27.06.2013 Views

PAHAD DAVID VAYIKRA - Hevrat Pinto

PAHAD DAVID VAYIKRA - Hevrat Pinto

PAHAD DAVID VAYIKRA - Hevrat Pinto

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

146<br />

<strong>PAHAD</strong> <strong>DAVID</strong><br />

Au moment où l’on enlevait le pain de proposition, il était aussi chaud (« ‘ham ») que lorsqu’on l’avait<br />

apporté (Yoma 21a, Zohar II, 155a). Or le mot « ‘ham » a pour valeur numérique quarante-huit, allusion<br />

aux quarante-huit qualités par lesquelles la Torah s’acquiert (Avoth 6, 5). Il s’agit de garder la Torah<br />

(« le pain ») qui se trouve à l’intérieur de l’homme toujours chaude, de ne pas dire une chose tout en en<br />

faisant une autre (‘Haguigah 14b), d’étudier la Torah non pas seulement comme un acte extérieur, mais<br />

en la gravant au fond de notre intériorité. Le pain de proposition qui restait une semaine sur la Table fait<br />

également allusion aux soixante-dix ans qui représentent la vie de l’homme, ainsi qu’il est écrit : « Les<br />

jours de ses années sont de soixante-dix ans » (Psaumes 90, 10), ce qui mène à la perfection du huitième<br />

jour : « Et dans la force, de quatre-vingts ans » (Ibid.), de Chabath en Chabath.<br />

Il s’ensuit que cet Israélite qui s’est moqué des pains de proposition s’est moqué en réalité de toute la<br />

Torah et a renié toute foi en Dieu, son but étant de refroidir l’étude des benei Israël, comme le suggèrent<br />

ses paroles : « Peut-être du pain refroidi de neuf jours ? » Il voulait leur instiller l’idée du refroidissement,<br />

dans l’esprit d’Amalek, comparé à celui qui saute dans une baignoire brûlante afin de la refroidir pour les<br />

autres (Tan’houma, et Pessikta Zoutah Ki Tetsé 9). Il a tant persiflé que la Torah ne veut même pas citer son<br />

nom, et l’appelle « fils d’un Egyptien », parce qu’il a suivi les voies de son père l’Egyptien. Mais comme<br />

le mal avait aussi été fait par sa mère, il est aussi appelé ensuite du nom de sa mère, qui était bavarde et a<br />

engendré un fils bavard, en plus des défauts de son père.<br />

Par conséquent, bien qu’il ait été dans un monde saint, et à un niveau élevé, tout cela lui est arrivé parce<br />

qu’il n’a pas travaillé sur lui-même pour améliorer ses défauts depuis sa naissance, si bien qu’ensuite il<br />

a tout renié. Les deux raisons n’en font donc qu’une: il est d’abord sorti de son monde saint et ensuite il<br />

est arrivé si bas qu’il s’est moqué du pain de proposition, c’est-à-dire de la Torah. Nous voyons de là que<br />

chacun doit s’efforcer d’améliorer les défauts qui lui viennent de ses parents, de peur d’avoir à en souffrir,<br />

et pour ne pas en arriver au pire, il faut porter une grande attention aux quarante-huit qualités par lesquelles<br />

la Torah s’acquiert.<br />

A d’autres endroits, nous avons déjà longuement parlé de A’her, le Rav de Rabbi Méïr, qui a coupé les<br />

racines et tout renié (‘Haguigah 14b, Chir Hachirim Rabah 1, 28), parce qu’il avait observé des événements<br />

difficiles à comprendre dans la mitsvah du renvoi de l’oiseau (Kidouchin 39b, ‘Houlin 142a). Comment le<br />

Rav de Rabbi Méïr Ba’al Haness a-t-il pu tout renier au point que des livres hérétiques tombaient de ses<br />

genoux ? (‘Haguigah 15b).<br />

Il faut examiner ce qui s’est passé au moment de sa naissance et de sa circoncision. Un feu brûlait autour<br />

des Sages qui étaient venus, et son père a dit : s’il en est ainsi, je le consacre à la Torah (Yérouchalmi<br />

‘Haguigah 82 I, Kohélet Rabah 7, 18, Ruth Rabah 6, 7, cité dans Tossafoth, passage qui commence par<br />

« chouvou », ‘Haguigah 15a). Son père n’a donc nullement agi par amour du Ciel, mais pour son propre<br />

intérêt, et c’est cela qui a assombri son avenir au point qu’il en est arrivé à lire des livres hérétiques, pour<br />

tout renier à la fin. On en a le vertige ! Car si A’her avait mis bon ordre aux tendances égoïstes de son père,<br />

cette mauvaise racine initiale n’aurait jamais engendré tout cela. Mais comme il n’a pas fait l’effort de<br />

rechercher la perfection dans les intentions, il est resté dans sa révolte et a fini par tout rejeter.<br />

Que Dieu nous aide, et protège tous les égarés d’Israël, soit ceux dont la racine n’était pas bonne, et<br />

plus encore ceux dont la racine est bonne, à vaincre tous les obstacles dressés par les forces de l’impureté.<br />

Nous arriverons ainsi au but de la Création, qui est de Le reconnaître, Lui et Son royaume, par la venue<br />

du Messie rapidement et de nos jours, Amen qu’il en soit ainsi.<br />

Comment faut-il se conduire ?<br />

Si l’homme désire s’élever et se rapprocher de Dieu, il doit vérifier qu’il n’y a rien de mauvais dans<br />

le caractère de ses parents qu’ils auraient pu lui communiquer au moment de sa naissance, car ce<br />

défaut risquerait de lui rester. Il doit se donner beaucoup de mal pour le réparer, dans un esprit de<br />

désintéressement, alors seulement il arrivera aux quarante-huit qualités par lesquelles la Torah s’acquiert,<br />

à la foi et à la confiance en Dieu, et à la reconnaissance de son Créateur et de Ses actes.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!