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PAHAD DAVID VAYIKRA - Hevrat Pinto

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PARACHAT BEHAR-BE'HOUKOTAÏ<br />

doit se conduire avec humilité et ne pas s’attacher aux biens de ce monde, sans quoi il ne pourra pas faire<br />

siennes la Torah et les mitsvoth pendant les soixante-dix ans où il se trouve sur terre.<br />

Il est écrit : « la terre chômera pour l’Eternel », « pendant six ans tu sèmeras ton champ (...) et la septième<br />

année un chômage absolu sera accordé à la terre ». Cela signifie que l’homme doit tirer la leçon de la terre<br />

qui se met en chômage et s’abaisse, et même s’il a travaillé pendant six ans dans la Torah et la crainte du<br />

Ciel, il doit apprendre l’humilité précisément de la septième année, du chômage absolu de la terre. Sans<br />

compter que la terre est basse, ce qui ne l’empêche pas d’accomplir la volonté de l’Eternel en faisant<br />

pousser de grands arbres au bord de l’eau, de même l’homme doit s’abaisser et s’humilier continuellement<br />

devant l’Eternel, mais sans oublier pour autant de faire Sa volonté, de s’élever et de donner une multitude<br />

de fruits au moyen de l’eau qui est la Torah, comme l’ont dit les Sages : « L’eau représente toujours la<br />

Torah » (Baba Kama 17a), comme l’affirme le texte : « Venez, vous tous qui êtes assoiffés, allez vers<br />

l’eau » (Isaïe 55, 1).<br />

Ce que nous venons de dire va nous permettre d’expliquer au mieux toutes les questions du Admor de<br />

Satmar. La répétition est claire : la première fois, il est question de la terre elle-même, pour nous enseigner<br />

les mitsvoth de la chemittah à proprement parler, alors que la deuxième fois il est dit : « Pendant six ans<br />

tu sèmeras ton champ (...) et la septième année un chômage absolu sera accordé à la terre », ce qui est<br />

destiné à enseigner à l’homme la nécessité d’étudier l’humilité de la terre, car c’est uniquement ainsi<br />

qu’il pourra vivre pleinement sa vie pendant ses soixante-dix ans en ce monde. Cet enseignement figure<br />

également dans la parachat Bé’houkotaï, avec le verset : « Le battage de vos grains se poursuivra jusqu’à<br />

la vendange » (Lévitique 26, 5), car on sait que l’homme doit toujours voir son propre abaissement et la<br />

grandeur du Créateur, comme l’écrit le Rambam (Hilkhoth Yessodei HaTorah 2, 2). S’il se conduit ainsi,<br />

toute sa vie se passera dans le repentir, il ne péchera pas et il pourra arriver à la perfection. C’est cela « Le<br />

battage de vos grains (DaÏCH) se poursuivra jusqu’à la vendange », car le mot DaÏCH (« battage ») est<br />

composé des mêmes lettres que CH-a-D-AÏ (voir l’ouvrage Ilana De’hayeï), un des Noms de l’Eternel.<br />

Cette bénédiction ne peut se réaliser que lorsqu’on regarde sa propre bassesse par opposition à la grandeur<br />

de Dieu. Comment y parvenir ? Quand l’homme contemple la terre et ce qui pousse en elle, il se souviendra<br />

de ce que disent les Sages : « Sache d’où tu viens et où tu vas » (Avoth 3, 1), et tu comprendras que tu es<br />

poussière et que tu retourneras à la poussière (Genèse 3, 19). C’est uniquement de cette façon qu’il peut<br />

arriver à la perfection pendant les soixante-dix ans de sa vie en ce monde, en apprenant de la terre pendant<br />

toute sa vie, particulièrement la terre qui n’a pas d’intelligence, d’esprit ni d’âme, et qui malgré tout connaît<br />

son rôle dans le monde. A plus forte raison l’homme, qui a été créé à l’image de Dieu et possède une âme,<br />

se doit de connaître son rôle en ce monde. Il doit également tirer la leçon du mont Sinaï, qui, bien qu’il<br />

soit plus haut que la terre, a senti qu’il n’existait pas, a fui les honneurs et s’est abaissé. C’est ainsi que<br />

l’homme doit lui aussi se comporter, sans quoi ici sera son tombeau. Ce n’est pas donc pas par hasard<br />

qu’on trouve partout de la cendre et de la poussière : c’est pour rappeler à l’homme le jour de la mort afin<br />

qu’il ne s’enorgueillisse pas.<br />

Ceci répond à merveille à la deuxième question du Admor de Satmar : c’est justement ici, dans la<br />

mitsvah de chemittah, qu’on apprend que toutes les six cent treize mitsvoth de la Torah avec leurs principes<br />

généraux et leurs détails, viennent du Sinaï, et on trouve en allusion l’idée de se conduire avec humilité et<br />

abaissement dans l’expression « Chabath pour l’Eternel », en l’honneur du Nom de l’Eternel, car il n’est<br />

possible d’acquérir toutes les mitsvoth que par l’humilité, afin qu’elles soient accomplies pour l’amour du<br />

Ciel comme il convient. L’humilité est le principal et le fondement de la Torah, c’est pourquoi ici, dans la<br />

mitsvah de chemittah, on la trouve en allusion, selon le désir de l’Eternel.<br />

Tout cela explique aussi parfaitement la question de Rav Zoucha, frère du No’am Elimélekh, sur le verset<br />

« Quand vous direz : que mangerons-nous la septième année (...) J’ordonnerai pour vous ma bénédiction ».<br />

Car d’après ce que nous avons dit, chacun doit apprendre l’humilité de la terre, mais tout le monde n’est pas<br />

capable d’atteindre le niveau de Moïse qui a appris l’humilité du mont Sinaï (comme nous l’avons expliqué<br />

ci-dessus). C’est pourquoi le verset dit : « Quand vous viendrez dans le pays ». Cela signifie que quand<br />

l’âme vient en ce monde matériel et terrestre, elle ne peut pas apprendre de la terre, bien que le nom de<br />

l’homme (Adam) soit une allusion au nom de la terre (Adama), et qu’il ait été tiré d’elle, mais il n’en reste<br />

pas moins qu’en fin de compte, tout homme doit « chômer en l’honneur de l’Eternel ». C’est pourquoi la<br />

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