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PAHAD DAVID VAYIKRA - Hevrat Pinto

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PARACHAT KEDOCHIM<br />

le désespoir et la tristesse. C’est pourquoi cette nuit-là on les réjouit, ce qui annule beaucoup de mauvais<br />

décrets, non seulement pour eux mais pour tous les participants (qui s’appellent également « garçons<br />

d’honneur », selon tous les livres saints).<br />

La Torah évoque toutes ces idées dans le passage sur l’homme qui a blasphémé. Le verset dit : « Le<br />

fils d’une femme israélite est sorti, etc. » (Lévitique 24, 10). Qui était sa mère ? « Le nom de sa mère<br />

était Chlomit bat Divri de la tribu de Dan » (Ibid. 11). Comment pareille mésaventure était-elle arrivée à<br />

Chlomit ? Elle est due, nous disent les Sages (Vayikra Rabah 32, 5), à sa propension au bavardage (signalée<br />

par son nom, bat DiVRi). Elle entamait la conversation avec tout le monde, c’est pourquoi est sorti d’elle<br />

un fils qui a fini par mal tourner. Il avait beau avoir été témoin des miracles qui ont accompagné le don<br />

de la Torah, cette mauvaise racine lui est malgré tout restée de sa mère, au point qu’il s’est totalement<br />

détourné de la Torah.<br />

Quand il est écrit « Soyez saints (...) que chacun révère son père et sa mère », cette expression a un<br />

double sens : il s’agit à la fois des parents biologiques et des parents spirituels, à savoir l’Eternel et Sa<br />

Torah. L’homme doit sentir que ses origines sont saintes, et agir en conséquence. Or tout cela dépend de<br />

la réserve et de la sainteté de ses parents biologiques.<br />

Ce n’est pas par hasard que le verset dit : « Tu as distingué aujourd’hui l’Eternel (...) et l’Eternel t’a<br />

distingué à Son tour » (Deutéronome 26, 17-18), ce que Rachi explique ainsi : « C’est une notion de<br />

séparation et de distinction, tu t’es séparé des dieux étrangers pour suivre Dieu, et Il t’a séparé pour lui<br />

des peuples de la terre afin que tu sois son peuple de prédilection », ainsi qu’il est écrit : « Vous serez pour<br />

moi un peuple de prédilection entre tous les peuples » (Exode 19, 5). Tout cela provient de ce que les benei<br />

Israël ont pris leurs distances par rapport à l’impudicité, sans prendre exemple sur les autres peuples, c’est<br />

pourquoi Dieu les a séparés pour être un peuple de prédilection (le mot « prédilection », segoulah, évoque<br />

le mot segol, signe composé de trois points : il est possible que ces trois points soient un enseignement sur<br />

les trois associés dans la création de l’homme...).<br />

Après avoir écrit tout cela, j’ai trouvé des merveilles dans le saint livre ‘Hidouchei HaRim de Rabbi<br />

Yitz’hak Méïr de Gour, sur la parachat Be’houlotaï : « Chacun doit s’efforcer de sanctifier sa maison, ainsi<br />

qu’il est écrit : « Si un homme a consacré (« sanctifié ») sa maison » (Lévitique 27, 14) ; ensuite seulement<br />

il pourra arriver à la sainteté, en effet nous disons : « l’alliance que Tu as scellée dans notre chair » et ensuite<br />

seulement : « la Torah que Tu nous a enseignée », car c’est cela le principal, le fondement ». Cette idée<br />

s’accorde admirablement avec ce que nous avons dit, à savoir que tout dépend de la sainteté des parents à<br />

l’intérieur du foyer, et que c’est cela l’essentiel du judaïsme.<br />

La Torah et l’humilité sont les fondements de la sainteté (La grandeur de la fête de<br />

Pessa’h)<br />

Il est écrit : « Soyez saints, car Je suis saint, Moi l’Eternel » (Lévitique 19, 2). Nous allons devoir<br />

comprendre le rapport entre les parachioth A’harei Mot et Kedochim, qui sont lues ensemble la plupart<br />

du temps, ainsi que la raison pour laquelle le Saint béni soit-Il parle très souvent d’Israël au singulier, par<br />

exemple : « Je suis l’Eternel ton Dieu qui t’ai fait sortir du pays d’Egypte » (Exode 20, 2), « Souviens-toi<br />

du jour du Chabath pour le sanctifier » (Ibid., 8) ou « Honore ton père et ta mère », alors qu’ici Il a utilisé<br />

le pluriel, « Soyez saints ». Quelle différence y a-t-il ?<br />

On peut comprendre ainsi : Dieu annonce aux benei Israël que pour atteindre le niveau de « saint » et<br />

accéder aux cinquante portes de la sainteté, ils doivent observer deux conditions.<br />

La première, c’est d’étudier la Torah, qui a été donnée à Moïse au Sinaï au bout de quarante jours<br />

(Mena’hoth 99b, Chemoth Rabah 41, 7). De plus, cette étude doit être intense au point qu’on soit disposé<br />

à se tuer pour les paroles de la Torah (Bérakhoth 63b, Zohar II, 158b), comme il est expliqué à propos du<br />

verset : « Voici la loi (« la Torah »), quand un homme meurt dans la tente », ce qui représente un effort<br />

intense.<br />

La deuxième, c’est de s’efforcer d’acquérir l’humilité, car c’est la racine de toute la Torah. Il est dit :<br />

« Moïse a reçu la Torah du Sinaï » (Avoth 1, 1), parce que le mont Sinaï s’était rabaissé et fait tout petit,<br />

ce qui lui a valu que la Torah soit donnée sur lui (Sotah 8a, Yalkout Chimoni Ytro). Moïse a appris cette<br />

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