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PAHAD DAVID VAYIKRA - Hevrat Pinto

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<strong>PAHAD</strong> <strong>DAVID</strong><br />

Par le Tétragramme (Vayikra Rabah 32, 4), qu’il avait entendu au Sinaï. La Torah nous dit que : « Le nom<br />

de sa mère était Chlomit bat Divri de la tribu de Dan » (Ibid. 11). Pourquoi nous donne-t-on le nom de<br />

sa mère ? Rachi explique que c’est elle qui a commis une faute (voir Vayikra Rabah 32, 5). On l’appelle<br />

« Bat Divri » (littéralement : « fille de la parole ») parce qu’elle était bavarde et parlait à tout le monde,<br />

ce qui a entraîné la faute. On a du mal à comprendre comment quelqu’un qui a entendu ce qui a été dit au<br />

Sinaï peut blasphémer !<br />

La raison en est que tout homme est doué de libre arbitre, ainsi qu’il est écrit : « Tu choisiras la vie »<br />

(Deutéronome 30, 19), c’est lui qui doit faire pénétrer dans son coeur les choses qu’il a vues, et que le Saint<br />

béni soit-Il ne l’oblige jamais à accepter. A la maison, ce fils de l’israélite a entendu de sa mère des paroles<br />

interdites, et il en a tiré la leçon, car : « Ce que l’enfant raconte dans la rue, il l’a entendu à la maison, ou<br />

de son père ou de sa mère » (Soukah 56b), c’est pourquoi il a blasphémé : il avait probablement entendu<br />

ce genre de discours, et il était bavard comme sa mère.<br />

Pour expliquer l’expression « Dis et tu diras », on peut encore y voir une allusion au calcul du Omer. On<br />

lit en effet cette parachah pendant l’époque du compte, qui est un temps propice à se perfectionner dans le<br />

domaine des rapports entre les hommes. Ce travail sur soi-même constitue une préparation à recevoir la<br />

Torah. Les quarante-huit qualités par lesquelles elle s’acquiert (Avoth 6, 5) correspondent aux quarante-huit<br />

jours du compte, le dernier jour comprenant l’ensemble. Certes, en Egypte les benei Israël avaient réparé<br />

la faute de la médisance, comme l’ont expliqué les Sages à propos du verset « Moïse prit peur et dit : la<br />

chose est donc connue » (Exode 2, 14), à savoir qu’il a perçu que l’esclavage était dû à la médisance et à<br />

la déloyauté (Chemoth Rabah 1, 30). De plus nos Sages ont dit, enseignement repris par Rachi (Chemoth<br />

Rabah 1, 28, Bemidbar Rabah 20, 22, Chir Hachirim Rabah 4, 12, Yalkout Chimoni Béchala’h 226,<br />

Tan’houma Balak 16 et d’autres), que les benei Israël ont été délivrés par le mérite de quatre choses, l’une<br />

d’elles étant qu’ils n’ont pas changé de langue, c’est-à-dire qu’ils se sont abstenus de toute médisance.<br />

Mais l’essentiel de la préparation à recevoir la Torah restait l’acquisition des quarante-huit qualités, et il a<br />

fallu quarante-neuf jours bien que la médisance soit déjà réparée, car la trace en demeurait, et a demandé<br />

longtemps à effacer. Par ailleurs si l’on se contente d’arrêter de dire des calomnies sans travailler sur le<br />

reste de ses défauts, on n’a rien fait du tout.<br />

Il y a une allusion à cette idée dans le fait que pendant la période du Omer nous célébrons deux Hilouloth,<br />

celle de Rabbi Méïr et celle de Rabbi Chimon bar Yo’haï à Lag Baomer. Or Rabbi Méïr représente la Torah<br />

écrite, et Rabbi Chimon bar Yo’haï (qui a parlé de la réparation de la médisance) la Torah orale (garder sa<br />

langue). C’est l’essentiel de la préparation au don de la Torah.<br />

Voilà le message de la Torah dans « Dis et tu diras » : il s’agit d’enseigner à l’homme à pratiquer la Torah<br />

écrite et la Torah orale. C’est cela Emor (« dis ») : répare ton langage en t’abstenant de dire du mal, puis<br />

Véamarta (« et tu diras ») : développe les quarante-huit qualités par lesquelles la Torah s’acquiert. Cette<br />

idée se trouve en allusion dans le mot Véamarta, car la lettre T représente la Torah, la lettre M (valeur<br />

numérique : quarante) représente aussi la Torah qui a été donnée en quarante jours (Mena’hoth 29b), et les<br />

lettres V, A et R valent numériquement neuf (d’après la méthode où l’on compte les dizaines et les centaines<br />

comme des unités), ce qui avec la lettre M (quarante) fait quarante-neuf, les quarante-neuf jours du Omer,<br />

pour réparer les quarante-huit qualités, le dernier jour englobant l’ensemble. En effet, par la calomnie on<br />

porte atteinte à toutes ces qualités, et il faut les réparer toutes pour mériter d’arriver au don de la Torah en<br />

sainteté et en pureté.<br />

Les remontrances aident l’homme à s’élever en sainteté<br />

Sur le verset : « Dis aux cohanim... et tu diras », on connaît l’objection (déjà été posée et résolue par Rachi) :<br />

pourquoi cette répétition du terme « dire » ? Je vais également tenter de donner ma propre réponse.<br />

On sait que le Saint béni soit-Il désire par-dessus tout que les benei Israël soient saints, ainsi qu’il est<br />

écrit : « Soyez saints » (Lévitique 19, 2), ou encore : « Sanctifiez-vous et soyez saints » (Ibid. 11, 44). Or<br />

si l’homme veut se sanctifier, il doit sortir de la matérialité, s’effacer totalement devant le Saint béni soit-Il<br />

et Ses mitsvoth et s’annuler lui-même, en accomplissant les mitsvoth sans poser de questions, comme des<br />

décrets, et ne pas chercher à les justifier. Ainsi à propos de l’interdiction de manger du porc, on ne doit pas

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