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PAHAD DAVID VAYIKRA - Hevrat Pinto

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PARACHAT KEDOCHIM<br />

ont fait endurer à nos pères. Par conséquent, me suis-je demandé, est-ce que tous les efforts que j’ai faits<br />

pour ma maison en l’honneur de la fête valaient vraiment la peine, toute cette fatigue uniquement pour voir<br />

sur la table des matsoth et des herbes amères, est-ce vraiment par leur mérite qu’on ressent la sainteté ?<br />

Mais je me suis tout de suite rappelé la michnah qui dit : « Ce n’est pas l’étude qui est l’essentiel mais<br />

les actes » (Avoth 1, 17). Dans notre cas, toute la préparation de la fête ressemble à l’étude, alors que les<br />

actes sont la matérialisation de cette étude, à savoir la matsah et les herbes amères, pour nous faire ressentir<br />

cette sainteté qui rappelle celle du monde à venir. De quoi s’agit-il donc ?<br />

L’homme travaille comme un esclave pour débarrasser sa maison de la moindre trace de ‘hamets. Même<br />

dans le cas d’un grand homme, s’il ne connaît même pas la signification de la servitude, comment va-t-il<br />

mentir la nuit de Pessa’h en disant : « Nous avons été esclaves de Pharaon en Egypte » (Deutéronome 6,<br />

21), alors qu’il ignore tout de l’esclavage ? Quand il travaille effectivement et nettoie la maison de toutes<br />

ses forces, il a un petit aperçu de l’esclavage et de la souffrance que nos pères ont connus en Egypte, et il<br />

ressent alors le miracle qui leur a été fait. S’il est orgueilleux, cela l’aidera à se repentir de son orgueil et<br />

à s’abaisser et s’humilier devant Dieu, c’est comme cela qu’il Le servira, car servir l’Eternel est le seul<br />

domaine dans lequel on a le droit à la fierté, comme en témoigne le verset : « Il fut rempli de fierté dans<br />

les voies de Dieu » (II Chroniques 17, 6). Tout autre forme de fierté relève d’un orgueil interdit, dont il est<br />

dit : « Tout orgueilleux est en abomination à Dieu » (Proverbes 16, 5), et celui qui s’y complaît ne sert pas<br />

Dieu mais Pharaon, qui représente la kelipah.<br />

On le constate chez tous les juifs, dont même la pensée et les mouvements sont différents de ceux des nonjuifs.<br />

Dans les voies de Dieu, tout ce qui concerne le juif a une grande signification, car celui qui se donne<br />

du mal pour une mitsvah devient serviteur de la mitsvah, dans l’esprit de l’enseignement de nos Sages :<br />

« Les mitsvoth n’ont pas été données pour en jouir » (Erouvin 31a, Yérouchalmi fin de Teroumoth), mais<br />

comme un joug autour du cou de l’homme. Quand il devient serviteur de Dieu, il ressent un contentement<br />

qui évoque le monde à venir, et au moment où il donne satisfaction à son Créateur par l’accomplissement<br />

des mitsvoth, la sainteté de la mitsvah provoque en lui une élévation considérable, qui représente un goût<br />

du monde à venir.<br />

De plus, quand quelqu’un transpire en faisant une mitsvah, c’est un signe qu’il ne sert que Dieu, et s’il<br />

transpire en s’effaçant totalement devant l’Eternel, il est évident qu’il reçoit un grand épanchement de<br />

bénédictions, et que ses fautes lui sont pardonnées, car cet épanchement ne descend que sur un homme<br />

saint que rien ne relie à l’impureté. Dans le même ordre d’idées, j’ai vu dans Noam Elimelekh qu’avant<br />

de faire une mitsvah, il faut se repentir, ce qui est tout à fait compréhensible d’après ce qui précède, car<br />

l’abondance ne s’épanche que sur une personne sainte et sans aucun péché.<br />

On voit donc que la qualité de la sainteté et le sentiment qu’on en a ne peuvent s’atteindre que par<br />

l’annulation du moi et l’étude intensive de la Torah. Cette idée nous permet de comprendre le verset : « Tu<br />

aimeras ton prochain comme toi-même » (Lévitique 19, 18), dont Rabbi Akiba a dit : « C’est un grand<br />

principe de la Torah » (Yérouchalmi Nédarim 9, 4), à savoir que quand l’homme veut enseigner la Torah<br />

à quelqu’un afin qu’il lui ressemble, il lui faut beaucoup d’amour pour consentir à lui transmettre toute la<br />

Torah qu’il a apprise et acquise à force de travail et d’efforts. Pour arriver à ce niveau de transmission de la<br />

Torah, de tout son cœur et de toute son âme, dans un amour extraordinaire, il faut faire totalement abstraction<br />

de soi-même et se réjouir de ce que l’autre comprenne ce qu’on lui transmet, même s’il comprend mieux<br />

que son maître et découvre de nouvelles explications. C’est une façon de porter le joug avec son prochain,<br />

et de ne pas s’enorgueillir de son étude (Avoth 6, 5). Quant à l’élève, il doit aussi faire abstraction de luimême<br />

devant son ami afin de bien comprendre ce que celui-ci lui enseigne.<br />

Pour rester dans le même sujet, c’est une grande qualité de s’effacer devant l’autre, d’être de ceux qui<br />

« sont humiliés mais n’humilient pas, et entendent qu’on leur fait honte sans répliquer » (Chabath 88b,<br />

Guittin 36b). Ainsi même quand l’autre fait quelque chose qui nous semble déplaisant, il faut s’effacer, ne<br />

rien répondre et ne pas se mettre en colère. Il n’y a pas de plus grande humilité que cela, et c’est la base de<br />

la progression spirituelle de l’homme. Quelqu’un qui ne répond pas quand on lui fait honte ne proteste pas<br />

non plus envers Dieu (qui l’a mis dans cette situation), et fera certainement le raisonnement que s’il s’efface<br />

devant un homme, à plus forte raison doit-il le faire devant l’Eternel. Ces pensées doivent imprégner tous<br />

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