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PARACHAT BEHAR<br />
De plus, en Egypte ils avaient déjà pris sur eux quelques mitsvoth pour renforcer leur foi et faciliter la<br />
Rédemption, comme Pessa’h, Chabath, les tefilin, et ils ont également accepté de se circoncire (Pessikta<br />
Zoutah 6, 6), avec joie et par amour pour Dieu [il est vrai que le Midrach affirme qu’ils ne s’étaient pas<br />
circoncis (Pessikta Zoutah Bo 12, 6), la question reste donc ouverte]. Les Sages ont dit que le sang du<br />
sacrifice de Pessa’h et le sang de la circoncision se sont mélangés, ainsi qu’il est écrit : « Je suis passé sur<br />
toi et Je t’ai vue trempée dans ton sang, et Je t’ai dit : vis par ton sang, vis par ton sang » (Ezéchiel 16,<br />
6), deux fois, c’est Pessa’h et la circoncision (Pirkei Derabbi Eliezer 29). Pourquoi se sont-ils circoncis ?<br />
Parce qu’il est écrit à propos du sacrifice de Pessa’h (Exode 12, 48) : « Aucun incirconcis n’en mangera »,<br />
ils n’auraient donc pas pu en manger en restant incirconcis. Par ailleurs, il est évident qu’ils ont dû se<br />
circoncire pour pouvoir sortir des quarante-neuf portes de l’impureté (Zohar ‘Hadach Ytro 39a), arriver<br />
aux quarante-neuf portes de la sainteté et être libérés de l’Egypte.<br />
Par-dessus tout, ils ont cru en Dieu, ainsi qu’il est écrit : « Ils crurent en l’Eternel et en son serviteur<br />
Moïse » (Exode 14, 31), c’est uniquement par le mérite de la foi que l’esprit saint a reposé sur eux et qu’ils<br />
ont chanté un chant de louanges en traversant la mer (Chemoth Rabah 23, 2, Tan’houma Béchala’h 10). De<br />
plus, ils étaient unis, en accord avec le principe selon lequel « tous les benei Israël sont responsables les<br />
uns des autres » (Sanhédrin 27b, Chevouoth 39a), ce qui leur a valu de sortir d’Egypte, car ils ne peuvent<br />
être sauvés que lorsqu’ils sont vraiment solidaires (Tan’houma Nitsavim 1). En outre, c’est le Saint béni<br />
soit-Il Lui-même qui les a délivrés, sans passer par l’intermédiaire d’un ange ou d’un séraphin, car ceux-ci<br />
auraient risqué de les accuser, alors qu’avec l’intervention personnelle de l’Eternel, personne n’aurait pu<br />
les accuser, donc ils n’avaient que des mérites.<br />
Tout ceci nous permet de comprendre le lien entre le prêt à intérêt et la sortie d’Egypte. En effet, quand<br />
quelqu’un prête de l’argent à intérêt, il va contre la foi en Dieu, en montrant qu’il est obligé de prendre des<br />
intérêts parce que l’Eternel n’est pas assez puissant pour le faire profiter de sa générosité. Il attente également<br />
à l’unité du peuple d’Israël, car la co-responsabilité implique d’aider le prochain, alors qu’en lui prenant<br />
trop d’argent pour sa dette, on aggrave sa situation, sans compter qu’on porte atteinte à la sainteté de la<br />
circoncision, car le mot Ribit (« intérêt ») est composé des mêmes lettres que Brit (« circoncision »), or le<br />
mérite de la circoncision est l’une des raisons pour lesquelles les benei Israël ont été délivrés de l’Egypte.<br />
Celui qui prête à intérêt porte donc atteinte à la foi, à l’unité et à la circoncision, par conséquent à la sortie<br />
d’Egypte. C’est le rapport entre l’interdiction de l’intérêt et la sortie d’Egypte.<br />
On peut encore dire qu’au moment de la sortie d’Egypte, Dieu a révélé aux benei Israël qu’ils allaient<br />
recevoir la Torah au mont Sinaï (Chemoth Rabah 3, 4), ainsi qu’il est dit : « Quand tu auras fait sortir ce<br />
peuple d’Egypte, vous adorerez le Seigneur sur cette montagne » (Exode 3, 12), et vous recevrez les six<br />
cent treize mitsvoth, par conséquent celui qui prête à intérêt renie Dieu et la sortie d’Egypte (Baba Metsia<br />
75b), car il renie la Torah. De plus, la valeur numérique de Ribit, en comptant le mot lui-même, est de<br />
six cent treize, ce qui indique clairement le rapport avec la sortie d’Egypte, le prêt à intérêt étant ce qui<br />
retarde la Rédemption.<br />
Dans le domaine de l’allusion, nous disons trois fois par jour (Bérakhoth 4b) le psaume : « Psaume de<br />
David, je T’exalterai, ô mon Dieu, ô, je bénirai Ton nom à jamais » (Psaumes 145 1), une des raisons en<br />
étant que le mot Tehilah (« psaume ») a la même valeur numérique que tam (« innocent, intègre »), ainsi<br />
qu’il est écrit : « Soyez intègres avec l’Eternel votre Dieu » (Deutéronome 18, 13). Comment se conduit-on<br />
envers Lui avec droiture et intégrité ? En mettant toute sa confiance en Lui sans chercher de complications<br />
ni d’artifices. Trois fois par jour correspondent aux trois repas que fait l’homme, et s’il prête à intérêt, c’est<br />
qu’il n’est pas intègre envers Dieu et ne Lui fait pas confiance. Loin de se conduire ainsi, il faut lui manifester<br />
une confiance absolue, alors il rapprochera la délivrance future, rapidement et de nos jours, Amen.<br />
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