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PAHAD DAVID VAYIKRA - Hevrat Pinto

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<strong>PAHAD</strong> <strong>DAVID</strong><br />

EMOR<br />

« Dis et tu diras » – Que les grands prennent soin des petits...<br />

Il est écrit : « Dis aux cohanim fils d’Aaron et tu leur diras ».<br />

Le Sages se sont interrogés sur la raison de cette répétition, « Dis et tu diras », et ont répondu qu’elle<br />

enjoint aux grands de veiller sur les petits (Yébamoth 114a), à savoir que Moïse a reçu l’ordre de mettre en<br />

garde les grands sur l’observation de la Torah et des mitsvoth, pour qu’à leur tour ils mettent en garde les<br />

petits. Ils ont également dit à ce propos que cette répétition dénote la différence qui existe entre les anges<br />

et les hommes, les anges recevant leurs ordres de la bouche de Dieu et n’ayant pas besoin d’entendre plus<br />

d’une injonction, n’ayant pas de mauvais penchant qui les empêche d’accomplir la volonté du Créateur<br />

(Béréchith Rabah 48, 11, voir Chabath 89a), alors que quand Dieu donne un ordre aux hommes, Il le<br />

leur répète, afin que cet ordre soit bien enregistré, car les instincts cachés au cœur de l’homme simple<br />

s’y opposent (Soukah 52b) et se tiennent à l’affût pour le confondre (Bérakhoth 61a), ce qui le mène à se<br />

boucher les oreilles pour ne pas entendre la voix divine. Dieu doit donc donner Ses ordres deux fois aux<br />

hommes, pour qu’ils entendent et exécutent Sa volonté.<br />

Mais de la première raison (dire aux grands de dire aux petits), on apprend un certain nombres de principes<br />

importants.<br />

La foi et la confiance en Dieu doivent être insufflées non seulement aux grands, mais également aux<br />

petits enfants, sinon la Torah sera oubliée. Ce n’est pas pour rien que les enfants sont l’essentiel de la<br />

génération, et aussi que leur Torah est de qualité supérieure, comme l’ont dit les Sages : « Celui qui étudie<br />

enfant, à quoi ressemble-t-il ? A de l’encre qui s’inscrit sur un papier neuf » (Avoth 4, 20). A l’enfant, on<br />

peut enseigner sans encombres.<br />

Dans le même ordre d’idées, quand l’adulte fortifie les enfants en leur enseignant la Torah, il se raffermit<br />

en même temps lui-même dans la foi, processus évoqué par le verset : « L’un prête assistance à l’autre, et<br />

chacun dit à son frère : Courage ! » (Isaïe 41, 6). En effet les petits enfants enseignent une foi innocente,<br />

ils croient tout ce qu’on leur dit, ils aiment surtout les histoires des justes par qui Dieu fait des miracles au<br />

peuple d’Israël, et par là ils s’élèvent et se rapprochent de Lui.<br />

Un autre point est que quand le grand enseigne aux petits, il doit pour cela revenir de nombreuses fois<br />

sur son étude, et accomplit envers lui-même : « Dis et tu diras », sans compter qu’il s’habitue ainsi à être<br />

petit à ses propres yeux, ce qui l’empêche d’en arriver à de mauvaises pensées du genre : « Pourquoi dois-je<br />

revoir tant de fois, moi qui suis adulte et connais déjà la Torah ? ». Or il faut bel et bien revenir sans cesse<br />

sur l’étude même cent fois (Sanhédrin 99a), sans écouter son orgueil.<br />

Enfin, quand on apprend avec les petits, ils posent toutes sortes de questions auxquelles il faut donner<br />

des réponses, ce qui permet d’approfondir l’étude, comme l’ont dit les Sages : « J’ai appris de mes élèves<br />

plus que de tout le monde » (Ta’anith 7a, Makoth 10a).<br />

J’ai aussi pensé dire pour expliquer cette répétition que les initiales de « emor Véamarta » (« dis et tu<br />

diras »), aleph et vav, ont la valeur numérique de sept, ce qui évoque le septième jour de la semaine, le<br />

Chabath. C’est le jour où l’on peut tout particulièrement s’élever en sainteté et en pureté pour attirer sur<br />

soi la lumière des sept jours de la Création, mais tout cela uniquement quand on accomplit « Emor »,<br />

c’est-à-dire par l’étude de la Torah, car le Chabath devient tout entier Torah (Tana Debei Eliahou Rabah<br />

1), un jour qu’on consacre à la Torah au lieu de le passer uniquement à manger, boire et dormir. En effet,<br />

le mot Chabath est fait des mêmes lettres que le mot « s’asseoir », ce qui évoque s’asseoir dans la tente<br />

de la Torah, car c’est là le but de la Création, ainsi qu’il est écrit : « Si mon alliance avec le jour et la nuit<br />

cessait de subsister, Je n’aurais pas fixé de lois au ciel et à la terre » (Jérémie 33, 25), verset que les Sages<br />

ont interprété ainsi : Sans la Torah, le ciel et la terre n’existeraient pas (Nédarim 32a).<br />

Tâchons d’expliquer ce point. Il est écrit à propos du Chabath : « En ce jour, Dieu se reposa de toute<br />

l’œuvre qu’il avait créée pour la façonner » (Genèse 2, 3), ce qui signifie que l’Eternel vient de terminer<br />

la Création, et en ce qui Le concerne tout est parfait et il n’y a rien à ajouter. Mais désormais commencent<br />

la Création et les devoirs de l’homme, et il doit les accomplir, prolongeant ainsi l’acte créateur sans

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