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PAHAD DAVID VAYIKRA - Hevrat Pinto

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<strong>PAHAD</strong> <strong>DAVID</strong><br />

L’enthousiasme et l’effort mènent à la sainteté<br />

Dans le verset « L’Eternel appela Moïse et lui parla » (Lévitique 1,1), le mot vayikra est écrit avec un<br />

petit aleph. Quelle en est la raison ?<br />

Le Zohar (III 72b) enseigne que quand l’homme porte atteinte à la sainteté de l’alliance de la circoncision,<br />

il s’éloigne de Dieu. Incapable désormais de se rapprocher du lieu de Sa résidence (Erouvin 19a), il reste<br />

en dehors du camp où réside la Chékhinah. Pour réparer cette faute et réintégrer ce camp, il faudra qu’il<br />

purifie à fond sa pensée et s’arme de l’authentique dévouement de celui qui s’offre lui-même en sacrifice<br />

(Lévitique 1, 2), prêt à donner sa vie sans réserve afin d’être entièrement consacré à Dieu.<br />

La raison en est qu’en laissant perdre sa semence, il a pour ainsi dire offert un sacrifice à la klipah<br />

[littéralement, l’écorce, qui vient recouvrir et obscurcir la sainteté]. Pour retrouver son intégrité, il doit<br />

donc à présent extraire de cette klipah ce qu’elle lui a pris, processus évoqué par le verset « Il a avalé une<br />

force et maintenant il la vomit » (Job 20, 15). Cela lui permettra de se reconstruire.<br />

On trouve cette idée en allusion dans le mot vayikra. Sans la lettre aleph, il devient vayeker, mot qui<br />

évoque l’impureté dont nous parlons. Toutefois, la présence de la lettre aleph rectifie la situation. Comment<br />

cela ? Quand on divise le mot vayikra en deux, on obtient VaYi-KRA, or le mot KRA (avec l’addition de<br />

« un » pour l’ensemble du mot) a la même valeur numérique que KRaV, le combat, la guerre. Cela signifie<br />

qu’en livrant une guerre à la klipah, on lui fait rendre ce qu’elle a avalé, et on rectifie ainsi la situation. Les<br />

initiales des mots du verset de Job que nous avons cité à ce propos sont ‘heth, beth, vav, qui ont ensemble<br />

la même valeur numérique que VaYi. C’est une indication que si l’on adopte la conduite évoquée dans ce<br />

verset, on se place sous le signe du combat (k-r-v), donc on se rapproche (k-r-v) de Dieu, de la sainteté et<br />

de la pureté.<br />

Si un homme meurt dans une tente... celle de la Torah<br />

« L’Eternel appela Moïse et lui parla de la Tente d’Assignation » (Lévitique 1, 1). La « Tente » fait ici<br />

allusion à la Torah, car il est écrit à propos de Jacob qu’il était « installé dans les tentes » (Genèse 28, 27),<br />

à savoir les tentes de Chem et Ever (Béréchith Rabah 63, 10). La tente représentant la Torah, la Guémara<br />

nous enseigne que l’homme doit se « tuer » à l’étude (Bérakhoth 63b, Chabath 73b), selon le verset : « Si<br />

un homme meurt dans une tente » (Nombres 19, 14). Oui, il doit investir toutes ses forces dans l’étude de<br />

la Torah (Torath Cohanim 26, 3), et l’on sait que cela implique entre autres d’étudier debout (comme le<br />

font d’ailleurs beaucoup de gens). Le mot MOeD (Tente d’Assignation) est en effet composé des mêmes<br />

lettres que OMeD (« debout »), ce qu’on peut aussi considérer comme une allusion au shtender [le pupitre<br />

sur lequel on pose le livre qu’on étudie], également appelé AMouD (mêmes lettres).<br />

A ce propos, il est écrit que depuis la mort de Raban Gamliel, l’honneur de la Torah avait disparu (Sotah<br />

49a). Jusqu’alors on étudiait debout, ce qui représente un honneur pour la Torah, car on se penche sur elle.<br />

Cet honneur disparaît quand on renonce à cette coutume. En hébreu, la phrase « l’honneur de la Torah<br />

a disparu » (Batel Kvod HaTorah) équivaut, selon une certaine façon de calculer les valeurs numériques<br />

(minyan katan im hakolel), à la phrase « on n’étudie plus debout » (Chelo lamdou me’oumad)..<br />

Nous paierons des taureaux par nos lèvres...<br />

Il est écrit « Si un homme d’entre vous (mi-kem) offre en sacrifice » (Lévitique 1, 1). Le mot mi-kem a la<br />

valeur numérique de cent, allusion aux cent bénédictions que l’homme doit prononcer chaque jour (Mena’hoth<br />

43b). C’est en effet ce qui nous reste dans notre exil amer, depuis que le Temple a été détruit, et c’est ainsi<br />

que nous offrons nos sacrifices à Dieu [Voir ce qu’a écrit à ce propos le Rav Lev Sim’ha de Gour].<br />

Cela représente effectivement un rapprochement de la part de l’homme, car même si nos yeux ne sont<br />

plus témoins des miracles du Temple (Avoth 5, 5) et qu’il n’y a plus de cohanim ni de léviïm pour assurer<br />

leur service, il n’en reste pas moins qu’en disant ces bénédictions, nous faisons la volonté de l’Eternel, ce<br />

qui est une façon de se rapprocher de Lui. Notre époque a même peut-être un côté préférable, en ce que<br />

nous sommes obligés d’investir beaucoup d’efforts dans l’accomplissement des mitsvoth et l’étude de la<br />

Torah, ce qui est extrêmement important aux yeux de Dieu.

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