27.06.2013 Views

PAHAD DAVID VAYIKRA - Hevrat Pinto

PAHAD DAVID VAYIKRA - Hevrat Pinto

PAHAD DAVID VAYIKRA - Hevrat Pinto

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

PARACHAT BE'HOUKOTAÏ<br />

des pluies d’abondance, pour qu’il puisse accomplir la Torah et les mitsvoth en leur temps (le mot et, temps,<br />

nous rappelle qu’il faut fixer des moments (itim) d’étude réguliers). Le ‘Hidouchei HaRim explique que le<br />

verset « Je Me libérerai (paniti) pour vous, Je vous ferai croître et multiplier » (Lévitique 26, 9) emploie<br />

le terme paniti qui évoque la notion de pnaï, se rendre libre, car tout serviteur de Dieu a un moment libre<br />

pour chaque chose. De quoi s’agit-il ? Quand l’homme trouve toujours du temps libre pour étudier la<br />

Torah, plutôt que de dire « Quand je me libérerai j’étudierai » (Avoth 2, 14, Cho’her Tov 119, 57), Dieu<br />

aussi quitte tout pour s’occuper uniquement de cet homme qui trouve le temps de Le servir, mesure pour<br />

mesure (Chabath 105b, Sanhédrin 90a), dans l’esprit de ce que dit le Midrach : « Je Me libère de toutes<br />

mes occupations pour m’occuper de lui » (Torath Cohanim 20, 92). De quelle façon ? En lui donnant une<br />

abondance de lumière et de joie qu’Il tient en réserve, et dont il est dit : « Aucun œil ne l’a vu, Dieu, si ce<br />

n’est Toi » (Isaïe 64, 3).<br />

Mais pour trouver du temps libre, il faut beaucoup étudier la Torah, c’est ce qui donne du mérite, et c’est<br />

aussi un remède, car si quelqu’un est malade de l’un de ses membres, son étude assidue lui vaut que Dieu<br />

lui envoie l’eau de la pluie, l’eau de la guérison spirituelle. Mais la Torah étudiée sans effort n’a pas la<br />

force d’amener la guérison. Ce n’est que le travail dans l’étude qui produit ce résultat, c’est pourquoi il<br />

faut s’investir de toutes ses forces dans la Torah.<br />

A partir de là, nous pouvons ajouter que la force de la Torah est considérable et qu’elle est capable<br />

d’arracher l’homme à ses désirs aussi bien intérieurs qu’extérieurs. En effet, avant de monter au Ciel,<br />

Moïse est resté au mont Sinaï pendant six jours, ainsi qu’il est écrit : « La nuée enveloppa [la montagne]<br />

pendant six jours, et Il appela Moïse le septième jour » (Exode 24, 16) ; il n’est donc monté vers Dieu que<br />

le septième jour. Pourquoi cela ? Les Sages ont dit (d’après une opinion) : pour purifier son corps de la<br />

nourriture et de la boisson, qu’il n’y ait plus rien dans ses entrailles, et qu’il soit véritablement comme un<br />

ange de Dieu (Yoma 4b, Yalkout Chimoni Michpatim 362).<br />

Ce sont des choses absolument surprenantes. Fallait-il donc six jours consécutifs pour purifier le corps de<br />

Moïse déjà si pur, ne suffisait-il pas d’un seul jour, étant donné ce qu’il mangeait ? De plus, il se nourrissait<br />

lui aussi de la manne (« l’homme mangeait du pain des puissants » (Psaumes 78, 25), le pain que mangent<br />

les anges du service), et ce pain était intégralement absorbé par les 248 membres (Yoma 75b), par conséquent<br />

il n’en restait rien dans ses entrailles, puisqu’on sait bien que c’était une nourriture qui rentre et ne ressort<br />

pas (Yoma Ibid.). Alors pourquoi fallait-il six jours consécutifs pour que la nuée purifie son corps ?<br />

J’ai pensé à ce propos que c’est un exemple de l’ampleur du devoir d’étudier la Torah dans une sainteté<br />

suprême. N’était que l’homme a besoin de nourriture pour subsister, il faudrait étudier la Torah sans jamais<br />

manger, comme Moïse qui n’a pas mangé pendant quarante jours et quarante nuits, se nourrissant uniquement<br />

du pain de la Torah (Chemoth Rabah 47, 8, 9, 10), car la Torah elle-même s’appelle vie (Avoth Derabbi<br />

Nathan 34, 10), elle a donc le pouvoir de faire vivre sans aucune nourriture ceux qui se trouvent à des<br />

niveaux très élevés. Il est dit que dans l’avenir, quand le corps pourrit et qu’il n’en reste rien, le Saint béni<br />

soit-Il fait sortir de la rosée pour en nourrir les morts (Pirkei Derabbi Eliezer 34, Zohar début de Toldot),<br />

ainsi qu’il est dit : « Car ta rosée est une rosée de lumières » (Isaïe 26, 19) – la lumière de la Torah.<br />

Il ressort de ce que nous avons dit que même si la manne était une nourriture spirituelle et n’avait pas la<br />

moindre parcelle de matérialité, pour que Moïse atteigne la sainte Torah, il fallait malgré tout éliminer de<br />

son corps toute cette nourriture, pour le laisser tel que le Saint béni soit-Il l’avait créé, avant que quelque<br />

nourriture que ce soit ne parvienne à sa bouche. C’est pourquoi il fallait bel et bien six jours, comme Adam<br />

qui avait été créé le sixième jour (voir Sanhédrin 38a), et qui était l’œuvre du Saint béni soit-Il (Kohélet<br />

Rabah 3, 14), propre et pur de tout soupçon de salissure. Ce serait la même chose pour Moïse qui était<br />

dans la même situation qu’Adam. De quelle façon ? Adam comprenait en lui toutes les âmes des benei<br />

Israël (Tikounei Zohar 56, 90b), et de même Moïse pesait autant que tous les benei Israël (Chir Hachirim<br />

Rabah 1, 64, Mekhilta Béchala’h 15, 1, Tan’houma Ibid.). Adam, quand il a été créé, était propre et pur,<br />

et ses entrailles ne contenaient aucune nourriture, et Moïse s’est lui aussi transformé à ce moment-là en<br />

un être semblable à Adam, totalement pur de toute nourriture, pour mériter la Torah. De plus, pour donner<br />

au peuple d’Israël la Torah, infiniment propre et pure, il devait éliminer de son corps tout ce qui touche à<br />

la matérialité, dans une annulation de soi et une grande humilité.<br />

171

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!