27.06.2013 Views

PAHAD DAVID VAYIKRA - Hevrat Pinto

PAHAD DAVID VAYIKRA - Hevrat Pinto

PAHAD DAVID VAYIKRA - Hevrat Pinto

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

164<br />

<strong>PAHAD</strong> <strong>DAVID</strong><br />

nos Sages : « L’homme doit toujours se comporter envers les paroles de Torah en bœuf pour le joug et en<br />

âne pour le faix » (Avodah Zarah 8b), car c’est pour cela qu’il a été créé. De même, il faut accomplir les<br />

mitsvoth dans la joie, comme on exécute les ordres d’un roi, qu’on n’a aucune possibilité d’éluder ; elles<br />

n’ont pas été données pour qu’on en jouisse mais pour qu’on en porte le joug (Erouvin 31a, Yérouchalmi<br />

fin de Teroumoth), car elles sont le but de la création de l’homme.<br />

Mais il faut encore expliquer pourquoi la Torah n’a pas écrit « Si vous marchez dans ma Torah et si<br />

vous gardez mes mitsvoth, etc. ». Alors, on saurait qu’il est question l’étude. Pourquoi a-t-elle écrit « Mes<br />

statuts » ?<br />

On peut encore s’interroger sur ce qui suit : « Je donnerai Vos pluies en leur temps, et la terre donnera<br />

ses récoltes » (Lévitique 26., 4). Comment peut-on établir un lien entre l’étude de la Torah, la pratique des<br />

mitsvoth, et le fait que les pluies soient données en leur temps ? Il existe de nombreux endroits où non<br />

seulement personne n’étudie, mais où il n’y a même pas un soupçon de Torah et encore moins de mitsvoth,<br />

et pourtant on voit que les pluies tombent en abondance. Comment est-ce possible ?<br />

Essayons d’expliquer tout cela au mieux. Comme on le sait, l’homme a été créé corporel et rempli de<br />

désirs. En dehors de l’âme qui est en lui, il n’est lié qu’à la terre dont il provient, comme le souligne le<br />

verset : « Car tu es poussière et tu retourneras à la poussière » (Genèse 3, 19). Mais le but de son existence<br />

en ce monde est de transformer toutes les forces matérielles qui sont en lui en spiritualité, au point que même<br />

ses désirs deviennent uniquement un moyen de servir Dieu avec enthousiasme. Or il est bien évident qu’un<br />

ignorant ne peut pas être pieux (Avoth 2, 5, Avoth Derabbi Nathan 26, 3, Zohar III, 222b), car un homme<br />

charnel ne peut pas transformer sa racine matérielle de façon à ce que ses 248 membres et 365 tendons<br />

deviennent entièrement consacrés à Dieu, comme l’âme qui est en lui pour Le servir dans la joie.<br />

Mais à partir du moment où il s’investit dans l’étude de la Torah et des mitsvoth sans ménager ses efforts,<br />

et dans la joie, il se transforme radicalement, et devient semblable à un « homme de Dieu » (Deutéronome<br />

33, 1) : de simple homme qu’il était, il s’attache à Dieu, même si cela doit lui valoir de nombreux tourments,<br />

car Dieu lui a donné la terre pour en faire un Ciel, ainsi que l’explique le Rav de Kotzk sur le verset : « La<br />

terre Il l’a donnée aux hommes » (Psaumes 115, 16), pour en faire un Ciel.<br />

De plus, l’homme doit aussi prêter une grande attention aux mitsvoth même faciles, car il est dit : « Cours<br />

vers une mitsvah facile comme vers une mitsvah difficile » (Avoth 4, 2). C’est pour cela que la Torah ne<br />

spécifie pas la récompense de chaque mitsvah : « Tu ne connais pas la récompense des mitsvoth » (Avoth<br />

2, 1), « Il n’y a pas de récompense pour les mitsvoth en ce monde » (Kidouchin 39b), ou encore : « la<br />

récompense d’une mitsvah est une autre mitsvah » (Avoth 4, 2, Tana Debei Eliahou Rabah 15). Tout cela<br />

est destiné à ce que les mitsvoth, même en apparence insignifiantes, soient considérées par l’homme comme<br />

d’une grande importance.<br />

On peut dire par conséquent que c’est la raison pour laquelle l’étude de la Torah s’appelle « statut », car<br />

s’il était écrit « si vous marchez dans Ma Torah », l’homme s’occuperait de Torah en décidant lui-même<br />

ce qui lui paraît important, et où il convient de mettre tout son effort, et ce qui lui paraît plus négligeable,<br />

qu’il aurait tendance à ne pas travailler assez, c’est pourquoi l’étude de la Torah dans son intégralité, qu’elle<br />

paraisse plus ou moins importante, s’appelle « Mes statuts », sans aucune distinction, et sans préciser ce<br />

qui est essentiel ou moins important, en donnant la même valeur à tout, pour que l’homme mette son effort<br />

de la même façon dans tout, sans aucune exception.<br />

Cette idée se trouve en allusion dans les mots suivants : « IM Bé’houkotaY telekhou véeT » (« Si vous<br />

marchez dans Mes statuts et si »). En prenant la dernière lettre de chaque mot, on obtient le mot Yamout,<br />

« il mourra », ce qui rappelle « Adam ki YAMOUT baohel » (« quand un homme meurt dans la tente)<br />

(Nombres 19, 14), verset qu’on applique souvent à l’étude de la Torah, car la Torah ne se maintient que<br />

chez celui qui se tue pour elle (Bérakhoth 63b, Chabath 63b), à savoir qu’on doit se tuer en travaillant aussi<br />

bien ce qui paraît accessoire que ce qui semble capital.<br />

Par conséquent nous comprendrons parfaitement la signification du verset : « Je donnerai vos pluies<br />

en leur temps » (Lévitique 26-, 4). Quand quelqu’un est capable de ne plus faire de différence entre une<br />

mitsvah importante ou moins importante et accomplit les plus insignifiantes avec la même attention que si<br />

elles étaient essentielles, s’il investit autant d’effort dans l’étude d’un sujet facile que dans celle d’un sujet

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!