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PAHAD DAVID VAYIKRA - Hevrat Pinto

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<strong>PAHAD</strong> <strong>DAVID</strong><br />

De la sainteté des parents dépend celle des enfants<br />

Il est écrit : « Soyez saints, car Je suis saint, moi l’Eternel » (Lévitique 19, 2-3), et tout de suite après :<br />

« Que chacun craigne son père et sa mère ». Plusieurs questions se posent : 1) Peut-on exiger de l’homme,<br />

qui n’est que chair et sang, d’atteindre une sainteté comparable à celle de Dieu ? et 2) Quel rapport y a-t-il<br />

entre la mitsvah d’être saint (ce qui signifie, selon Rachi (cf. Vayikra Rabah 24, 7), s’écarter de l’impudicité<br />

et de la faute, et selon Ramban (cf. Yébamoth 20a), se sanctifier dans ce qui est permis), et celle de craindre<br />

son père et sa mère ?<br />

Mon jeune fils Moché Aharon Yéhochoua m’a répondu sur le premier point que bien qu’il soit impensable<br />

d’atteindre la sainteté de Dieu (Rambam Yessodoth Hatorah ch. 1 et 2), il faut faire un effort suprême pour<br />

se sanctifier dans toute la mesure du possible. Et c’est ce que les Sages ont dit à ce propos : « Soyez saints,<br />

est-il concevable que ce soit comme Moi ? C’est pourquoi il est écrit : Car Je suis saint, ma sainteté est<br />

supérieure à la vôtre » (Vayikra Rabah 24, 9). Le verset poursuit : « Je suis l’Eternel votre Dieu », ce qui<br />

rappelle l’idée contenue dans l’expression du Zohar : « Celui qui donne le souffle le donne de Lui-Même »,<br />

pour enseigner à l’homme que tout effort dans la sainteté, si grand soit-il, n’est qu’un souffle de vent par<br />

rapport à Dieu.<br />

Cependant la Torah nous enseigne que la sainteté consiste principalement à s’écarter de l’impudicité et<br />

qu’il faut y investir tous ses efforts. De quelle façon ? L’homme doit méditer sur le fait que de même qu’il<br />

est venu au monde sans vêtements, on ne lui fait un linceul que pour préserver son honneur (Moed Katan<br />

27b, Ketouboth 8b), afin qu’il ne se trouve pas dans une situation dégradante après sa mort. La même chose<br />

s’applique également au domaine spirituel : il est venu au monde en état de dénuement total, et la meilleure<br />

façon de s’améliorer est de fuir l’impudicité et d’être toujours couvert. S’il se couvre spirituellement et<br />

se garde des relations interdites, il sera aussi couvert au moment où il sortira du monde sans péché (Baba<br />

Metsia 107a), pour ne pas être dégradé dans le monde à venir.<br />

Pourquoi est-il donc si capital de s’éloigner de l’impudicité ? Il me semble qu’en la matière, la force des<br />

instincts est telle que même lorsqu’on se marie selon les règles de la Torah, il faut sans cesse être sur ses<br />

gardes, car d’une chose permise on risque d’en arriver à une attitude de légèreté et à des désirs interdits.<br />

Tout est donc déjà là en germe dans le mariage. Ce qui éclaire parfaitement le lien entre la mitsvah d’être<br />

saint et celle de craindre son père et sa mère : c’est que la racine de la sainteté des enfants se trouve chez<br />

les parents. Si depuis le tout début l’enfant révère son père et sa mère, c’est un signe que ceux-ci ont<br />

énormément investi dans son éducation, en manifestant leur foi dans le Créateur qui dirige le monde et a<br />

donné la Torah où il est dit : « Que chacun craigne son père et sa mère ». A ce moment-là il se comporte<br />

comme eux, car « ce qu’un enfant raconte dans la rue, il l’a entendu de son père ou de sa mère » (Soukah<br />

56b, voir Rachi), et il témoigne par son attitude la sainteté avec laquelle se comportent ses parents dans<br />

tous les détails de leur vie.<br />

Par conséquent, l’enfant qui a grandi dans un tel foyer possède les forces nécessaires pour atteindre le<br />

niveau de « soyez saints – éloignés de l’impudicité », et il mérite d’arriver à la sainteté du Chabath (également<br />

cité dans le même verset), le mot Chabath signifiant cesser tout travail. Tout dépend de l’éducation que<br />

l’enfant reçoit de ses parents : en y ajoutant l’observance du Chabath, par laquelle il manifeste sa foi en<br />

Dieu, Créateur exclusif du monde, il peut obtenir la sainteté et la distinction, l’une dépendant de l’autre.<br />

Alors A’harei Mot Kedochim, même après la mort de ses parents, il continuera à suivre la voie de la sainteté,<br />

car tout lui vient de leur propre sainteté et de l’influence qu’ils ont eue sur lui.<br />

On peut citer à l’appui de cette idée la michnah du Tanna Akabia ben Mehalalel : « D’où viens-tu, d’une<br />

goutte fétide, où vas-tu, etc. » (Avoth 3, 1). Pour s’éloigner de l’impudicité et se sanctifier dans ce qui est<br />

permis, il faut se rappeler cette goutte qui provient des parents, ce qui évoque « Que chacun révère son père<br />

et sa mère », ainsi que la fin de tout homme, qui est la mort (Bérakhoth 17a). Cela mènera à la sainteté,<br />

en passant par « devant Qui tu devras rendre des comptes », ce qui équivaut à « Observez mes Chabath »,<br />

il s’agit de tout observer pour avoir une réponse à donner au Créateur. Rabbi Avraham Azoulaï écrit à ce<br />

propos qu’il faut regarder les trois choses à la fois pour qu’elles nous protègent de la faute, car si l’on n’en<br />

regarde qu’une ou deux, on n’arrivera pas à vaincre ses instincts et on retombera dans le péché. Mais les<br />

trois ensemble peuvent nous rendre saints pendant toute la vie.

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