27.06.2013 Views

PAHAD DAVID VAYIKRA - Hevrat Pinto

PAHAD DAVID VAYIKRA - Hevrat Pinto

PAHAD DAVID VAYIKRA - Hevrat Pinto

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

156<br />

<strong>PAHAD</strong> <strong>DAVID</strong><br />

BEHAR BE’HOUKOTAÏ<br />

La mitsvah de chemittah nous enseigne à acquérir l’humilité<br />

Il est écrit dans notre parachah : « L’Eternel parla à Moïse au mont Sinaï pour lui dire : « Quand vous<br />

viendrez dans le pays que Je vous donne, la terre chômera pour l’Eternel » (Lévitique 25, 1), et aussi :<br />

« Quand vous direz : que mangerons-nous la septième année (...) j’ordonnerai pour vous ma bénédiction »<br />

(Ibid. 25, 20).<br />

Le livre HaKountrass du Admor de Satmar pose la question suivante : « La plupart des commentateurs<br />

de la Torah se sont demandé ce que voulait dire le verset par les mots « la terre chômera pour l’Eternel » ;<br />

n’est-il pas répété par la suite (Ibid. 25, 2) : « Pendant six ans tu sèmeras ton champ (...) et la septième<br />

année un chômage absolu sera accordé à la terre » ? Il semble donc que « la terre chômera pour l’Eternel »<br />

soit superflu ». Dans la suite de son exposé, il pose une autre question : « Rachi dit : Pour l’Eternel – en<br />

l’honneur de Son nom, de la même façon que ce terme est employé à propos du Chabath. » Cela aussi<br />

demande explication : y a-t-il une mitsvah qui ne doive pas être pour l’Eternel ? Alors pourquoi est-ce<br />

justement à ce propos que Rachi explique : « en l’honneur de Son nom » ? »<br />

Une autre question est également posée dans Noam Elimélekh sur notre parachah, au nom de son frère<br />

Rav Zoucha, célèbre par sa piété, en ces termes : « Quand vous direz : que mangerons-nous la septième<br />

année, (...) J’ordonnerai pour vous Ma bénédiction ». Nous savons que la démarche habituelle de la Torah<br />

consiste à écrire une lettre supplémentaire qui permet de répondre à plusieurs questions, sans que celles-ci<br />

soient écrites explicitement. Or ici, la question est écrite dans la Torah. N’aurait-il pas fallu se contenter<br />

des mots : « J’ordonnerai pour vous Ma bénédiction », auquel cas personne n’aurait éprouvé le besoin de<br />

se demander : « que mangerons-nous » ?<br />

Je voudrais également poser la question suivante, déjà abordée par Rachi : Quel est le rapport spécifique<br />

entre la chemittah et le mont Sinaï, puisque toutes les mitsvoth ont été données au Sinaï avec leurs principes<br />

généraux et leurs détails ? Pourquoi l’expression « au mont Sinaï » figure-t-elle précisément à propos de la<br />

mitsvah de chemittah ? Même si l’on adopte l’explication de Rachi, à savoir : « de même que les principes<br />

généraux et les détails de la chemittah ont été donnés au Sinaï, toutes les mitsvoth ont été données avec<br />

leurs principes généraux et leurs détails au mont Sinaï », la difficulté demeure, car on aurait pu dire la<br />

même chose à propos de n’importe quelle autre mitsvah. Pourquoi en fin de compte est-ce précisément<br />

par la mitsvah de chemittah que la Torah nous révèle que toutes les mitsvoth ont été données au Sinaï dans<br />

les moindres détails ?<br />

Nous allons tenter de l’expliquer au mieux. La base de toute la Torah est l’humilité, que l’homme s’abaisse<br />

et s’efface devant l’Eternel dans tous ses actes, attitude évoquée par le verset « Que sommes-nous ? » (Exode<br />

16, 7-8). Quand il fait preuve d’une humilité absolue devant le Seigneur, c’est alors qu’il peut observer la<br />

totalité des mitsvoth et atteindre la crainte de l’Eternel, ainsi qu’il est écrit : « La conséquence de l’humilité<br />

est la crainte du Ciel » (Proverbes 22, 4). Or on sait que l’humilité s’apprend du mont Sinaï, comme l’ont<br />

dit les Sages : « Pourquoi la Torah a-t-elle été donnée au mont Sinaï et non sur une autre montagne (ainsi<br />

qu’il est écrit : « Pourquoi jalousez-vous la montagne que Dieu a désignée pour Sa résidence ? » (Psaumes<br />

68, 17)) ? Parce que le mont Sinaï s’est abaissé et a fait preuve d’humilité, c’est pourquoi la Torah a été<br />

donnée sur lui » (Sotah 5a, Yalkout Chimoni Chemoth 284). Cela rappelle les paroles de la Guemara :<br />

« Pourquoi la Torah a-t-elle été donnée dans le désert ? Pour que l’homme se rende disponible à tous comme<br />

le désert » (Nédarim 55a), et on apprend cette attitude du mont Sinaï.<br />

Nous savons qu’il est dit de Moïse : « L’homme Moïse était le plus humble des hommes de la terre »<br />

(Nombres 13, 3). Il a appris cette humilité du mont Sinaï, et à ce propos les Sages nous disent : « Moïse a<br />

reçu la Torah du Sinaï » (Avoth 1, 1), ce qui signifie qu’il l’a reçue à cause de l’humilité apprise du mont<br />

Sinaï, au point que dans son immense modestie il a encore dépassé celle de la montagne pour devenir<br />

véritablement le plus humble de tous les hommes de la terre. (Nous avons déjà évoqué cette idée en plusieurs<br />

endroits dans notre parachah, et ce n’est pas ici le moment de s’étendre).<br />

Or nous devons faire un raisonnement a fortiori : si une montagne, faite de sable et de pierres et sans<br />

intelligence, peut arriver à l’humilité, à combien plus forte raison l’homme qui a l’intelligence et a été créé

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!