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PAHAD DAVID VAYIKRA - Hevrat Pinto

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<strong>PAHAD</strong> <strong>DAVID</strong><br />

n’entend pas, ne parle pas, et dont personne ne comprend la langue. Cela exige le niveau de Moïse notre<br />

maître, qui a vu avec la plus grande clarté possible ce qu’aucun autre être humain ni aucun autre prophète<br />

n’a vu (Yébamoth 49b). Aucun autre n’est arrivé à apprendre l’humilité de la montagne, car ce n’est pas<br />

du tout une chose aisée. C’est pourquoi il n’est pas écrit : « Josué a reçu de Moïse » (dans Avoth ch. 1)<br />

mais « Il l’a transmise à Josué ». Cela signifie qu’il ne lui était pas possible de recevoir de Moïse, car lui a<br />

dépassé ce qu’il avait reçu du mont Sinaï en s’élevant plus encore que cette montagne elle-même pour en<br />

arriver à son propre niveau : Moïse notre maître est le père de tous les prophètes (Vayikra Rabah 1, 15), il<br />

est allé plus loin que n’importe quel autre homme, car le mont Sinaï a dit : « Je suis petit », et Moïse a dit<br />

« Que sommes-nous ? » (Exode 16, 7-8), ce qui montre qu’il avait dépassé la montagne. C’est pourquoi<br />

il est écrit « Il l’a transmise à Josué, et Josué aux Anciens, et les Anciens aux prophètes » (Avoth 1, 1), ce<br />

qui signifie qu’ils ne l’ont pas reçue de Moïse – du mont Sinaï, mais que Moïse a transmis les voies de<br />

l’humilité à Josué pour que celui-ci apprenne comment arriver à cette humilité qu’il avait reçue du Sinaï,<br />

sans plus ; puis Josué a transmis les voies de l’humilité aux Anciens et ainsi de suite, chacun selon ses<br />

capacités et pas davantage que le précédent, car ils ne pouvaient pas dépasser le mont Sinaï.<br />

Nous comprenons maintenant parfaitement pourquoi la montagne a été suspendue au-dessus des benei<br />

Israël. C’est parce que l’homme doit apprendre les voies de l’humilité et de l’effacement du mont Sinaï, et<br />

lorsqu’il se départit de cette humilité devant Dieu et commence à s’enorgueillir, là se trouve son tombeau<br />

(c’est pourquoi l’expression utilisée est : là se trouve votre tombeau »). C’est aussi pourquoi Il ne les a<br />

pas menacés d’un autre châtiment, comme les bêtes sauvages ou autre. En effet, l’orgueil et l’amour des<br />

honneurs chassent l’homme du monde (Avoth 4, 21), et même s’il s’agit d’un talmid ‘hakham qui étudie<br />

et affirme : « Nous ferons et nous écouterons », lorsque son cœur s’élève et s’emplit d’orgueil, il se met à<br />

utiliser la Torah à son propre profit (Avoth 4, 7), ce qui est absolument interdit, et il est dit de lui « celui qui<br />

utilise la couronne disparaîtra » (Avoth 4, 7). Il passe et disparaît du monde parce qu’il s’est enorgueilli, et<br />

alors, ici sera son tombeau ! Ainsi qu’il est écrit : « Ils se tinrent en bas de la montagne », pour être encore<br />

moins que la montagne du Sinaï, pour s’élever dans l’humilité comme l’avait fait Moïse en disant : « Que<br />

sommes-nous ? » (Véna’hnou mah). Mah a la valeur numérique de Adam (« homme »), ce qui signifie<br />

qu’il voulait dire : Je ne suis même pas un homme, ni de la terre (adamah) ! C’est pourquoi le Saint béni<br />

soit-Il a utilisé précisément cette façon de dire à l’homme en allusion comment acquérir la Torah et les<br />

mitsvoth : par l’humilité.<br />

Et si nous avons raison, nous comprendrons parfaitement pourquoi la Torah a cité le mont Sinaï dans la<br />

parachah de la chemittah (et non à propos d’une autre mitsvah, pour répondre à la troisième question). La<br />

Torah fait en effet allusion à la vie de l’homme qui est de soixante-dix ans, ainsi qu’il est écrit : « Les jours<br />

de nos années sont de soixante-dix ans » (Psaumes 90, 10). Ce laps de temps est le seul pendant lequel il<br />

soit possible de se perfectionner, car ensuite c’est un Chabath total pour la terre et il devient impossible<br />

de modifier quoi que ce soit (voir Pitou’hei ‘Hotam du Rav Ya’akov Abou’hatseira sur la parachat Béhar).<br />

Nous pourrons également comprendre ainsi le rapport avec la parachat Bé’houkotaï : Il est écrit « Si vous<br />

marchez dans Mes statuts » (Lévitique 26, 3), ce qui signifie « Si vous vous consacrez à l’étude de Ma<br />

Torah » (Torath Cohanim Ibid.). Quand l’homme se considérera comme cendre et poussière (à l’instar du<br />

mont Sinaï), comme une terre laissée à l’abandon, alors il pourra en arriver à l’observance des mitsvoth et<br />

à l’étude de la Torah, car elle ne se maintient que chez celui qui est humble (Ta’anith 7a). N’importe qui<br />

est capable d’étudier avec orgueil, il n’y a rien de plus facile. Mais être un talmid ‘hakham doué d’une si<br />

grande modestie que toutes ses paroles se font entendre avec douceur (voir Ecclésiaste 9, 17), pour cela il<br />

faut travailler énormément.<br />

C’est pourquoi l’homme doit se rappeler sans cesse le mont Sinaï, c’est-à-dire s’incliner et se conduire<br />

envers Dieu avec une humilité et un abaissement constants, et se rappeler qu’au moment où il s’enorgueillit,<br />

il est dit de lui « Tout orgueilleux est en horreur à l’Eternel » (Proverbes 16, 5), car il poursuit les honneurs,<br />

à l’inverse du mont Sinaï qui les a fuis, et là sera son tombeau.<br />

Il y a plus. La mitsvah de chemittah en elle-même est une allusion à l’humilité et à l’abaissement. Outre<br />

le fait que la septième année, tous sont égaux, riches et pauvres, le repos de la terre rappelle qu’elle est<br />

basse, cendre et poussière, et que tout homme la foule aux pieds et en fait ce qu’il veut... de même l’homme

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