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PAHAD DAVID VAYIKRA - Hevrat Pinto

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<strong>PAHAD</strong> <strong>DAVID</strong><br />

La Guemara (Erouvin 54b) raconte une merveilleuse histoire sur Rabbi Preida qui enseignait chaque<br />

chose à un élève quatre cents fois. Un jour, quelque chose a fait qu’au bout de quatre cents fois, il n’avait<br />

toujours pas compris, à la suite de quoi il a recommencé quatre cents fois supplémentaires, mérite qui lui<br />

a valu une longévité de quatre cents ans, ainsi que le monde à venir pour lui-même et sa génération. Rabbi<br />

Preida accomplissait « Dis et tu diras », sans jamais se fâcher, et il a eu l’humilité d’étudier avec son élève<br />

quatre cents fois supplémentaires.<br />

Nous voyons là un grand principe, à savoir que celui qui se met en colère ne peut pas être humble. Il<br />

est écrit que Moïse était le plus humble de tous les hommes (Nombres 12, 3), et pourtant les Sages ont dit<br />

qu’en trois endroits il s’est fâché et a immédiatement oublié la loi, à cause de la colère (Vayikra Rabah 13,<br />

1, Sifri Matoth 31, 21). On sait par ailleurs que : « Celui qui se met en colère oublie son étude et s’ajoute<br />

de la sottise » (Nédarim 22b), car on ne peut acquérir la Torah que dans le calme total et l’humilité.<br />

Tout cela va nous permettre de répondre à ce que m’a demandé une fois le Rav Rothschild : Comment se<br />

fait-il que dans les générations précédentes, les Achkénazim et les Sépharadim vivaient en bonne entente,<br />

puisqu’au Maroc il y avait des ouvrages des anciens auteurs achkénazes et du Roch, alors qu’en Allemagne<br />

on trouvait des ouvrages des Sépharadim, comme des talmidei ‘hakhamim réunis en groupes pour étudier<br />

une Torah dont toutes les paroles ont été données par un seul berger (‘Haguigah 3b), accroissant ainsi la paix<br />

dans le monde (Bérakhoth 64a, Zohar III, 301b). Alors qu’aujourd’hui, à cause de nos nombreuses fautes,<br />

les dirigeants sont divisés dans des proportions inimaginables, et au lieu de se rappeler que la division et la<br />

haine ont mené à la destruction du Temple (Yoma 9b), chacun essaie de surenchérir dans la controverse.<br />

Le fait même de cette division est un signe qu’on n’étudie pas assez la Torah, parce que celui qui se<br />

consacre à l’étude sait ce que signifie « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » et ne lutte pas contre<br />

ses compagnons. Par dessus tout, cela montre que nous nous trouvons dans l’époque qui précède la venue<br />

du Machia’h (voir Sotah 49b), or le Satan sait que si l’amour envers le prochain augmente, le Machia’h<br />

peut venir à chaque instant, car la faute de la haine gratuite sera réparée (Yoma 9b), c’est pourquoi il utilise<br />

sa dernière arme qui est de diviser tout le monde, et il est aujourd’hui plus puissant que jamais.<br />

Mais précisément, nous devons savoir que c’est dans ces périodes-là que nous devons nous tenir sur<br />

nos gardes, aimer le prochain et nous garder de dire du mal de lui, car après notre vie, au Tribunal céleste<br />

Dieu nous demandera si nous avons contribué à la construction du Temple. En effet, les Sages ont dit :<br />

« Toute génération pendant laquelle le Temple n’a pas été construit, c’est comme s’il avait été détruit »<br />

(Yérouchalmi Yoma 1, 1), et nous, chez qui la haine gratuite est monnaie courante, que répondrons-nous<br />

au jour du jugement et des réprimandes ? Dans la génération de l’époque précédant la venue du Machia’h<br />

(IKVata Dimechi’ha), chacun doit justement se comparer à un talon (AKeV), et se conduire avec humilité,<br />

effacement et douceur de caractère. C’est ainsi que nous pourrons véritablement aider à la venue du Machia’h<br />

et à la révélation de la gloire du Royaume, que ce soit rapidement et de nos jours.<br />

De plus, nous disons dans la prière : « Reviens par Ta miséricorde dans Jérusalem Ta ville », et aussi :<br />

« Rassemble-nous ». Mais est-ce que nous désirons effectivement ce que nous demandons, ou est-ce<br />

seulement notre bouche qui crie : « Machia’h, Machia’h », comme dans le verset « Mais leur cœur n’était<br />

pas de bonne foi avec Lui » (Psaumes 78, 37) ? Il faut le vouloir vraiment, mettre en accord notre bouche<br />

et notre cœur (Teroumoth 3, 8, Nazir 2b). Comment ? En faisant un effort considérable pour éliminer toute<br />

haine gratuite. Même si le Temple n’est pas encore construit, nous devons tout au moins nous efforcer de ne<br />

pas être la cause du retard de la Rédemption, car « Toute génération pendant laquelle il n’a pas été construit,<br />

c’est comme s’il avait été détruit » (Yérouchalmi Yoma 1, 1, Cho’her Tov 137, 10). A ce moment-là nous<br />

pourrons dire à Dieu : Nous avons fait tout ce que Tu nous a ordonné, et de notre part il n’y avait aucun<br />

obstacle, tout est venu des autres et spécialement du mauvais penchant qui nous fait succomber. C’est<br />

pourquoi les Sages ont dit que dans l’avenir, le Saint béni soit-Il amène le mauvais penchant et l’égorge,<br />

car c’est lui qui est coupable de tout : en réalité, l’amour règne chez le peuple d’Israël (Soukah 52a, Zohar<br />

I, 190b).<br />

Puissions-nous mériter que le Saint béni soit-Il nous aide à observer « Aime ton prochain comme toimême<br />

», ce qui nous vaudra la Torah et la venue du Machia’h, rapidement et de nos jours, Amen qu’il en<br />

soit ainsi.

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