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PAHAD DAVID VAYIKRA - Hevrat Pinto

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154<br />

<strong>PAHAD</strong> <strong>DAVID</strong><br />

55). Et s’il est esclave d’un être de chair et de sang, qu’il sache qu’il finira par retrouver sa liberté pour<br />

pouvoir servir l’Eternel et accomplir les mitsvoth qu’il n’a pas eu la possibilité d’observer quand il était<br />

esclave, et aussi qu’il a la possibilité d’obtenir un champ à lui où il observera les mitsvoth qui dépendent<br />

de la terre.<br />

La Torah ordonne à celui qui a un esclave : « Ne le domine pas avec rigueur » (Lévitique 25, 43, 46), et<br />

sur le verset : « Les Egyptiens asservirent les benei Israël avec rigueur » (Exode 1, 13), la Guemara (Sotah<br />

11b) explique que le mot parekh (« rigueur ») peut être lu comme peh rakh, « une bouche douce » qui<br />

cherche à convaincre de travailler de plus en plus. Or un juif n’a pas le droit d’asservir quelqu’un, bien au<br />

contraire, il doit se conduire fraternellement.<br />

Le Ba’al Lev Sim’hah écrit : « Quarante-huit est la valeur numérique de Lev Tov (« un cœur bon »),<br />

ce qui signifie que pendant le période du décompte du Omer, où l’on compte quarante-neuf jours, il faut<br />

travailler à se forger un cœur bon, pour pouvoir arriver à la perfection à la fête de Chavouoth, puisque c’est<br />

le cœur qui abrite toutes les autres qualités (voir Avoth 2, 9, Avoth Derabbi Nathan 14, 5). Quelqu’un qui a<br />

bon cœur aime les créatures, or nous avons expliqué ci-dessus qu’avant le don de la Torah, l’essentiel est<br />

d’arriver à la solidarité et à l’amour du prochain, « comme un seul homme avec un seul cœur ».<br />

Le mot chemittah comporte encore une autre allusion : les lettres de CHeMITTaH sont celles du mot<br />

CHaÏ (« cadeau »), auxquelles s’ajoutent mem et tet (valeur numérique : quarante-neuf). Cela signifie<br />

qu’il faut travailler à s’améliorer pendant quarante-neuf ans, pour que l’année du jubilé on puisse rendre<br />

le CHaÏ, le « présent », à ses propriétaires initiaux avec amour et de bon cœur. De plus, la chemittah a<br />

ceci de merveilleux qu’elle préserve l’homme d’une grave impureté, car la valeur numérique de chemittah<br />

évoque une souillure involontaire dont celui qui croit en Dieu et le sert se trouve protégé. C’est également<br />

la valeur numérique du verset « Vegam bekha ya’aminou léolam » (« En toi aussi, ils croiront à jamais »)<br />

(Exode 19, 9) ainsi que du verset « Véhaya ma’haneikha tahor » (« Et ton camp sera saint ») (Deutéronome<br />

23, 15). Or on sait déjà que l’humilité protège l’homme et l’empêche de tomber au pouvoir de la kelipah<br />

(voir Zohar III, 240a). La valeur numérique du mot Anavah (« humilité ») est la même que celle des mots<br />

Haahavah Véhaemounah (« l’amour et la foi »), et le mot A’hdout (« unité ») a la même valeur numérique<br />

que Véïch Emounah (« Et un homme de foi »). Les deux valent ensemble la même chose que Kedouchah<br />

Ilaah (« une sainteté supérieure »).<br />

Donc la chemittah nous apprend en particulier l’humilité, l’unité et la liberté de chaque homme, ainsi<br />

que la nécessité ne pas oublier le don de la Torah, et de travailler pour obtenir un cœur bienfaisant envers<br />

le prochain. Par la chemittah, l’homme peut atteindre la perfection dans toutes les qualités, sans compter<br />

qu’il se renforce dans le service de Dieu et se trouve protégé de l’impureté.<br />

Par le mérite de l’observance de la chemittah dans son intégralité, avec humilité, dans l’union et la foi,<br />

puissions-nous mériter la lumière du « pays de la vie » (« Eretz Ha’haïm », même valeur numérique que<br />

chemittah) et la venue du Machia’h, amen qu’il en soit ainsi.<br />

Prêter de l’argent à intérêt retarde la Rédemption<br />

Il est écrit : « Ne prend de lui ni intérêt ni profit (...) Je suis l’Eternel votre Dieu qui vous ai fait sortir du<br />

pays d’Egypte » (Lévitique 25, 36, 38). Il y a donc un lien entre l’intérêt et la sortie d’Egypte. Rachi donne des<br />

explications sur le verset en question, et on peut également consulter l’ouvrage Mitsvat Habita’hon p. 130.<br />

Nous allons tenter de donner notre propre explication sur le rapport entre ces deux notions. Quand les<br />

benei Israël étaient en Egypte, ils n’ont jamais cessé de croire que malgré la dureté de l’esclavage, le Saint<br />

béni soit-Il les délivrerait, car ils avaient reçu de Jacob et de Joseph l’assurance qu’ils seraient sauvés au<br />

moyen de l’expression « Il se rappellera certainement de vous » (Chemoth Rabah 5, 13, voir également<br />

Exode 3, 16), et qu’ils sortiraient du creuset où ils étaient restés pendant deux cent dix ans (Béréchith Rabah<br />

91b). C’est effectivement ce qui s’est passé, au moment où Moïse est venu leur annoncer la nouvelle de la<br />

libération avec les mots « Il se rappellera certainement de vous » (voir Exode 3, 16), les benei Israël l’ont<br />

cru, « et le peuple s’inclina et se prosterna » (Ibid. 12, 27), il s’est prosterné pour remercier de l’annonce<br />

de la Rédemption, de l’entrée en Erets-Israël et des descendants (Mekhilta Chemoth 12, 27). C’est donc<br />

par le mérite de leur foi que les benei Israël ont été libérés et sont sortis d’Egypte.

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