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PAHAD DAVID VAYIKRA - Hevrat Pinto

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PARACHAT EMOR<br />

dire « je n’en ai pas envie », mais plutôt « j’en ai bien envie, mais que puis-je faire, cela m’a été interdit »<br />

(Sifra et Rachi sur Kedochim 20, 26, Torath Cohanim 20, 128). Cette attitude représente un anéantissement<br />

de la matérialité pour mieux rentrer dans la spiritualité, et c’est ainsi que l’homme devient saint, car même<br />

son côté physique finira par se transformer en sainteté, comme s’il était un ange, dans l’esprit de ce qu’ont<br />

dit les Sages : « L’homme doit toujours se considérer comme si un saint se trouvait dans ses entrailles »<br />

(Ta’anith 11b), alors il n’en viendra pas à fauter.<br />

Certes, il est écrit : « Il n’a pas confiance dans Ses saints » (Job 15, 15), car tant que l’homme vit en ce<br />

monde matériel, il possède le libre arbitre et risque toujours de s’égarer vers le mal, c’est pourquoi il doit<br />

se relier à Dieu tous les jours de sa vie jusqu’au dernier, se raffermir et s’élever à nouveau chaque jour<br />

sans rester au même niveau qu’hier, car s’il reste immobile il risque de tomber. Il est en effet impossible<br />

d’être immobile, ou l’on s’élève ou l’on descend, comme nos Sages l’ont dit sur le verset : « Avram partit<br />

en marchant sans cesse » (Genèse 12, 9), cela signifie qu’il s’élevait chaque jour. Il y a une allusion à<br />

cette idée dans l’injonction des Sages : « Que les paroles de Torah soient chaque jour comme neuves à tes<br />

yeux » (Tan’houma Ekev 7, Rachi Ytro 19, 1). On doit avoir l’impression de les recevoir à nouveau chaque<br />

jour, c’est-à-dire qu’hier est déjà passé et que l’homme doit recommencer à se renouveler et à s’élever, en<br />

revenant sans cesse et sans interruption sur les paroles de la Torah.<br />

Donc quand il est écrit : « Dis et tu diras », avec répétition, cela signifie se renouveler sans cesse, et aussi<br />

de se sanctifier selon la volonté de Dieu, comme l’indique la suite du verset : « il ne se rendra pas impur par<br />

le contact avec un mort » ; il s’agit de se sanctifier selon la volonté de Dieu, sans jamais s’interrompre.<br />

On peut encore dire que l’Ecriture vient mettre l’homme en garde dans trois domaines en ce qui concerne<br />

les remontrances : envers lui-même, envers ses enfants et sa famille, et envers les autres.<br />

1) « Dis et tu diras » : avant de faire des remontrances aux autres, fais-en à toi-même, dans l’esprit du<br />

verset : « Ressaisissez-vous, et aidez les autres à se ressaisir » (Sophonie 2, 1), ce que la Guemara (Baba<br />

Batra 60b) interprète ainsi : Occupe-toi de toi-même avant de t’occuper des autres, afin de te conduire en<br />

accord avec ce que tu enseignes (‘Haguigah 14b). De plus, désire de tout ton cœur accomplir tout ce que<br />

tu conseilles aux autres. Cette idée se trouve en allusion dans : « EmoR VéamarTA », « Dis et tu diras », la<br />

valeur numérique des dernières lettres étant la même que celle de kesher (« lien »), ce qui signifie que si tu<br />

es toi-même lié par cette mitsvah, tu pourras dire aux autres « Ne te rends pas impur », mais si toi-même<br />

tu ne l’accomplis pas, il sera inutile de l’exiger des autres.<br />

2) « Dis et tu diras », c’est pour enjoindre aux grands de mettre en garde les petits (Yébamoth 114a).<br />

L’Ecriture vient ici enseigner au père la voie de la vie et de la morale, et lui montrer comment éduquer ses<br />

enfants. En effet, il ne suffit pas de dire quelque chose une seule fois à son fils, doucement et délicatement,<br />

pour être quitte de son devoir. Il faut également « et tu diras », encore et encore. Par exemple, si le père<br />

réveille son fils pour aller à la prière et que celui-ci répond qu’il est fatigué, il ne doit pas le laisser tranquille,<br />

mais « dis et tu diras », il faut le réveiller encore et encore pour qu’il accomplisse les mitsvoth de son<br />

Créateur (voir Choul’han Aroukh Ora’h ‘Haïm 1, 1), sans quoi il perdra le lien avec Dieu en écoutant ses<br />

instincts, et à la fin il se rendra impur, deviendra méchant et prendra la mauvaise voie. C’est pourquoi la<br />

Torah prévient le père de veiller à l’âme de son fils afin qu’il ne se rende pas impur. Il ne doit pas laisser<br />

son fils tranquille, la culpabilité en retomberait sur ses propres épaules, mais au contraire « dis et tu diras »,<br />

il le réprimandera encore et encore et lui enseignera les voies de Dieu.<br />

Or à cause de nos nombreuses fautes, aujourd’hui beaucoup de parents voient leurs enfants commettre des<br />

fautes légères, et il est vrai qu’ils les réprimandent ou les réveillent, mais une fois seulement, délicatement<br />

ou avec un sourire, et pas avec le sérieux qui s’impose. Dans ces conditions-là, les reproches ne rentrent<br />

pas dans le cœur des enfants, qui continuent à mal se conduire jusqu’à ce qu’ils en arrivent à des infractions<br />

plus graves.<br />

Par exemple, le camarade de classe d’un écolier vient parfois chez lui pour étudier ou faire ses devoirs<br />

avec lui. Seulement il se trouve que ce camarade n’est pas juif... Au début, le père et la mère sont légèrement<br />

choqués en voyant leur fils en compagnie d’un non-juif, et ils le réprimandent. Mais le fils répond à son<br />

père : « N’aie pas peur, ce n’est qu’un camarade de classe qui vient préparer ses devoirs avec moi ». Le<br />

père se laisse convaincre. Seulement ce non-juif peut avoir une influence très néfaste sur le juif qui n’a<br />

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