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PAHAD DAVID VAYIKRA - Hevrat Pinto

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PARACHAT BEHAR-BE'HOUKOTAÏ<br />

Torah » (Jérémie 9, 11-12). La destruction du pays et de Jérusalem est donc due à la négligence dans l’étude<br />

de la Torah, et non à la non-observance de la chemittah !<br />

Il faut d’ailleurs objecter qu’à l’époque du Premier Temple, il y a eu de nombreux rois qui ont observé<br />

la Torah, par conséquent que signifie « ils ont négligé ma Torah » ? Et s’ils étaient fidèles à la Torah, il est<br />

évident qu’ils ont observé la chemittah, par conséquent comment peut-on dire qu’ils n’ont pas étudié et<br />

que le pays a été détruit à cause de cela ? Nous allons essayer de l’expliquer en examinant également le<br />

rapport entre les parachioth Béhar et Bé’houkotaï, qui sont généralement lues ensemble.<br />

Au début de la parachat Béhar, Rachi explique au nom des Sages (Lévitique 25, 1, d’après Torath Cohanim<br />

Ibid.) : « Quel rapport y a-t-il entre la chemittah et le mont Sinaï ? De même que les principes généraux<br />

et les détails de la chemittah ont été donnés au Sinaï, les principes généraux et les détails de toutes les<br />

mitsvoth ont été donnés au Sinaï. » Cela demande explication : pourquoi la Torah a-t-elle donc écrit tous<br />

les principes généraux et les détails à propos de la chemittah et non d’une autre mitsvah ? On sait que le<br />

monde entier repose sur l’étude de la Torah, ainsi qu’il est écrit : « Si mon alliance avec le jour et la nuit<br />

cessait de subsister, Je n’aurais pas fixé de lois au ciel et à la terre » (Jérémie 33, 25), verset qui a été<br />

expliqué ainsi : « Sans la Torah, le ciel et la terre ne pourraient pas se maintenir à l’existence » (Pessa’him<br />

68b, Nédarim 32a) ; de plus, l’étude de la Torah implique qu’on se donne du mal pour arriver à observer<br />

les mitsvoth [c’est le lien entre les parachioth, car au début de Bé’houkotaï il est dit à propos du travail que<br />

représente l’étude : « Si vous marchez dans Mes statuts » (Torath Cohanim 26, 3), et ensuite : « « et que<br />

vous observiez mes mitsvoth »], ainsi que l’ont dit les Sages : « L’homme travaille à un certain endroit, et<br />

la Torah travaille pour lui à un autre endroit » (Sanhédrin 99b). C’est la pure vérité que quand l’homme<br />

se donne du mal pour étudier la Torah, il éprouve de la satisfaction, étudie avec désintéressement, et en<br />

même temps apprécie la Torah et accomplit les mitsvoth dans leurs moindres détails.<br />

Nous comprenons donc qu’à l’époque de la destruction du Temple, bien que les gens aient observé la<br />

Torah et les mitsvoth, ils n’étudiaient pas dans l’effort et le désintéressement, et n’accomplissaient pas les<br />

moindres détails, par conséquent l’essentiel manquait, c’est pourquoi le Temple a été détruit. La pire des<br />

destructions consiste à faire une mitsvah dont le but est de donner de la satisfaction à Dieu sans y mettre<br />

de désintéressement, sans amour ni crainte, et dans ce cas elle n’atteint pas les Cieux (Tikounei Zohar,<br />

Tikoun 10).<br />

Ce comportement est comparable à celui d’un serviteur à qui le roi a demandé de lui apporter une coupe<br />

de vin, et qui la lui apporte, mais après avoir passé par un endroit très sale sans faire attention à protéger<br />

la coupe. Il a fait ce que le roi lui avait demandé, et pourtant il encourt sa colère, parce qu’il lui a apporté<br />

une coupe sale. C’est la même chose en ce qui nous concerne : quand l’homme accomplit une mitsvah<br />

sans prendre la peine de l’étudier à fond, sa coupe est sale, car il ne l’accomplit pas dans ses moindres<br />

détails.<br />

Dans le même ordre d’idées, un Séfer Torah doit être écrit avec l’intention qu’il ait la sainteté d’un Séfer<br />

Torah, sans penser uniquement à la beauté de l’écriture (Choul’han Aroukh Yoré Déa 274 par. 1). Or si<br />

l’homme ne se donne aucune peine dans son étude, il ne connaîtra pas tous ses détails à observer. On<br />

comprend donc parfaitement le lien entre la parachat Béhar et la parachat Bé’houkotaï.<br />

On peut trouver une allusion supplémentaire à cette idée dans le fait que Béhar évoque une montagne, à<br />

savoir Jérusalem, le Temple se trouvant sur une élévation, ainsi qu’il est écrit : « Cette bonne montagne et<br />

le Liban » (Deutéronome 3, 25), or « Le Liban, c’est le Temple, et la montagne c’est Jérusalem » (Yoma<br />

39b, Sifri Vaet’hanan Ibid.). Par conséquent, quand les benei Israël ont négligé d’étudier la Torah avec<br />

intensité, la montagne et le Liban ont été détruits, le Temple a été détruit. De plus, ils n’ont pas observé<br />

la chemittah qui fait allusion à l’humilité, car c’est un temps où tout appartient à tout le monde, or on sait<br />

que la Torah représente elle aussi l’humilité, parce qu’elle s’acquiert par l’humilité (Ta’anith 7a), et elle<br />

ressemble à l’eau qui coule d’un endroit élevé vers un endroit bas (Ibid. Chir Hachirim Rabah 1, 19).<br />

Par-dessus tout, la montagne fait aussi allusion au mont Sinaï qui s’est abaissé et sur lequel la Torah a été<br />

donnée (Méguilah 29a, Sotah 5a). Par conséquent le lien entre les parachioth est le suivant : Béhar est la<br />

parachah de la chemittah, de l’humilité, car si l’on se conduit avec humilité, on peut arriver à Bé’houkotaï,<br />

à l’effort dans l’étude de la Torah. Amen, qu’il en soit ainsi.<br />

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