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PAHAD DAVID VAYIKRA - Hevrat Pinto

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<strong>PAHAD</strong> <strong>DAVID</strong><br />

est notre père dans la Torah et la spiritualité, on a le droit de se sentir supérieur, dans l’esprit du verset :<br />

« Son cœur s’enorgueillit dans les voies de l’Eternel » (II Chroniques 17, 6). C’est uniquement dans ce<br />

contexte qu’il est permis à l’homme de s’enorgueillir.<br />

Non seulement cela, mais ce genre d’orgueil est un devoir. Quand il s’agit de Dieu, qui est notre père et<br />

notre mère, et de l’honneur de Sa Torah, un petit peu de fierté est légitime, comme l’affirme la Guemara :<br />

« Il est permis à un talmid ‘hakham d’avoir un huitième de huitième d’orgueil » (Sotah 5a), car s’il était trop<br />

petit à ses propres yeux, il finirait par en arriver au désespoir. C’est pourquoi la Torah lui permet et même<br />

lui recommande un sentiment de fierté. Il deviendra ainsi un homme saint et pur, car quand il se tue pour<br />

la Torah, qui est la sagesse, elle résidera en lui, ainsi qu’il est écrit : « La sagesse est avec les humbles »<br />

(Proverbes 11, 2), ou encore : « Dis à la sagesse : tu es ma sœur » (Ibid. 7, 3). Pour l’amour de cette Torah,<br />

on a le droit de s’enorgueillir, cette fierté même étant une élévation dans le service de Dieu.<br />

C’est cela le lien entre la parachat Kedochim, la parachat Emor et la parachat A’harei Mot. L’homme<br />

doit se tuer pour les paroles de Torah, comme les Sages l’expliquent sur le verset : « Voici la règle (litt. :<br />

la Torah), un homme qui meurt dans la tente » (Nombres 19, 14) (Bérakhoth 63b, Chabath 83b, Zohar II,<br />

158b), c’est cela : A’harei Mot, « après la mort », et ensuite seulement il peut arriver à la sainteté (Kedochim)<br />

et sentir son cœur se gonfler dans l’amour pour Dieu (Emor). Si l’on inversait l’ordre en commençant<br />

par la fierté, on risquerait de tomber dans l’erreur en s’imaginant que c’est pour le Nom de Dieu qu’on se<br />

gonfle, alors qu’en réalité c’est pour soi-même, on serait donc impur au milieu de son peuple, car on ne<br />

marcherait pas dans les voies des pères qui se sont enorgueillis uniquement pour Dieu. C’est cela « Dis et<br />

tu diras », mettre en garde les grands à propos des petits, qu’ils regardent leurs ancêtres pour rester petits,<br />

et ne s’enorgueillissent que pour le Nom de l’Eternel.<br />

Dans la suite du verset, il est écrit : « Dis aux cohanim fils d’Aaron... qu’ils ne se rendent pas impurs par<br />

le contact d’un cadavre ». C’est une allusion aux mitsvoth, qui s’appellent les « enfants » du juste (lequel<br />

est ici symbolisé par Aaron), car pour observer les mitsvoth correctement, il faut le faire avec humilité et<br />

effacement, comme un serviteur qui accomplit les ordres de son maître. Le juste doit prendre garde à ne pas<br />

trop s’effacer mais à garder le sens de la mesure, pour ne pas en arriver dans son service à des exagérations<br />

qui provoqueraient une profanation du Nom de Dieu, ce qui le rendrait impur dans son peuple. Il doit se<br />

rendre impur pour son père et sa mère, à savoir pour le Nom de Dieu, avec l’équilibre qui convient.<br />

Nous allons citer à ce propos ce qu’écrit Noam Elimélekh sur ce verset :<br />

« Pour comprendre la répétition « Dis et tu diras », il faut d’abord expliquer le verset : « Parle à Aaron<br />

et à ses fils, qu’ils se mettent à l’écart des saintetés des benei Israël » (Lévitique 22, 2). En effet, il y a<br />

deux sortes de justes, ceux qui tiennent leur probité de leurs pères, qui étaient saints et craignaient Dieu,<br />

or on sait que la Torah revient dans son auberge (Baba Metsia 85a), et ceux qu’on peut appeler « nezirim »<br />

(« séparés ») parce qu’ils se sont mis à l’écart de leur propre initiative, bien qu’étant issus de parents peu<br />

compréhensifs. Ceux-là ne retombent pas si facilement de leur niveau de sainteté, car n’ayant personne<br />

sur qui s’appuyer, ils s’abaissent en leur for intérieur et se surveillent constamment avec sévérité. Quant<br />

à ceux qui tiennent leur sainteté de leurs pères, ils sont remplis de Torah et de mitsvoth par le mérite de<br />

leurs ancêtres qui les aide (Avoth 2, 2), et cela peut parfois les mener à une tentation de grandeur qui les<br />

fera rapidement décliner. » C’est pourquoi la Torah met en garde, « Dis et tu diras aux enfants d’Aaron »,<br />

à ces justes, qu’ils doivent continuer à travailler par eux-mêmes, sans prendre en considération ce qui<br />

leur vient de leurs ancêtres, qu’ils se séparent et deviennent saints par leurs propre forces, sans quoi ils en<br />

arriveront à l’orgueil, or : « Quiconque s’enorgueillit est en horreur à l’Eternel » (Proverbes 16, 5). C’est<br />

cela « Dis et tu diras », une allusion aux deux niveaux, d’une part ne pas regarder le mérite des pères, et<br />

d’autre part s’élever par ses propres moyens. Alors ils ne se rendront pas impurs au contact d’un mort,<br />

et ainsi ils n’arriveront pas à l’orgueil et à la profanation du Nom de Dieu ». Je crois avoir donné une<br />

explication semblable.<br />

On peut donc en conclure que le juste doit faire très attention, particulièrement celui qui possède le mérite<br />

de ses pères, car maintenant le mérite des Patriarches s’est épuisé (Chabath 55a, Yérouchalmi Sanhédrin<br />

ch. 10, 1), et il doit agir par lui-même et s’élever de lui-même, sans regarder le passé de sa famille, pour<br />

ne pas tomber dans l’orgueil et ne pas se rendre impur dans son peuple.

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