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PAHAD DAVID VAYIKRA - Hevrat Pinto

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<strong>PAHAD</strong> <strong>DAVID</strong><br />

pas l’habitude de sa façon de vivre, et ainsi se crée un lien entre eux, jusqu’à ce que l’âme du juif risque<br />

de s’éloigner complètement du judaïsme, au point d’épouser un jour une non-juive, car l’avenir n’est entre<br />

les mains de personne, et qui va l’en empêcher ? Une fois que son âme s’est complètement abîmée, ni son<br />

père ni sa mère ne pourront plus avoir aucune influence sur lui pour le ramener dans le droit chemin, et il<br />

se rendra impur dans son peuple. Ce sont des histoires qu’on entend tous les jours, que Dieu nous prenne<br />

en pitié.<br />

Qui est fautif ? Le père et la mère, qui ne lui ont pas immédiatement interdit de se lier d’amitié avec<br />

ce non-juif. Ils n’ont pas extirpé le mal à la racine et ne l’ont pas réprimandé à plusieurs reprises jusqu’à<br />

ce qu’il cède, ils sont donc responsables des mauvaises actions de leur fils. C’est cela « Dis et tu diras »,<br />

ne pas se contenter de dire une seule fois, cela ne suffit pas, le risque de se rendre impur dans son peuple<br />

demeure, mais il faut dire et répéter à ses enfants qu’ils fuient la façon de vivre des non-juifs pour se<br />

rattacher uniquement à leur Créateur en accomplissent Ses mitsvoth selon Sa volonté.<br />

3) Il y a aussi là une leçon pour les rabbanim qui réprimandent le public : les grands doivent faire<br />

attention aux petits. Les grands sont les rabbanim qui admonestent les petits, les gens du peuple, en leur<br />

enjoignant sans cesse paisiblement de suivre les voies de nos pères Abraham, Isaac et Jacob [ce qui se<br />

trouve en allusion dans le fait que le mot Emor (« dis ») a la même valeur numérique que Abraham, alors<br />

que Lehazhir guedolim (« mettre en garde les grands ») a la même valeur numérique que Isaac et Jacob,<br />

en ajoutant la lettre mem (valeur numérique : quarante), qui représente la Torah reçue en quarante jours,<br />

et qu’il faut observer...], car c’est uniquement ainsi qu’on sera relié à Dieu et qu’on s’élèvera sans cesse<br />

dans la sainteté et la pureté.<br />

Comment faut-il se conduire ?<br />

« Dis et tu diras » nous enseigne la mitsvah de se réprimander soi-même avant de réprimander les<br />

autres, faute de quoi ils ne nous écouteront pas. Il faut également ne pas se lasser de réprimander ses<br />

enfants et sa famille, c’est uniquement ainsi qu’on pourra les voir prendre la voie de leurs pères en<br />

sainteté et en pureté. C’est ce que signifie « mettre en garde les grands à propos des petits ».<br />

L’orgueil est la source de toutes les fautes<br />

« Parle aux cohanim et dis-leur de ne pas se rendre impurs au contact d’une âme de leur peuple » (Lévitique<br />

21, 1). Que signifie « une âme » ? On peut comprendre qu’il s’agit du corps d’un mort, de ses 248 membres<br />

et 265 tendons, qui sont appelés le « peuple » du corps [voir à ce propos Nédarim 32b]. L’homme ne doit<br />

pas rendre ce « peuple » impur par l’orgueil.<br />

Le Zohar (III 68a) s’interroge sur la proximité des parachioth Kedochim et Emor. Au début de Kedochim<br />

(Lévitique 19, 2), le verset enjoint à toute la communauté d’Israël de se sanctifier, c’est pourquoi dans<br />

la parachat Emor on exige également des cohanim qu’ils soient saints. Les membres de la tribu de Lévi<br />

sont aussi mis en garde, dans le verset : « Parle aux Lévites et dis-leur... » (Nombres 18, 26), afin que tous<br />

soient saints et purs, même les grands, qu’ils préservent leurs 248 membres qui correspondent aux mitsvoth<br />

positives (Makoth 23b, Tan’houma Tetsé 2), et se sanctifient d’une sainteté supérieure.<br />

Encore faut-il expliquer pourquoi, puisque dans la parachat Kedochim la Torah met en garde tout le peuple<br />

d’Israël, qui comprend les cohanim et les Lévites, il faut encore s’adresser à eux séparément ?<br />

C’est que sans cette mise en garde spécifique de la parachat Emor envers les cohanim et les Lévites,<br />

on aurait pu croire par erreur que puisqu’ils sont plus saints que les autres benei Israël, on peut leur faire<br />

confiance, et ils n’ont pas besoin de barrières supplémentaires. On leur adresse donc une mise en garde<br />

spéciale : justement parce qu’ils sont les plus saints, ils doivent se sanctifier encore plus de peur d’en arriver<br />

à l’orgueil qui ressemble à l’impudicité (voir ci-dessous). Et ce sont précisément eux, qui se trouvent dans<br />

la Tente d’Assignation, qui ont besoin d’une sanctification supplémentaire, dans l’esprit de ce qu’ont dit<br />

les Sages : « Plus quelqu’un est grand, plus ses instincts sont puissants » (Soukah 52a). C’est l’explication<br />

que donne la Guemara de la répétition « Dis et tu diras » (Lévitique 21, 1) : mettre en garde les grands<br />

en plus des petits (Yébamoth 114a), ce qui signifie que la Torah ayant averti les petits, qui sont toute la<br />

communauté d’Israël, dans la parachat Kedochim, elle avertit maintenant également les grands, qui sont<br />

les cohanim et les Lévites, pour qu’eux aussi se gardent du péché et de l’orgueil.

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