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PAHAD DAVID VAYIKRA - Hevrat Pinto

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PARACHAT KEDOCHIM<br />

Dans le même ordre d’idées, on peut expliquer ainsi le verset « Que chacun craigne son père et sa mère » :<br />

il s’agit des parents eux-mêmes. Au moment où ils s’unissent saintement et purement, ils doivent prendre<br />

garde à craindre le père et la mère, à savoir l’Eternel (Bérakhoth 35b) et la sainte Torah (Bemidbar Rabah<br />

10, 9). Dans ce cas, le corps et l’âme de l’enfant se forment dans les meilleures conditions, et il peut<br />

facilement arriver à la sainteté et à l’amour de Dieu et de la Torah. De plus, même après la mort de son<br />

père il continuera à le respecter, ainsi qu’il est dit : « le fils se lève à la place de son père » (voir Erouvin<br />

70b, Rachi sur Ketouboth 92a, passage qui commence par ke ba’al ‘hov). Non seulement il dit le kadich<br />

pour l’élévation de son âme, mais dans toutes ses actions il sanctifie le Nom de Dieu en public.<br />

Hélas aujourd’hui, à cause de nos nombreux péchés, les enfants n’ont plus aucun respect envers les<br />

parents, ce qui nous avait été prédit pour la période précédant l’arrivée du Machia’h (Sotah 49b). A mon<br />

humble avis, cela provient de ce que les parents eux-mêmes n’observent aucune réserve, ni pour s’unir<br />

ni dans le reste de ce qui se passe à la maison, si bien que les enfants se révoltent parce qu’ils n’ont pour<br />

eux ni estime ni respect. Même après leur mort, les enfants continuent à mal se comporter et à ne pas leur<br />

manifester plus de respect que de leur vivant, au point qu’ils finissent par se révolter contre Dieu aussi.<br />

Tout cela se tient. Au début, il faut accomplir « Que chacun craigne son père et sa mère », et cela mène à<br />

« vous observerez mes Chabath », ce qui pèse autant que d’observer toute la Torah et toutes les mitsvoth<br />

(Yérouchalmi Bérakhoth 1, 5, Chemoth Rabah 25, 16), car étant l’essentiel de la foi en Dieu, cette mitsvah<br />

peut mener à la sainteté. C’est pourquoi dans la parachat Kedochim la Torah enjoint de s’éloigner de<br />

l’impudicité, et nous informe de la sévérité des châtiments encourus par ceux qui s’y adonnent. De plus,<br />

elle met également en garde contre la consommation de nourritures interdites (dans la parachat Chemini),<br />

ainsi qu’il est dit : « Vous vous rendriez impurs (nitmétem) par elles » (Lévitique 11, 43), ce qui fait dire à<br />

la Guemara (Yoma 39a) « Vous vous rendriez insensibles (nitamtem) », car ce sont des choses qui obstruent<br />

le cœur, étant contraires à la sainteté et la pureté qui conviennent. Chacun doit prendre soin de ne pas s’y<br />

laisser entraîner, sans quoi il se conduit comme un animal. Ce n’est pas par hasard que tous les peuples qui<br />

n’ont pas la Torah et n’observent pas les sept lois des descendants de Noé (Baba Kama 38a) sont considérés<br />

comme des animaux ou même pire, ainsi qu’il est écrit : « Restez assis ici avec l’âne », à savoir « Vous qui<br />

êtes semblables à l’âne » (Yébamoth 62a, Nidah 17a, Vayikra Rabah 20, 2, Pirkei Derabbi Eliezer 31).<br />

Je l’ai constaté de mes yeux cette semaine en prenant le train avec mon assistant. En face de moi se sont<br />

assis un père et ses deux fils, non-juifs, qui se sont mis à proférer les pires obscénités. Le père s’amusait<br />

de ce que racontaient ses fils, ainsi d’ailleurs que tous les autres non-juifs du compartiment, bien qu’au<br />

début ces façons de parler les aient choqués. Au bout d’un moment, eux aussi se sont mis à rire de ce<br />

spectacle gratuit... alors que mon assistant et moi-même étions au supplice, car nous n’avions nulle part<br />

où nous enfuir.<br />

Nous avons malgré tout réussi à nous boucher les oreilles pour ne pas les entendre (voir Ketouboth 5b),<br />

et nous avons étudié la Torah dans la peine. C’est vraiment un acte du Satan qu’au lieu de deux heures<br />

d’étude dans le calme on nous ait octroyé deux heures d’étude dans la souffrance, comme dans le cas de<br />

Jacob qui voulait s’installer dans la sérénité quand les soucis causés par Joseph se sont mis à l’assaillir<br />

(Béréchith Rabah 84, 1). A ce moment-là, je me suis dit en moi-même : « Maintenant, dis la bénédiction<br />

« qui ne m’a pas fait non-juif » sans le nom de D, et demain tu la diras avec concentration en disant le nom<br />

de Dieu.. ». Tout ce que nous avons vu et entendu était vraiment terrible, et ils finiront par crever comme<br />

des bêtes, Dieu effacera leur souvenir, et leur châtiment futur sera terrible.<br />

Par conséquent sans Torah et sans sainteté, il est impossible de dominer les instincts sensuels. Or comme<br />

la plupart des grands principes de la Torah dépendent de cette parachah de sainteté (Torath Cohanim<br />

Lévitique 19, 1, Vayikra Rabah 24, 5), et que sans elle il n’y a rien du tout, elle a été dite devant toute la<br />

communauté, pour que cela soit annoncé à tous les benei Israël, car celui qui prend des précautions même<br />

dans ce qui lui est permis finira par devenir saint et pur. On trouve déjà cette idée à propos de Rabeinou<br />

Hakadoch (Chabath 118b) qu’on appelle « kadoch » (« saint ») parce qu’il n’a jamais mis la main sous sa<br />

ceinture, et s’il faisait attention à une chose comme cela, il est évident qu’il était méticuleux dans tous le<br />

domaines. D’ailleurs malgré sa grande richesse, au moment de sa mort il a dressé les dix doigts vers le ciel<br />

en disant à Dieu : « Tu sais parfaitement qu’avec ces dix doigts, j’ai mis tout mon effort dans la Torah,<br />

et que je n’ai pas joui de ce monde même du petit doigt » (Ketouboth 104a, Tana Debei Eliahou 26). On<br />

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