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PAHAD DAVID VAYIKRA - Hevrat Pinto

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PARACHAT EMOR<br />

Essayons d’expliquer tout cela au mieux. Quand nous examinons la Création, nous voyons que le Chabath<br />

en est l’essentiel et le but, c’est à partir de lui que les six jours reçoivent leur bénédiction (Zohar II, 63b),<br />

et sa sainteté est supérieure à tout. En effet, avant la création du monde Dieu avait pour ainsi dire le repos,<br />

Son plaisir était dans la Torah (Béréchith Rabah 1, 1), et tout se passait comme « un jour de repos ». Par<br />

conséquent une fois qu’Il a fini les six jours de la Création et s’est reposé de tout Son travail (Genèse 2,<br />

2), Il a sanctifié le septième jour pour qu’il ait une sainteté supérieure semblable à celle qui régnait avant<br />

la Création. C’est pourquoi tout homme doit aspirer à ressentir cette sainteté extrême tous les jours de la<br />

semaine, auquel cas la sainteté du Chabath régnera en lui tout particulièrement (Zohar I, 5b).<br />

Or le pain de proposition fait allusion à la foi et à la confiance en Dieu dans le domaine de la nourriture<br />

et de la subsistance. Il nous enseigne que l’homme ne doit pas s’inquiéter de ce qu’il va manger s’il cesse<br />

de travailler le septième jour, même s’il n’a pas de ressources, car le pain de proposition montre que quand<br />

Dieu le veut, il reste frais jusqu’au jour où on l’enlève (Yoma 21a, Zohar II, 155a), contrairement aux lois<br />

de la nature. Cette constatation renforce la confiance en Dieu ainsi que la foi dans la création du monde et<br />

son but, qui est le saint Chabath. Ces deux notions, croire en Dieu et Lui faire confiance, sont inséparables,<br />

car elles sont le but de la création.<br />

Cela nous permettra de comprendre pourquoi cet homme est désigné comme « le fils d’un Egyptien ».<br />

Comme on le sait, les Egyptiens niaient totalement l’existence de Dieu et de Sa providence (Chemoth<br />

Rabah 11, 4, 30, 13). Par conséquent, étant donné qu’il suivait l’exemple des Egyptiens, il est sorti du<br />

monde saint que sont le camp d’Israël et de la Chekhinah où il se trouvait, où chaque juif peut servir Dieu<br />

et attirer Sa présence, ainsi qu’il est écrit : « Et Je demeurerai parmi eux » (Exode 25, 8), ou encore « Car<br />

Je suis l’Eternel qui demeure parmi les benei Israël » (Nombres 35, 34). En effet, le monde a été créé pour<br />

qu’il y ait un homme qui en arrive à pourvoir témoigner : « le monde a été créé pour moi » (Sanhédrin<br />

37a), ou encore : « le monde n’a été créé que pour celui-là » (Bérakhoth 6b, Zohar III, 48a), l’homme étant<br />

le but de toute la Création. Par conséquent, l’Israélite qui avait renié tout cela était sorti de son monde et<br />

avait porté atteinte à la foi et à la confiance en Dieu, il avait donc attenté au Nom de Dieu, c’est pourquoi<br />

on l’appelle « fils d’un Egyptien ».<br />

On ne peut s’empêcher de s’étonner de ce qu’un homme d’Israël, qui a entendu de la bouche du Créateur<br />

« Je suis l’Eternel Ton Dieu. » (Exode 20, 2), a vu quantité de miracles en Egypte et sur la mer et se trouve<br />

à l’intérieur du monde du Saint béni soit-Il, puisse en sortir avec une telle insolence, nier la providence du<br />

Créateur et Le tourner en dérision !<br />

C’est que cet homme portait en lui un défaut fondamental si puissant qu’il fallait un travail considérable<br />

pour l’éliminer. Il provenait de sa mère Chlomit bat Divri, dont les Sages disent qu’elle portait ce nom<br />

parce qu’elle engageait la conversation avec tout le monde, ce qui a provoqué en elle cette détérioration<br />

(Vayikra Rabah 32, 2, Rachi Ibid.). En effet, loin de s’éloigner des Egyptiens qui asservissaient les benei<br />

Israël matériellement et spirituellement, elle s’approchait d’eux pour demander de leurs nouvelles afin<br />

d’être bien vue. Cette politesse a fini par la mener à mal se conduire avec un Egyptien (voir Chemoth<br />

Rabah 1, 27), et ils ont eu ce fils. Même après sa naissance, au lieu de réparer le mal en s’éloignant des<br />

Egyptiens, elle a continué à bavarder avec tout un chacun, et cette attitude est la cause de ce qu’elle a eu<br />

un fils qui aimait les paroles creuses et se moquait du pain de proposition. Le Zohar (III, 106a) écrit que<br />

le nom de sa mère, qui avait fauté avec un Egyptien, a été connu à cause de lui, alors que jusqu’à présent<br />

cette histoire était passée inaperçue.<br />

On s’étonne : quel rapport y a-t-il entre tout cela et une raillerie sur le pain de proposition ? C’est que le<br />

pain fait allusion à la Torah, ainsi qu’il est écrit « Venez, mangez de mon pain » (Proverbes 9, 5), ce qui<br />

fait dire au Zohar (III, 33b) que le pain représente toujours la Torah. Il exprime l’idée que la Torah doit être<br />

présentée sur une table sainte et pure à l’intérieur du cœur de chaque israélite. Ce n’est pas pour rien qu’il<br />

est écrit : « Tu prendras de la fine fleur de farine et tu en cuiras douze pains » (Lévitique 24, 5) : le nombre<br />

douze fait allusion à la totalité d’Israël, les douze tribus, donc cela évoque la responsabilité collective des<br />

benei Israël (Chavouoth 39a). En effet, une mitsvah que ne fait pas l’un est faite par l’autre, et par le biais<br />

de cette responsabilité mutuelle, toute la Torah et toutes les mitsvoth se trouvent accomplies (c’est pourquoi<br />

avant de faire une mitsvah, on dit : « pour réaliser une union totale au nom de tout Israël »).<br />

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