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PAHAD DAVID VAYIKRA - Hevrat Pinto

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<strong>PAHAD</strong> <strong>DAVID</strong><br />

BE’HOUKOTAÏ<br />

L’étude comme préparation à l’accomplissement des mitsvoth<br />

Sur le verset : « Si vous marchez dans Mes statuts et si vous gardez mes mitsvoth » (Lévitique 26, 3),<br />

Rachi explique au nom des Sages (Torath Cohanim Ibid.) que « si vous marchez dans Mes statuts » désigne<br />

l’étude de la Torah. On peut dire à ce propos que Rachi cherche à expliquer la répétition, puisque les<br />

‘houkim («statuts ») sont également des mitsvoth, alors pourquoi la Torah a-t-elle écrit deux fois la même<br />

chose ? C’est évidemment qu’il s’agit de deux sujets différents, 1) l’étude de la Torah, et 2) l’observance<br />

des mitsvoth, car pour arriver à observer parfaitement les mitsvoth avec ferveur, il faut commencer par<br />

s’investir totalement dans l’étude de la Torah, on arrive seulement après au but souhaité, qui est d’observer<br />

les mitsvoth de tout son cœur, dans leurs moindres détails.<br />

Mais il reste certains points à préciser. Pourquoi à propos des statuts est-il question de « marcher », et<br />

à propos des mitsvoth de « garder » ? En quoi la notion de marche s’applique-t-elle aux statuts, qui font<br />

allusion à l’étude, et celle de « garder » aux mitsvoth ?<br />

Pour l’expliquer au mieux, examinons ce que dit le prophète : « Vous tous qui avez soif, venez vers<br />

l’eau » (Isaïe 55, 1). On voit mal le message qu’il a voulu transmettre, car il est bien évident que celui qui<br />

a soif boit de l’eau ! J’ai pensé qu’il fait allusion à une réalité profonde : il y a des gens dont toute la vie<br />

consiste à assouvir leurs désirs et à gagner de l’argent, plus ils en ont plus ils en veulent, puisque « celui<br />

qui aime l’argent n’est jamais rassasié d’argent » (Ecclésiaste 5, 9), ou encore « celui qui a cent désire deux<br />

cents » (Kohélet Rabah 1, 34), au point de négliger même la vie de famille pour l’argent, tout en sachant<br />

pourtant que l’homme est appelé à mourir et que tout son argent restera ici-bas, ainsi qu’il est écrit : « Car<br />

il n’emportera pas tout dans la mort » (Psaumes 49, 18). Les Sages ont dit à ce propos : « Au moment où<br />

un homme quitte ce monde, ce n’est ni l’argent ni l’or ni les pierres précieuses qui l’accompagnent, mais<br />

uniquement la Torah et les bonnes actions » (Avoth 6, 9, Tana Debei Eliahou 18, Pirkei Derabbi Eliezer<br />

34). Malgré tout, ces gens se donnent un mal considérable et vide de sens pour cette vie éphémère, en se<br />

tournant entièrement vers l’argent.<br />

C’est à ce propos que le prophète nous dit : « Vous tous qui avez soif, venez vers l’eau ». Cela s’adresse<br />

à ceux qui ont soif de l’argent et des plaisirs de ce monde éphémère : vous, allez vers l’eau ! Quelqu’un<br />

d’altéré est capable de boire de l’eau de mer saumâtre, si bien qu’ensuite la soif le tenaille encore plus, et<br />

qu’il aura de plus en plus soif d’eau douce. De même, quelqu’un qui travaille uniquement pour l’argent<br />

aura soif de plus d’argent encore et ne sera jamais rassasié. C’est pourquoi il doit investir son travail dans<br />

la vie éternelle, dans la Torah, et alors s’il fait rentrer ce travail pour l’argent dans le cadre de l’eau de la<br />

Torah (Baba Kama 17a, Tana Debei Eliahou Rabah 2, 18), il en tirera profit à la fois en ce monde et dans<br />

le monde à venir, car par le mérite de la Torah il se lèvera au moment de la résurrection des morts. C’est<br />

cela « allez vers l’eau », la Torah, investissez-y le principal de votre vitalité et de votre soif, car elle est<br />

l’essentiel de la vie de l’homme en ce monde et dans le monde à venir. Il faut comparer telekhou (« si vous<br />

marchez ») à lekhou (« allez [littéralement : marchez] vers l’eau).<br />

Cependant, l’homme doit savoir qu’au moment où il prend sur lui d’étudier la Torah, il doit rassembler<br />

toutes ses forces contre le mauvais penchant qui commence à lutter en lui en lui disant : « Tu observes<br />

beaucoup de mitsvoth et tu es un homme droit, qu’as-tu besoin d’étudier la Torah ? » Alors, il doit répondre :<br />

L’étude de la Torah ressemble à un statut (une loi incompréhensible), et même si l’on n’en perçoit pas la<br />

raison, il faut étudier ! Cet effort dans l’étude le mènera à observer les mitsvoth, alors que s’il le néglige,<br />

ses mitsvoth ne seront pas parfaites, et la situation ne cessera de s’aggraver jusqu’à ce qu’il tombe dans le<br />

piège du mauvais penchant. C’est pourquoi la Torah le prévient qu’il ne suffit pas d’étudier la Torah sans<br />

se donner de mal, il faut travailler dur pour s’élever, c’est ainsi qu’on arrive à effectuer un changement<br />

positif dans sa vie, comme un homme à qui l’on dit : si tu travailles dur pendant quelque temps, jour et nuit,<br />

tu deviendras immensément riche ; il va changer du tout au tout, il ne va plus ni manger ni boire ni dormir<br />

pendant quelques jours et quelques nuits, tout son temps se passera en travail, au point d’aller jusqu’audelà<br />

de ses forces ; ce qui lui était étranger hier lui devient aujourd’hui familier et normal, et demain plus<br />

encore, de plus en plus, comme si c’était une loi immuable. C’est la même chose dans le travail de l’étude :

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