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PAHAD DAVID VAYIKRA - Hevrat Pinto

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était devenu vraiment méchant, or le méchants sont appelés morts même pendant leur vie (Bérakhoth 18b,<br />

Béréchith Rabah 39, 7, Zohar II, 106b). Il le considérait donc comme mort, sans aucune valeur, et a estimé<br />

inutile de lutter contre lui.<br />

Mais quand Jacob est revenu de chez Laban, il a envoyé des messagers à son frère Esaü (Genèse 32, 3),<br />

en lui annonçant : « J’ai habité (GARTI) chez Laban tout en observant 613 (TARIAG) mitsvoth, et je n’ai<br />

pas appris de sa conduite » (Midrach Aggada sur le début de Vayichla’h). Il voulait respecter la mitsvah :<br />

« Soyez irréprochables envers Dieu et envers Israël » (Nombres 32, 22), il lui a donc fait savoir que bien<br />

qu’il n’ait pas pu accompli la mitsvah d’honorer son père pendant ce temps-là, il avait tout de même appris<br />

beaucoup de Torah, ainsi qu’il est écrit : « L’étude de la Torah vaut autant que toutes les mitsvoth » (Péah<br />

1, 1), et c’est un signe qu’il avait tenu bon dans l’épreuve.<br />

On peut tirer de là une morale et une règle de vie. Quiconque quitte la maison de ses parents et continue<br />

à servir Dieu là où il se trouve, montre par là que la nature de sa vie n’a pas changé et qu’en toutes<br />

circonstances il s’occupera de Torah, comme Jacob qui avait toujours été installé dans les tentes de Sem<br />

pour étudier (Méguilah 17a, Béréchith Rabah 63, 8). Même quand il est rentré de chez Laban à Beerchéva,<br />

il est écrit : « Et Jacob s’installa » (Genèse 37, 1), il a continué à être installé dans l’étude.<br />

On trouve une allusion à cette idée dans les trois parachioth Vayetsé, Vayichla’h, Vayéchev, qui<br />

commencent toutes trois par les lettres vav, yod, or trois fois vav yod vaut numériquement quarante-huit<br />

(‘HaM), pour nous signaler que Jacob n’avait nullement été influencé par son mauvais entourage, et que son<br />

cœur était toujours resté chaud (‘HaM) pour le service de son Créateur, car seul un homme au cœur chaud<br />

peut en toutes circonstances étudier la Torah et observer les mitsvoth. Peu importe à celui qui a le cœur<br />

froid d’observer les mitsvoth ou d’étudier la Torah, et même s’il se trouve dans une yéchivah ou dans une<br />

maison pratiquante, la chaleur ambiante n’aura pas d’influence sur lui, car son cœur est froid à l’intérieur.<br />

Ainsi Esaü le méchant, bien qu’il habitât chez deux tsaddikim, n’a pas appris de leurs bonnes actions (Yoma<br />

38b) et a quitté le droit chemin. En revanche, quelqu’un dont le cœur brûle pour la Torah et les mitsvoth<br />

ne change jamais, même s’il se trouve parmi les méchants, car son cœur est toujours chaud en lui pour le<br />

service du Créateur, et c’est Vayetsé, Vayichla’h, Vayéchev, même quand on sort d’un endroit de Torah et<br />

qu’on est envoyé de chez soi, il reste malgré tout Vayéchev, on continue d’être installé dans la Torah.<br />

On raconte que le Ba’al Chem Tov a vu un jour en Russie un non-juif qui gravait dans la glace une forme<br />

de croix. Il a dit : « Ce n’est que l’hiver, quand il fait froid, qu’il peut graver une croix dans la glace, mais<br />

l’été, quand il fait chaud et qu’il n’y a pas de glace, il est impossible de graver... de même quand le cœur<br />

du juif est froid, il se laisse influencer et on peut graver sur lui n’importe quoi, mais quand il est réchauffé<br />

par la Torah et les mitsvoth, on ne peut rien y graver, car il est consacré à Dieu ».<br />

C’est cela : « Si vous marchez dans Mes statuts », l’étude de la Torah et l’observance des mitsvoth, tout<br />

en tenant bon dans l’épreuve d’un cœur chaud. Et en allusion on peut dire que : Im Bé’houkotaï Télékhou<br />

(« si vous marchez dans Mes statuts » a exactement la même valeur numérique que Amal hatorah vélev<br />

‘ham meod leHakadoch Baroukh Hou (« l’étude de la Torah et un cœur très chaud pour le Saint béni soit-<br />

Il »), car c’est le principal devant notre Père des Cieux.<br />

Comment faut-il se conduire ?<br />

PARACHAT BE'HOUKOTAÏ<br />

« Mon cœur est chaud à l’intérieur de moi, en méditant un feu brûle » (Psaumes 39, 4), car seul celui<br />

qui a le cœur chaud pour le service de Dieu peut continuer à observer les mitsvoth et à étudier la Torah<br />

en toutes circonstances et en tous lieux, même en dehors de la yéchivah et de la maison. C’est toujours<br />

à cela qu’il faut tendre, car c’est ainsi qu’on peut surmonter les épreuves.<br />

La Torah et les mitsvoth aboutissent à la sainteté et annulent les désirs et les<br />

kelipoth<br />

Sur le verset : « Si vous marchez dans Mes statuts » (Lévitique 26, 3), Rachi explique au nom des Sages<br />

(Torath Cohanim Ibid.) que cela désigne l’étude de la Torah dans l’effort. Il ne suffit pas d’observer les<br />

mitsvoth, il faut les aimer pour les accomplir en toutes circonstances, et bien qu’elles n’aient pas été données<br />

comme un plaisir (Erouvin 31a, Yérouchalmi fin de Teroumoth) mais plutôt comme un joug, on doit sentir<br />

qu’elles ne sont nullement pesantes. Comment y parvenir ? Uniquement par l’étude de la Torah.<br />

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