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PARACHAT BE'HOUKOTAÏ<br />
Alors que quelqu’un qui se donne du mal pour étudier, fût-ce une seule heure par jour, au lieu de la passer<br />
à se distraire ou à se reposer, est récompensé en conséquence. C’est pourquoi la Torah nous dit : « Si vous<br />
marchez dans Mes statuts », ce qui signifie que la Torah n’est pas un héritage pour l’homme (Avoth 2,<br />
12, Avoth Derabbi Nathan 17, 3), et que le choix d’étudier la Torah ou non ne dépend que de lui : s’il se<br />
donne du mal, elle s’appelle sienne, comme dans le verset « il médite dans sa Torah » (Psaumes 1, 2, voir<br />
Kidouchin 32b), et comme il est écrit : « Ta droiture marchera devant toi, et la gloire de l’Eternel viendra<br />
derrière » (Isaïe 58, 8). C’est cela « marcher », marcher dans la Torah, aller de l’avant, comme un homme<br />
qui a beaucoup d’argent et peut acheter tout ce qu’il désire, car « l’argent a réponse à tout » (Ecclésiaste<br />
10, 19), sans aucune restriction. De la même façon, c’est seulement par la Torah et l’effort dans l’étude et<br />
les mitsvoth qu’on peut arriver à observer toutes les mitsvoth et toute la Torah, de façon à ce que même<br />
les choses difficiles deviennent limpides, car l’argent (KeSSeF), qui symbolise l’aspiration (KiSSouFim) à<br />
Dieu, comme dans « Tu aspires (NiKhSSaFta) à la maison de ton père » (Genèse 31, 30), a réponse à tout,<br />
et on arrivera à « vos pluies en leur temps », à la récompense que constitue en ce monde l’agrément de la<br />
mitsvah, et à la récompense cachée pour les justes dans le monde à venir, à l’ombre de Dieu.<br />
La grandeur des mitsvoth, et la fermeté dans l’épreuve.<br />
Sur le verset : « Si vous marchez dans Mes statuts et si vous observez mes mitsvoth » (Lévitique 26, 3),<br />
Rachi explique au nom des Sages (Torath Cohanim Ibid.) qu’il s’agit de l’étude de la Torah, car l’observance<br />
des mitsvoth est évoquée séparément. Dans la suite de la parachah (26, 14), il est écrit « Si vous n’écoutez<br />
pas », et là aussi Rachi explique : si vous n’étudiez pas la Torah ; il ne peut pas s’agir de l’observance des<br />
mitsvoth, car il est écrit : « et si vous n’accomplissez pas toutes ces mitsvoth », par conséquent les mitsvoth<br />
étant évoquées de leur côté, il s’agit de l’étude de la Torah.<br />
Or on sait que quelqu’un qui n’étudie pas ne peut pas observer les mitsvoth correctement, car elles doivent<br />
être exécutées avec l’intention de faire une mitsvah (Bérakhoth 13a, Zohar III 306b), et le Rambam dit que<br />
cette intention consiste à connaître la nature et l’essence de la mitsvah. Faute de cette connaissance, il ne<br />
peut y avoir d’intention, et une mitsvah sans intention n’a pas grande valeur.<br />
Voici les questions qu’on peut se poser à ce propos :<br />
A. Pourquoi la Torah s’exprime-t-elle au pluriel, « Si vous marchez dans Mes statuts » et non au singulier,<br />
alors qu’on trouve souvent le singulier dans ce genre de contexte ?<br />
B. Pourquoi l’étude de la Torah s’appelle-t-elle « statut », et non « mitsvah » ? Il faut comprendre par<br />
ailleurs ce qu’est exactement une mitsvah.<br />
Nous allons essayer d’y répondre. Sur le verset : « Dieu, parfaite est Sa voie, la parole de l’Eternel est<br />
raffinée, Il est un bouclier pour tous ceux qui s’abritent en Lui » (Psaumes 18, 31), Rav a dit : « Les mitsvoth<br />
n’ont été données que pour perfectionner les créatures, car qu’importe au Saint béni soit-Il qu’on égorge<br />
la bête par le cou ou par la nuque ? » (Béréchith Rabah 44, 1). Les mitsvoth n’ont donc été données que<br />
pour nous affiner, et il faut comprendre cette affirmation.<br />
De plus, l’observance des mitsvoth mène l’homme à reconnaître Dieu, ce qui entraîne la crainte du Ciel.<br />
De quelle façon ? Quand quelqu’un observe les mitsvoth méticuleusement, c’est un signe qu’elles sont<br />
importantes pour lui. Mais s’il les traite à la légère, dans l’esprit de l’explication que donne le Midrach<br />
sur le verset : « Comme conséquence (« Ekev ») de votre obéissance » (Deutéronome 7, 12), il s’agit des<br />
mitsvoth que l’homme foule au talon (« Akev ») (Tan’houma début de Ekev), c’est un signe qu’elles n’ont<br />
aucune importance à ses yeux, et qu’il cherche même à se trouver des échappatoires. Inutile de dire qu’il<br />
est loin de la crainte du Ciel.<br />
L’homme doit savoir qu’une mitsvah ressemble à un statut, qui n’a pas besoin d’être expliqué et ne<br />
souffre aucune modification. Il n’y a pas que la mitsvah, l’étude de la Torah est également assimilée à un<br />
statut, ainsi qu’il est écrit : « Voici le statut de la Torah » (Nombres 19, 2) (il s’agit de l’étude), ou encore :<br />
« Voici la Torah [la loi], quand un homme meurt dans la tente » (Ibid. 14). L’étude de la Torah est un décret<br />
immuable, pour lequel il faut mourir à la tâche en ce monde, comme l’expliquent les Sages à ce propos :<br />
« Les paroles de Torah ne se maintiennent que chez celui qui se tue pour elles » (Bérakhoth 63b, Chabath<br />
83b, Zohar , 158b). De plus, en accomplissant les mitsvoth, l’homme montre qu’il est le serviteur de Dieu.<br />
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