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PAHAD DAVID VAYIKRA - Hevrat Pinto

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PARACHAT BE'HOUKOTAÏ<br />

chaque jour on se sent différent de la veille et on s’élève encore plus, on marche contre sa nature et ses<br />

mauvaises habitudes ; c’est cela : « Si vous marchez dans Mes statuts », il s’agit d’avancer, de s’élever et<br />

de tout investir dans la Torah, alors on recevra la félicité qui attend l’homme dans le monde à venir, ainsi<br />

qu’il est écrit : « Comme il est grand, le bien que Tu as réservé à ceux qui Te craignent » (Psaumes 31,<br />

20), or il n’y a de « bien » que la Torah (Avoth 6, 3, Bérakhoth 5a, Tan’houma Réèh 11), et on méritera<br />

l’état évoqué par les Sages : « Dans le monde à venir, les justes sont assis avec leur couronne sur la tête et<br />

jouissent de l’éclat de la Chekhinah » (Bérakhoth 17a, Avoth Derabbi Nathan 1, 8). On méritera aussi la<br />

lumière de la compréhension des mitsvoth, si on les a pratiquées avec un amour sans limites.<br />

On voit de là que la deuxième partie du verset, « si vous gardez Mes mitsvoth », qui désigne l’observance<br />

quotidienne des mitsvoth, n’existe que lorsqu’on accomplit la première partie, « si vous marchez dans<br />

Mes statuts », qui désigne l’effort dans l’étude de la Torah, car cette étude est comme une préparation à<br />

l’accomplissement des mitsvoth.<br />

L’étude et l’accomplissement des mitsvoth demandent beaucoup de préparation, il faut donc se préparer<br />

à lutter contre le mauvais penchant. Avant le don de la Torah, les benei Israël se sont préparés pendant<br />

quarante-six jours à la recevoir, et se sont élevés des quarante-neuf portes d’impureté vers la pureté (Zohar<br />

Ytro 39a). Qu’avaient-ils donc besoin de trois jours supplémentaires de préparation, selon l’ordre de<br />

l’Eternel : « Tu maintiendras le peuple tout autour » (Exode 19, 12), ou encore « Tenez-vous prêts pour le<br />

troisième jour » (Ibid. 15), alors qu’ils s’étaient déjà préparés pendant tellement longtemps ? Le mauvais<br />

penchant est certainement extrêmement puissant quand il s’agit de recevoir la Torah, et pour atteindre le but,<br />

il faut se préparer le plus et le mieux possible. En particulier au moment où l’heure approche, le mauvais<br />

penchant se fait encore plus pressant, insuffle à l’homme des doutes et le met dans des épreuves terribles,<br />

il faut donc se préparer sans cesse.<br />

C’est pourquoi il est écrit : « Si vous marchez dans Mes statuts », préparez-vous encore et encore, c’est<br />

comme une marche, contre la nature, pour s’élever et continuer. De quelle façon ? En réduisant les plaisirs<br />

de ce monde. Il y a une allusion à cette idée dans le mot IM (« si »), dont la valeur numérique est quaranteet-un<br />

: il faut ajouter un peu aux quarante jours du don de la Torah (Mena’hoth 29b) et à la préparation des<br />

benei Israël dans le désert, c’est cela « marcher », progresser sans cesse (voir Psaumes 84, 8), et alors on<br />

atteindra « si vous gardez mes mitsvoth », il ne faut pas abandonner les mitsvoth, mais les garder.<br />

On comprend donc parfaitement la différence entre « marcher » et « garder », car l’étude est comme une<br />

préparation à l’observance des mitsvoth par l’effort accompli, dans une grande élévation.<br />

L’étude de la Torah : la récompense d’une mitsvah est une autre mitsvah<br />

Il est écrit : « Si vous marchez dans Mes statuts et si vous gardez mes mitsvoth et les accomplissez »<br />

(Lévitique 26, 3). Rachi explique au nom des Sages (Torath Cohanim Ibid.) qu’il ne peut pas s’agir de<br />

l’accomplissement des mitsvoth, puisque celui-ci est mentionné explicitement, et donc « Si vous marchez<br />

dans mes statuts » désigne l’effort dans l’étude de la Torah. L’essentiel est en effet de s’investir entièrement<br />

dans l’étude, ainsi qu’il est écrit : « l’âme qui travaille, son travail est à elle » (Proverbes 16, 26), verset<br />

sur lequel les Sages ont dit : l« L’homme travaille à un certain endroit, et la Torah travaille pour lui à un<br />

autre endroit » (Sanhédrin 99b), ce qui signifie que l’effort qu’il a mis dans l’étude de la Torah lui donne<br />

des mérites.<br />

Tentons d’expliquer ces notions. On sait que l’étude a deux composantes : la première consiste à étudier<br />

la Torah de toutes ses forces, le fait même de l’étude étant un devoir indépendant, de la même façon<br />

que l’accomplissement des mitsvoth. La deuxième, c’est que pour arriver à accomplir les mitsvoth avec<br />

toute la perfection souhaitable, dans l’esprit de « Cours vers une mitsvah facile comme vers une mitsvah<br />

difficile » (Avoth 4, 2), il faut commencer par étudier beaucoup, car une étude assidue mène à la perfection<br />

de la mitsvah, et l’on sait que « l’étude mène à l’action » (Kidouchin 40b, Baba Kama 17a), avec joie et<br />

désintéressement, ainsi qu’il est écrit : « Les ordres de l’Eternel sont droits et réjouissent le cœur » (Psaumes<br />

19, 9). Ce doit être la démarche de l’homme pour arriver à observer les mitsvoth dans la joie, de la même<br />

façon que l’étude doit se passer dans la joie (Avoth 6, 5), ainsi qu’il est écrit : « La Torah de l’Eternel<br />

est parfaite, elle réconforte l’âme » (Psaumes 19, 8), tout cela en portant le joug de Dieu, comme ont dit<br />

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