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PAHAD DAVID VAYIKRA - Hevrat Pinto

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<strong>PAHAD</strong> <strong>DAVID</strong><br />

niveau quasiment semblable à celui des anges, ils se sentaient malgré tout aussi insignifiants que le bas<br />

de la montagne, et se sont appliqués à eux-mêmes un raisonnement a fortiori : Si le mont Sinaï qui s’est<br />

abaissé a mérité que la Torah soit donnée sur lui, à plus forte raison l’homme qui s’abaisse méritera-t-il la<br />

Torah. Ils se sont débarrassés de l’orgueil, car le Saint béni soit-Il ne peut pas cohabiter avec l’orgueilleux<br />

(Sotah 5a), et ils ont vraiment réussi à atteindre l’humilité et l’amour du prochain, en y ajoutant la foi, car<br />

tout cela est lié, et ce mérite leur a valu de recevoir la Torah au mont Sinaï.<br />

Ainsi que nous l’avons dit, c’est cela le rapport entre la chemittah et le mont Sinaï : s’abaisser, se conduire<br />

envers tous avec amour et humilité, et croire en Dieu, ce qui représente le fondement de la chemittah. Alors<br />

on peut mériter la Torah, dont les Sages ont dit : « Les paroles de Torah ne subsistent que chez celui qui<br />

se considère lui-même comme inexistant » (Sotah 21a, Tan’houma Tavo 3).<br />

On peut aussi donner une explication de la chemittah qui relève de l’allusion et du secret. A notre époque,<br />

nous nous trouvons en exil sous le joug des descendants d’Ichmaël, fils de Hagar servante de Sarah. C’est<br />

une situation qu’on peut qualifier de « servante qui hérite de sa maîtresse », or on sait que les forces de<br />

l’impureté s’appellent « servante » (Zohar III 69a), et aussi « esclave » (Ibid. 82b), c’est pourquoi la Torah<br />

nous a ordonné, pendant l’année de chemittah, de tout mettre à la disposition de tous, en donnant aussi leur<br />

part à l’esclave, à la servante et à l’étranger, pour ne leur laisser aucun prétexte à nous accuser. Et bien que<br />

les forces de l’impureté accusent sans cesse les benei Israël (Tikounei Zohar 69, 109a), et qu’un accusateur<br />

ne se transforme pas en défenseur (Bérakhoth 59a, Kidouchin 5a), quand cet accusateur-là a reçu sa part<br />

et voit que le peuple d’Israël se conduit dans les voies de Dieu, il se transforme en défenseur.<br />

Comment faut-il se conduire ?<br />

De la mitsvah de chemittah qui a été donnée au mont Sinaï, nous apprenons l’extrême importance de<br />

l’humilité et de l’amour du prochain. Si quelqu’un veut mériter la Torah, il doit aimer son prochain,<br />

et non seulement son prochain mais tout homme d’Israël, et aussi s’investir dans l’étude et la pratique<br />

les mitsvoth avec exactitude, ainsi que dans la foi en l’Eternel.<br />

La mitsvah de chemittah, fondement de la liberté de l’homme<br />

Il est écrit : « L’Eternel parla à Moïse au mont Sinaï pour lui dire (...) la terre chômera en l’honneur de<br />

l’Eternel » (Lévitique 25, 1, 2), verset à propos duquel les Sages ont dit : « Quel est le rapport entre la<br />

chemittah et le mont Sinaï ? De même que la chemittah avec ses principes généraux et tous ses détails a<br />

été donnée au Sinaï, c’est aussi le cas de toutes les mitsvoth » (Torath Cohanim, Rachi Ibid.).<br />

Mais cela reste insuffisant, et je vais m’efforcer de répondre de mon mieux et le plus exactement possible<br />

aux questions qui se posent :<br />

A. Qu’est-ce que cela vient nous apprendre de nouveau que toutes les mitsvoth ont été données au Sinaï<br />

avec leurs principes généraux et leurs détails ? On sait bien que Moïse a appris la totalité de la Torah au<br />

mont Sinaï ! (Chemoth Rabah fin de Michpatim) A propos du verset « L’Eternel m’a donné deux Tables<br />

de pierre (...) sur lesquelles sont écrites toutes les choses que l’Eternel vous a dites », les Sages disent que<br />

le Saint béni soit-Il a montré à Moïse les détails de la Torah et des commentaires, y compris toutes les<br />

explications qui seront données plus tard (Méguilah 19b). Par conséquent la question reste entière : quel<br />

rapport y a-t-il entre la chemittah et le mont Sinaï ?<br />

B. Il faut également comprendre comment on peut envisager un instant qu’une mitsvah soit donnée sans<br />

tous ses détails : si on ne les connaissait pas, il serait impossible de l’observer parfaitement !<br />

Il faut comprendre qu’ici, au mont Sinaï, l’Eternel veut dévoiler un grand secret aux benei Israël dans la<br />

mitsvah de chemittah. D’ailleurs le mot Behar (« Sur le mont ») a la valeur numérique de raz (« secret »).<br />

Elle permettra aux benei Israël de s’unir et de respecter la liberté de chacun, qu’il soit esclave ou homme<br />

libre. On sait en effet combien la terre d’Israël est chère aux benei Israël, celui qui possède de la terre peut<br />

accomplir de nombreuses mitsvoth qui en dépendent, comme les dîmes et les prélèvements, les prémices,<br />

les fruits des trois premières années, etc. (voir Kidouchin 36b). On sait également que grâce à l’unité entre<br />

les benei Israël, ils ont reçu le don de la Torah, ainsi qu’il est écrit (Exode 19, 2) : « Israël campa là », ce<br />

que les Sages expliquent ainsi : « Comme un seul homme, avec un seul cœur » (Mekhilta).

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