentir la réalité de Dieu, alors il faut s’atteler à l’étude. En effet, le Chabath a autant de valeur que toutes<br />

les mitsvoth réunies (Yérouchalmi Bérakhoth 1, halakhah 5, Chemoth Rabah 25, 16), et les mitsvoth et la<br />

Torah s’acquièrent par le travail, donc en observant le Chabath on arrive à toute la Torah (voir Or Ha’haïm<br />

fin de Béhar, et Ba’al Hatourim début de Bé’houkotaï). C’est cela « Je suis l’Eternel » (fin de Béhar) – « Si<br />

vous marchez dans mes statuts et si vous observez mes mitsvoth » (début de Bé’houkotaï), lorsque vous<br />

ressentirez la réalité de Dieu, vous pourrez arriver à l’étude intensive de la Torah et à l’accomplissement<br />

de toutes les mitsvoth.<br />

On peut encore ajouter à ce sujet ce qu’ont dit les Sages : « Celui qui s’est donné du mal la veille du<br />

Chabath mangera pendant Chabath » (Avodah Zarah 3a, Kohélet Rabah 1, 26), à savoir que celui qui a<br />

beaucoup travaillé avant le Chabath arrivera aisément à en observer tous les détails et à en ressentir la<br />

sainteté. Il ne s’agit pas seulement du travail destiné à assurer la nourriture et la boisson en l’honneur de<br />

Chabath, même pour l’âme supplémentaire qui nous est accordée ce jour-là (Beitsah 17a et Rachi Ibid.),<br />

mais surtout de l’effort dans l’étude de la Torah – Si vous marchez dans mes statuts, c’est cela la préparation<br />

essentielle, et la preuve en est que les Sages ont dit : « Que le Chabath soit fait entièrement de Torah »<br />

(Tana Debei Eliahou Rabah 1).<br />

J’ai pensé à une autre explication du rapport entre la fin de la parachat Béhar (Chabath et le Temple) et<br />

le début de la parachat Bé’houkotaï. On sait que Dieu a créé le monde en dix paroles (Avoth 5, 1), avec<br />

énormément de travail. Déjà les groupes d’anges du service (et les midoth) discutaient entre eux de savoir si<br />

l’homme devait être créé ou non ; la vérité a dit : « Qu’il ne soit pas créé, car il est entièrement mensonge »,<br />

et ainsi de suite., et pendant ce temps-là le Saint béni soit-Il créait le monde et le premier homme (Béréchith<br />

Rabah 8, 5), et leur a dit de se taire, car même si l’homme péchait il aurait la puissance du Chabath pour<br />

se repentir (Béréchith Rabah 22, 28), et pourrait se reposer de ses fautes. C’est cet argument qui a fait taire<br />

tous les accusateurs créés pendant la semaine, et le Saint béni soit-Il a immédiatement fait tomber la pluie,<br />

ainsi qu’il est dit : « « Je donnerai vos pluies en leur temps », par le mérite du « temps » qui est celui de<br />

la Torah (on fixe des temps d’étude).<br />

De là, l’homme doit apprendre que Dieu a créé le monde en travaillant pendant six jours et s’est reposé<br />

le septième jour, bien qu’Adam ait déjà fauté le vendredi soir à la dixième heure (Sanhédrin 38b, Avoth<br />

Derabbi Nathan 1), tout cela pour que l’homme ait le Chabath pour se repentir. C’est pourquoi l’homme<br />

doit se reposer le jour du Chabath des fautes qu’il a commises, se repentir, étudier la Torah, ainsi qu’il est

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