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PAHAD DAVID VAYIKRA - Hevrat Pinto

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<strong>PAHAD</strong> <strong>DAVID</strong><br />

Et c’est ce qui est écrit : « Si vous marchez dans Mes statuts », si vous étudiez la Torah, « et si vous<br />

observez mes mitsvoth », tout cela dans l’effort, alors « Je donnerai vos pluies en leur temps », c’est-à-dire,<br />

d’après ce que j’ai entendu d’adeptes du Moussar : non seulement vous recevrez une récompense dans<br />

le monde à venir, mais votre récompense en ce monde sera aussi très grande, dans le domaine matériel,<br />

puisque la pluie (Gueshem) désigne la matérialité (Gashmiouth), et aussi tout simplement par la pluie ellemême,<br />

qui vient arroser la terre et les fruits.<br />

On peut ajouter à ce propos que le fait même d’étudier conduit l’homme à trouver un goût aux mitsvoth,<br />

ainsi qu’il est écrit : « Goûtez et voyez comme est bon l’Eternel » (Psaumes 34, 9) ; sans travail et sans<br />

effort, il est impossible de trouver un goût aux mitsvoth. C’est pourquoi la Torah s’appelle une « épice »<br />

qui assaisonne le mauvais penchant (Kidouchin 30b, Baba Batra 16a, Sifri Ekev 11, 18), et donne un<br />

bon goût aux mitsvoth, et c’est le sens de ce qui est écrit : « Si vous marchez dans mes statuts et si vous<br />

observez mes mitsvoth et les accomplissez, Je donnerai vos pluies en leur temps », à savoir que la Torah<br />

nous promet que si nous nous investissons dans l’étude, nous arriverons à pratiquer les mitsvoth et à goûter<br />

combien elles sont bonnes.<br />

De là, essayons d’expliquer un point touchant au saint Chabath. Quand l’homme rentre chez lui le vendredi<br />

soir et mange de tout les plats que sa femme a préparés pour Chabath avec empressement, même si la<br />

nourriture est bonne et qu’il mange avec appétit et joie, cela ne veut pas encore dire qu’il goûte l’épice que<br />

constitue le saint Chabath. Pourquoi ? Parce que ce n’est que lorsqu’il se donne du mal pour la Torah tous<br />

les jours de la semaine qu’il mérite de goûter dans sa nourriture le goût du saint Chabath, qui s’appelle lui<br />

aussi une épice (Chabath 119a, Béréchith Rabah 11, 2, Pessiktah Rabah 23, 8), comme la Torah qui est<br />

une « épice » du mauvais penchant. De plus, celui qui observe le Chabath comme il convient, c’est comme<br />

s’il accomplissait toute la Torah, car le Chabath vaut autant que toutes les mitsvoth réunies (Yérouchalmi<br />

Bérakhoth 81, halakhah 5, Chemoth Rabah 25, 26, Zohar II, 89a), et inversement toute la Torah est considérée<br />

comme le Chabath. Par conséquent quiconque accomplit la Torah pendant les jours de la semaine, c’est<br />

comme s’il était dans le Chabath pendant toute la semaine, les deux n’étant qu’une seule et même chose.<br />

Ce qui n’est pas le cas de celui qui ne s’est donné aucun mal dans l’étude pendant toute la semaine : il<br />

ne goûte pas l’« épice » de Chabath, dans l’esprit de la michnah : « Celui qui ne s’est pas donné de mal<br />

la veille du Chabath, que mangera-t-il le Chabath ? » (Avodah Zarah 3a, Kohélet Rabah 1, 36). Il ne lui<br />

trouvera qu’un goût matériel et non spirituel, et ne s’attachera pas à la sainteté de la nourriture. On trouve<br />

peut-être une allusion à cette idée dans l’enseignement des Sages : « Son Chabath, il le fera entièrement<br />

de Torah, car les deux sont une seule chose » (Tana Debei Eliahou Rabah 1).<br />

Je me suis donc dit que c’était la raison pour laquelle les talmidei ‘hakhamim qui étudient la Torah tous<br />

les jours de la semaine ressentent la sainteté des plats de Chabath. Encore faut-il savoir jusqu’où doit aller<br />

l’effort à faire dans l’étude, chez nous qui sommes des gens simples, ou chez des ba’alei batim qui ne<br />

passent pas tout leur temps à étudier comme ces talmidei ‘hakhamim. Il se peut que cet effort se mesure<br />

à la souffrance, c’est-à-dire que lorsque quelqu’un qui travaille et rentre chez lui fatigué, au lieu d’aller<br />

se reposer, de prendre un livre, de ne rien faire, ou de se mettre à manger, va se consacrer à la Torah et<br />

investir l’effort nécessaire pour étudier, dans la souffrance et le dévouement, cela s’appelle certainement<br />

« étudier la Torah dans l’effort », même si c’est pour peu de temps. Cela le mènera à la perfection dans<br />

l’accomplissement des mitsvoth, car « une mitsvah entraîne une autre mitsvah » (Avoth ‘, 2, Avoth<br />

Derabbi Nathan 25, 4, Tan’houma Tetsé 1), et Dieu l’aidera certainement à trouver la force de continuer.<br />

Par conséquent, combien on exigera de lui si au lieu d’étudier la Torah il reste sans rien faire, fatigué de<br />

sa journée de travail... Comment donc pourra-t-il accomplir la Torah et les mitsvoth dans l’effort ? Que ce<br />

soit dans son étude ou dans sa prière, il s’endort...<br />

A présent nous comprenons parfaitement pourquoi le Chabath à la synagogue on voit des gens qui<br />

s’endorment au moment de la lecture de la Torah, ou pendant la prière, ou pendant le discours du Rav.<br />

Cela vient de ce qu’ils n’ont pas étudié pendant toute la semaine, si bien qu’au moment de la prière ou<br />

de la lecture de la Torah, ils s’endorment et s’éloignent encore plus de l’Eternel. En effet, l’étude mène<br />

l’homme à s’attacher à Dieu, particulièrement au moment de la prière ou de la lecture de la Torah, qui<br />

ressemble au moment du don de la Torah, si bien que ceux qui n’ont fait aucun effort se sentent fatigués<br />

et s’endorment pendant ces moments-là.

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