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PAHAD DAVID VAYIKRA - Hevrat Pinto

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<strong>PAHAD</strong> <strong>DAVID</strong><br />

ses actes, vis-à-vis de Dieu ou d’autrui, auquel cas il recevra certainement une profusion de sainteté, de<br />

l’ordre du monde à venir, car il s’efface en toute chose devant la volonté de Dieu.<br />

En y réfléchissant, on retrouve ce sujet à propos du mois de Nissan. C’est le mois des miracles, et aussi<br />

le premier mois de l’année (Exode 12, 2). Si pendant Nissan nous ressentons les miracles faits à nos pères,<br />

nous pourrons les ressentir aussi pendant tous les mois de l’année et recevoir l’abondance de la sainteté,<br />

c’est pourquoi il est dit (Deutéronome 16, 3) : « Pour que tu te souviennes du jour où tu es sorti d’Egypte<br />

tous les jours de ta vie ». Cela nous permet de puiser de la sainteté des miracles de Pessa’h, et de la lumière<br />

du passage de l’esclavage à la Rédemption du mois de Nissan, pour tous les mois de l’année. De plus,<br />

il est important de se rappeler la sortie d’Egypte et de la ressentir nuit et jour, ainsi qu’il est écrit : « Les<br />

jours de ta vie, ce sont les journées, tous les jours de ta vie, ce sont les nuits » (Bérakhoth 12b), car chaque<br />

jour nous sortons d’Egypte, à savoir de l’emprise de nos instincts. Ceux-ci ont chaque jour la possibilité<br />

de nous réduire en esclavage, mais nous, par un réveil venu d’en haut, du fait que nous nous rappelons<br />

la sortie d’Egypte, nous les vainquons et nous passons de la servitude à la liberté et de l’esclavage à la<br />

Rédemption.<br />

Il est en effet dit : « A chaque génération, l’homme doit se considérer comme s’il était sorti d’Egypte »<br />

(Pessa’him 116b). Nous avons donc un devoir de sentir que nous en sommes sortis. La chose est difficile à<br />

comprendre : nulle part on ne trouve le devoir de ressentir qu’on a été esclave et qu’on a été libéré, d’ailleurs<br />

dans notre vie individuelle nous n’avons jamais été esclaves, donc comment accomplir cet ordre ?<br />

D’après ce qui a été dit, on comprend parfaitement que quand l’homme prépare Pessa’h en vérifiant le<br />

‘hamets, par ses propres forces, et l’annule, il ressent presque l’esclavage de ses ancêtres, et vit l’idée que<br />

si Dieu ne les avait pas sortis de là, lui aussi aurait été esclave là-bas. Or si la Torah se contente d’une<br />

simple annulation du ‘hamets (Pessa’him 4b), ce n’est pas le cas des Rabbanim, qui exigent une vérification<br />

soignée (voir le Ran sur le début de Pessa’him), tout cela pour faciliter une véritable sensation d’esclavage<br />

et de Rédemption.<br />

Mais l’essentiel de cette sensation doit se manifester dans l’aide à autrui, car au moment où l’on vérifie<br />

son ‘hamets, on sait qu’il y a des pauvres qui n’ont rien à vérifier... et on sait qu’en Egypte, les benei<br />

Israël ont fait monter des étincelles de sainteté. Comment s’y sont-ils pris ? En aidant le prochain. C’est<br />

pourquoi l’on dit au début du séder : « Que quiconque a faim vienne manger », car c’est cela l’essentiel<br />

de la Rédemption, aider le pauvre dans un esprit d’effacement et de soutien au moment où sa situation est<br />

difficile matériellement et spirituellement.<br />

C’est là-dessus que porte la fête de Pessa’h : se sanctifier, s’effacer, s’abaisser, et ne pas ressembler aux<br />

non-juifs, ainsi qu’il est écrit : « Vous direz : c’est un sacrifice de Pessa’h, car Dieu a passé (passa’h) pardessus<br />

les maisons des benei Israël » (Exode 12, 27), pour sauver Israël et frapper les Egyptiens. C’est cela<br />

Pessa’h : L’Eternel a passé par-dessus le samekh (du mot PeSSa’H, ce qui laisse Pa’H), six cent mille benei<br />

Israël (évoqués par la valeur numérique de samekh, soixante), et Il a tué le Pa’H, à savoir les Egyptiens,<br />

qui ressemblent au piège (Pa’H) du verset : « C’est Lui qui te préserve du piège (Pa’H) de l’oiseleur, de la<br />

peste meurtrière » (Psaumes 91, 3). L’homme doit vivre tout cela et se préparer à ce que Dieu le sauve et<br />

annihile le piège (Pa’H), réalisant ainsi le verset : « le piège s’est rompu et nous nous sommes échappés »<br />

(Ibid. 124, 7).<br />

Mais pour cela, il est impératif de ne pas sortir des normes du judaïsme. C’est pourquoi Moïse a dit aux<br />

benei Israël sur l’ordre de Dieu : « Pour vous, que personne ne sorte de sa maison jusqu’au matin » (Exode<br />

12, 22), à savoir qu’il faut rester chez soi et ne pas sortir vers des coutumes mauvaises et étrangères, mais<br />

demeurer dans la maison d’étude et de prière. Il faut se préparer beaucoup pour obtenir cette liberté-là.<br />

Mais quand on se conduit avec humilité et qu’on étudie la Torah, on parvient au judaïsme et à la sainteté,<br />

et on reçoit du Ciel de bonnes influences pour aider à s’élever et à se rapprocher de Dieu.<br />

Plantez des arbres fruitiers<br />

Dans le Midrach, Rabbi Yéhouda fils de Rabbi Simon commence une explication en citant le verset :<br />

« Vous suivrez l’Eternel votre Dieu » (Deutéronome 13, 5), et demande s’il est possible à un être de<br />

chair et de sang de suivre le Saint béni soit-Il, Lui dont il est écrit : « Tu frayes Ta route à travers la mer,

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