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PAHAD DAVID VAYIKRA - Hevrat Pinto

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<strong>PAHAD</strong> <strong>DAVID</strong><br />

la plupart des mourants étant appelés à mourir effectivement (Guittin 28a), et l’ange de la mort attend déjà,<br />

ainsi que la kelipah. L’homme qui interrompt son étude ressemble à cet agonisant et peut être considéré<br />

comme mort, alors la kelipah s’accroche à lui et rend impur tout l’entourage. Il est interdit de regarder son<br />

visage, car c’est un impie et on ne doit pas regarder un homme mauvais (Méguilah 28a), qui connaît son<br />

maître et se rebelle contre Lui délibérément (Torath Cohanim 26, 18).<br />

C’est pourquoi il est écrit « Dis et tu diras », pour mettre en garde les grands à propos des petits. Cela<br />

signifie que tout ben Torah doit être fermement relié à D ; s’il est grand par des choses graves, s’il est petit<br />

par des choses plus légères, et même en ce qui concerne la mitsvah la plus légère, il ne doit pas suivre ses<br />

instincts. Une telle attitude briserait sa vitalité, car elle équivaudrait à se rendre impur au contact d’un mort,<br />

et il attirerait le danger sur lui-même. Il doit simplement prêter la même attention à la plus légère mitsvah<br />

qu’à la plus grave (Avoth 2, 1), alors la kelipah ne s’accrochera pas à lui. Dans le cas contraire, il sera déjà<br />

appelé mort de son vivant, à l’instar des méchants (Bérakhoth 18b, Zohar II, 106b), et rendrait impurs ceux<br />

qui sont sous le même toit que lui (Nombres 19, 14). C’est le lien entre la parachat Kedochim, la parachat<br />

Emor et la parachat A’harei Mot qui les précède. L’homme doit être rattaché à la Torah, et non se conduire<br />

comme bon lui semble. Alors il relèvera de « Dis et tu diras », il ne rendra pas impur même après la mort,<br />

et il se tuera pour la Torah, alors il y aura en lui de la sainteté même après sa mort, car la kelipah le fuira<br />

et il sera appelé saint (Isaïe 4, 3).<br />

D’après ce qui a été dit jusqu’à présent, nous comprendrons beaucoup mieux les paroles du Zohar selon<br />

lesquelles après la mort, il reste en l’homme une trace sainte des mitsvoth qu’il a faites dans sa vie. Comme<br />

on le sait, le corps est un instrument de mitsvah qui s’use et doit être enterré, de la même façon qu’un sac<br />

des tefilin ou un manteau de rouleau de la Torah usés, qu’on doit mettre dans une guenizah parce qu’ils ont<br />

servi à une mitsvah (Sanhédrin 48b). Ainsi tout homme dont les mains ont mis les tefilin, qui les a placés<br />

sur sa tête, dont les jambes ont couru pour étudier la Torah et dont la bouche a parlé de Torah, a fait de son<br />

corps entier un instrument de mitsvah et de sainteté. Ce corps est en lui-même la trace des mitsvoth qu’il<br />

a faites dans sa vie, et il est impossible que cette trace disparaisse, sinon après la mort le corps lui-même<br />

devrait disparaître complètement, ce qui n’est pas le cas ! Par conséquent le corps est saint, la preuve en<br />

étant que l’impureté s’attache à lui. On voit donc combien l’homme, et plus encore le juste, est saint dans<br />

sa vie, et comme on le sait les justes ne rendent pas impurs dans leur tombe (Zohar I, 168a), comme en<br />

témoigne l’histoire du prophète Elie et de Rava bar Aboua (Baba Metsia 114 a-b) qui se sont rencontrés<br />

au cimetière, et Rava bar Avoua a demandé à Eliahou comment il pouvait se trouver là puisqu’il était<br />

cohen. On peut se référer à ce passage, aux Tossafoth (114a, passage qui commence par chéissadrou), et<br />

aussi au Midrach (Yalkout Chimoni Proverbes 944), pour s’assurer que les justes ne rendent pas impur.<br />

Simplement, nous ne savons pas qui est parfaitement juste au point de ne pas rendre impur, c’est pourquoi<br />

dans le doute on ne touche à aucun corps. Mais chez le juste, l’impureté n’a absolument aucune prise, car<br />

il reste en lui des traces de sainteté.<br />

Cependant, si on trouve un homme auquel l’impureté s’attache, c’est un signe qu’il a détérioré les<br />

endroits où la sainteté laisse des traces : peut-être n’a-t-il pas accompli la mitsvah de façon tout à fait<br />

désintéressée, ce qui a abîmé la trace, ou bien la kelipah s’est accrochée à un endroit où l’âme se trouvait<br />

afin de se nourrir de la trace qui reste, alors que chez le juste parfait cette kelipah ne peut pas rentrer du<br />

tout, et encore moins se nourrir de lui. Quand on constate que la kelipah veut se nourrir de quelqu’un, c’est<br />

un signe que cet homme a malheureusement fait du mal dans sa vie, car s’il y a une kelipah, cela signifie<br />

qu’il y a une trace de sainteté, par conséquent il est dommage qu’il n’ait pas profité de cette sainteté pour<br />

sanctifier vraiment tout son corps.<br />

Il est écrit à propos d’Adam : « Il insuffla dans ses narines une âme de vie » (Genèse 2, 7). Ce verset<br />

est valable pour tous les siècles, car ce souffle donné au premier homme se retrouve chez chaque homme<br />

d’Israël pour former une âme de vie, en sainteté et en pureté, car l’homme est l’œuvre des mains du Saint<br />

béni soit-Il (Béréchith Rabah 24, 5), par conséquent même après sa mort, après la sortie de son âme, tout<br />

le corps reste saint par la force de ce souffle venu du Saint béni soit-Il. C’est pourquoi les Sages ont dit :<br />

« Les lèvres des justes remuent dans la tombe » (Yébamoth 97a, Yérouchalmi Bérakhoth 2, 1), ces lèvres<br />

qui ont appris la Torah restent saintes même après leur disparition, et la kelipah n’a aucune prise ni aucun<br />

moyen de se nourrir d’un corps aussi saint. Ce n’est pas pour rien que la trace de sainteté demeure dans

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