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PAHAD DAVID VAYIKRA - Hevrat Pinto

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PARACHAT EMOR<br />

aucune fin ni limite. Comment va-t-il accomplir cette tâche ? Uniquement par l’étude assidue de la Torah<br />

le Chabath, ce qui le raffermira, si bien que la sainteté du Chabath sera enracinée en lui pour tous les<br />

jours de la semaine, dans l’esprit de ce qu’ont dit les Sages : « Les six jours reçoivent leur bénédiction du<br />

Chabath » (Zohar II, 63b).<br />

Cependant, durant Chabath l’homme doit faire attention à ne pas étudier seul, mais plutôt à mettre à<br />

profit la sainteté et la nature de ce jour pour faire pénétrer la Torah et la crainte du Ciel en ses enfants et en<br />

toute sa famille. De cette façon, il accomplira « Dis et tu diras » le Chabath, pour les grands et les petits,<br />

lui-même, ses enfants, et aussi sa famille et ses élèves.<br />

On peut encore ajouter que « Dis et tu diras » est un rappel aux benei Israël du fait que les petits sont<br />

garants des grands en ce qui concerne la Torah. Au moment du don de la Torah, Dieu a demandé aux benei<br />

Israël des garants qu’ils l’observeraient, si bien qu’à la fin ils ont donné leurs petits enfants comme garants,<br />

et Dieu les a acceptés (Chir Hachirim Rabah 1, 24, Yalkout Chimoni sur Jérémie 267, Kalah 2). Donc s’ils<br />

n’accomplissent pas la Torah, ce sont leurs enfants qui seront punis, ainsi qu’il est écrit : « Je poursuis le<br />

crime des pères sur les enfants » (Exode 20, 5), ce sont les petits. C’est pourquoi la Torah souligne : « Dis<br />

et tu diras », dis aux grands de veiller sur les petits, car si les grands étudient la Torah les petits ne seront<br />

pas punis, eux qui doivent rester semblables aux fils d’Aaron, dont il est écrit : « ils ne se souilleront pas au<br />

contact d’un mort » (Lévitique 21, 1) ; cela signifie qu’ils ne doivent pas se laisser souiller ni contaminer<br />

par des influences extérieures mauvaises qui risquent de les écarter du judaïsme, mais au contraire s’élever<br />

en Torah, en sainteté et en pureté.<br />

« Dis et tu diras » – la réparation du mal qu’on fait avec la langue<br />

Sur le verset : « Dis aux cohanim fils d’Aaron et tu leur diras » (Lévitique 21, 1), Rachi explique au nom<br />

des Sages : « Dis et tu diras – c’est pour enjoindre aux grands de mettre en garde les petits » (Yébamoth<br />

114a). Nous voyons là un grand principe : la Torah met en garde les grands, les talmidei ‘hakhamim, et<br />

leur enjoint de veiller à leurs paroles pour les faire entrer dans le cœur des petits, car le Rav doit parler<br />

agréablement et se conduire correctement (‘Haguigah 14b) ; non seulement cela, mais il doit parler du<br />

fond du cœur, pour que ses paroles rentrent dans le cœur des autres (voir Bérakhoth 6b), car s’il s’adresse<br />

à ses élèves avec amour et fraternité, ceux-ci accepteront ses paroles, elles rentreront dans leur cœur, et<br />

ils s’élèveront.<br />

C’est le sens de la suite du verset : « Il ne se rendra pas impur au contact d’un mort de son peuple »<br />

(Lévitique 21, 1), car si le grand ne veille pas à son langage, il se rend impur par ses paroles au milieu de<br />

son peuple. Le Rav doit aussi faire attention à ce que ses élèves ne se rendent pas impurs dans leur peuple,<br />

tout cela au moyen de « dis et tu diras », qu’il leur fasse des remontrances, comme l’ordonne la Torah :<br />

« Tu feras certainement des remontrances à ton prochain » (Ibid. 19, 17).<br />

Pour rester dans le même sujet, ajoutons que le discours doit être empreint de sainteté et de pureté, ce<br />

qui le fera rentrer dans les cœurs. Il se peut que ce soit cela le rapport entre Kedochim et Emor. De plus,<br />

il faut parler avec humilité, ce qui évoque le rapport avec la parachat Béhar qui suit, où il est question du<br />

mont Sinaï, cette montagne qui s’est abaissée, si bien que la Torah a été donnée sur elle (Sotah 5a). S’il<br />

n’y a pas d’humilité, les paroles prononcées comporteront une faute, car le mot anavah (« humilité »), en<br />

ajoutant le mot lui-même, a la même valeur numérique que avon (« péché »). La Torah nous en prévient<br />

par « dis et tu diras » : il faut parler saintement et purement, et aussi avec humilité et abaissement.<br />

Un point encore : par les mots « dis et tu diras », la Torah nous enseigne à ne dire à la maison que des<br />

choses constructives, afin de ne provoquer aucun incident fâcheux, car « Le Saint béni soit-Il n’envoie<br />

aucun incident fâcheux par l’intermédiaire des justes » (Yébamoth 28b, ‘Houlin 5b), sujet sur lequel la<br />

Guemara s’est longuement étendue (voir Guittin 7a). L’homme doit également faire preuve de qualités<br />

dans sa conduite, et ne dire à ses élèves que des choses positives, car c’est ainsi qu’ils pourront apprendre<br />

de lui. Nous constatons effectivement l’influence extrême de ce qu’on entend à la maison, pour le meilleur<br />

et pour le pire.<br />

La fin de notre parachah appuie cette idée, dans le verset : « Le fils d’une femme israélite sortit, et c’était<br />

le fils d’un Egyptien » (Lévitique 24, 10), à la suite de quoi il est amené à blasphémer. De quelle manière ?<br />

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