27.06.2013 Views

PAHAD DAVID VAYIKRA - Hevrat Pinto

PAHAD DAVID VAYIKRA - Hevrat Pinto

PAHAD DAVID VAYIKRA - Hevrat Pinto

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

PARACHAT BE'HOUKOTAÏ<br />

difficile, c’est-à-dire que pour lui toute la Torah n’est qu’un immense statut à l’intérieur duquel il n’y a pas<br />

de différences, alors il arrivera au niveau de « Je donnerai vos pluies en leur temps », ce qui signifie que la<br />

matérialité (mot de même racine que « pluie ») avec laquelle il a été créé se transformera en « son temps »,<br />

qui désigne la spiritualité, dans l’esprit de l’expression « C’est le temps d’agir pour Dieu » (Psaumes 119,<br />

126), car Dieu n’éprouve de satisfaction que par le ET (« temps »), par la Torah, le fait de fixer des temps<br />

pour l’étude (« Ittim latorah », (Chabath 31a)) dans l’effort. Alors s’accomplira également « Je donnerai »,<br />

car l’homme reçoit l’abondance d’en haut quand il donne en bas, comme dans les notions de « réveil d’en<br />

haut » et « réveil d’en bas » (Zohar I, 86b, 235a). Par son éveil il reçoit l’abondance de la lumière cachée<br />

pour les justes, jusqu’à ce que l’étude de la Torah fasse de lui un « homme de Dieu ». A ce moment-là, « la<br />

terre donnera ses récoltes », ce qui veut dire que l’homme, qui est comparé à la terre, produira ses récoltes<br />

(« Yévoulah »), mot dont la valeur numérique est la même que celle de Gan (« le jardin »), c’est-à-dire<br />

que la terre et le jardin qui sont remplis de matérialité et de désirs seront désormais transformés en « arbre<br />

des champs que Dieu a béni », et que cet « arbre des champs donnera son fruit », à savoir que lui-même<br />

commencera à donner ses fruits, à avoir de l’influence sur les autres par sa sainteté en devenant un « juste<br />

sur qui repose le monde » (Zohar I, 59b), et alors « le battage de vos grains atteindra pour vous » (« Véhissig<br />

lakhem »), vous monterez d’un niveau après l’autre pour atteindre (hissig) Dieu et vous relier à lui, au Roi<br />

des Rois, or les lettres de LaKHeM (« pour vous ») sont les mêmes que celles de MéLeKH (« le roi »). « Et<br />

vous poursuivrez vos ennemis » signifie que par votre intense adhésion à Dieu, vous aurez de l’influence<br />

sur les autres grâce à l’abondance de la sainteté et de la pureté, et alors vos ennemis, qui sont les forces de<br />

l’impureté et la kelipah, tomberont et disparaîtront, Amen qu’il en soit ainsi.<br />

Si nous avons raison en tout cela, cela nous permettra d’expliquer cet enseignement des Sages : « Nous<br />

travaillons et ils travaillent, nous travaillons et recevons une récompense, alors qu’eux travaillent et ne<br />

reçoivent pas de récompense » (Bérakhoth 27b). Pourtant, nous constatons que les non-juifs aussi, quand<br />

ils travaillent, reçoivent une récompense, puisque leur travail leur permet de devenir ingénieur, médecin<br />

ou avocat, à la suite de quoi ils gagnent beaucoup d’argent !<br />

Il faut également comprendre cet autre enseignement : « Il n’y a pas de récompense à une mitsvah<br />

en ce monde » (Kidouchin 39b). Alors comment le Tanna peut-il dire que nous travaillons et recevons<br />

une récompense ? Et si nous expliquons qu’il s’agit du monde éternel, et que les non-juifs n’y reçoivent<br />

effectivement aucune récompense (ce qui répond à la question précédente), il reste une difficulté : il est<br />

bien évident que ce monde éternel n’est préparé que pour les benei Israël, qui y reçoivent leur récompense,<br />

alors pourquoi le Tanna éprouve-t-il le besoin de nous le dire ?<br />

Il ne parle certainement pas du monde à venir, car là-bas la récompense est cachée pour les justes, personne<br />

n’a jamais vu ce qui s’y passait (voir Bérakhoth 34b), et les nations du monde n’y ont évidemment aucune<br />

part à la récompense. Alors, de quoi s’agit-il ? Le Tanna parle de l’effort dans l’étude de la Torah, de cette<br />

joie qu’on a au moment de l’étude et de l’accomplissement des mitsvoth, et qui constitue une récompense<br />

en ce monde. Mais « Il n’y a pas de récompense pour une mitsvah en ce monde » (Kidouchin 39b) se place<br />

dans l’optique de l’étude en tant que telle et du fait même de l’accomplissement des mitsvoth. L’agrément<br />

de la mitsvah et de la Torah représentent pour l’homme une récompense en ce monde, parce que c’est un<br />

élément supplémentaire. Et plus l’homme est heureux de faire des mitsvoth, plus sa récompense en ce<br />

monde est grande, dans l’esprit de ce qu’ont dit les Sages : « la récompense d’une mitsvah est une autre<br />

mitsvah » (Avoth 4, 2, Avoth Derabbi Nathan 25, 4).<br />

Il en va autrement chez les autres peuples. Plus ils travaillent moins ils sont récompensés, car plus ils<br />

gagnent d’argent plus leurs soucis se multiplient (« Celui qui a beaucoup de biens a beaucoup de soucis »<br />

(Avoth 2, 7)), et ils n’ont aucun plaisir au cœur. Le juif, en revanche, même s’il n’a pas de récompense en<br />

ce monde, trouve tout de même un grand plaisir à observer les mitsvoth et la Torah, ce qui est de l’ordre<br />

d’une récompense considérable, sans aucun équivalent.<br />

De plus, s’il s’agit de tsaddikim, leur effort dans l’étude est en soi une récompense, car ils savent que dans<br />

le monde à venir ils ne pourront plus faire de mitsvoth, ainsi qu’il est écrit : «Parmi les morts il est libre »<br />

(Psaumes 88, 6), une fois qu’il est mort il devient libre des mitsvoth (Chabath 30a, Yalkout Chimoni Job<br />

896) ; ils mettent donc à profit chaque instant de leur vie pour faire des mitsvoth en ce monde, et on peut<br />

considérer cela comme une grande récompense.<br />

165

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!