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PAHAD DAVID VAYIKRA - Hevrat Pinto

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118<br />

<strong>PAHAD</strong> <strong>DAVID</strong><br />

18)), Moïse ait néanmoins ajouté un jour de séparation. C’est qu’il craignait qu’une pensée indécente ne<br />

provoque une impureté nuisible à la fois au corps et à la pensée au moment du don de la Torah, et Dieu<br />

l’a approuvé.<br />

Certes, Il avait estimé qu’il suffisait de deux jours de séparation pour recevoir la Torah, étant bien entendu<br />

que la vie conjugale devait être vécue dans l’esprit d’assurer la continuité du monde et le désir d’arriver<br />

à la pureté. Mais Moïse a pensé que mieux valait établir une barrière supplémentaire pour être certains de<br />

pouvoir recevoir la Torah en état de préparation totale, sans aucune espèce de trace d’impureté. Cela nous<br />

enseigne jusqu’où les précautions doivent aller, même dans le domaine du permis. Avoir des enfants avec<br />

sa femme en toute pureté exige aussi un effort de sainteté particulier, et si l’on veut atteindre un niveau<br />

encore supérieur, il faut se séparer davantage et établir des barrières supplémentaires. A combien plus forte<br />

raison est-ce vrai de ce qui nous est interdit !<br />

Tout ceci nous permet de comprendre ce que dit Rachi, à savoir que ce que la Torah entend par sainteté,<br />

c’est l’éloignement de l’impudicité et de la faute, ce qui représente la plupart des principes de la Torah,<br />

sinon tous, car sans abstinence et pureté on risque d’enfreindre toutes les mitsvoth. En effet, ce sont non<br />

seulement les relations interdites mais même le simple fait de ne pas bien garder ses yeux, ou d’avoir une<br />

parole ou une pensée pernicieuse, qui peuvent causer du mal, et la sainteté est une préparation à toutes les<br />

mitsvoth.<br />

Quand on fait tout pour la préserver, même si l’on a le malheur de trébucher plusieurs fois, par exemple<br />

en regardant des photos indécentes, ce qui à cause de nos nombreux péchés est fréquent aujourd’hui dans<br />

les rues, Dieu dans Sa grande bonté nous protège (« L’Eternel veille sur les simples » (Psaumes 116, 6)),<br />

car on aide l’homme à suivre la voie qu’il désire vraiment (Makoth 10b, Bemidbar Rabah 20, 11). S’il<br />

veut faire attention, Dieu le protège, et même s’il tombe sept fois, Il le relèvera, , ainsi qu’il est écrit : « Le<br />

juste tombe sept fois et se relève » (Proverbes 24, 16).<br />

C’est pourquoi Dieu a réuni toute la communauté pour commencer par les mots : « Soyez saints – écartezvous<br />

de l’impudicité et du péché », ainsi vous pourrez observer toute la Torah. Le simple fait de rassembler<br />

tout le monde fait allusion à cette idée, car quand beaucoup de gens se trouvent rassemblés comme pour une<br />

fête familiale, c’est à ce moment-là qu’il faut faire tout particulièrement attention à se garder de l’impureté<br />

et de la faute, et à se conduire saintement.<br />

L’homme ne doit surtout pas s’imaginer qu’il est déjà saint au point d’être devenu incapable d’enfreindre<br />

une interdiction, par les yeux, la pensée ou l’action, car c’est la façon de procéder du mauvais penchant : il<br />

conduit l’homme à croire qu’il est déjà devenu parfait. Or celui-ci ne doit pas oublier que sa fin est la vermine<br />

(Avoth 3, 1) et que par sa mort il rend impur, il n’y a donc pas de quoi se vanter. C’était déjà la manoeuvre<br />

du serpent, qui a dit à Adam et Eve « Vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal » (Genèse<br />

3, 5), ce qui signifie : « Dieu ne veut pas que vous mangiez de l’arbre de la connaissance du bien et du mal<br />

de peur que vous deveniez comme Lui, car tout artisan déteste ceux qui pratiquent le même art que lui »<br />

(Béréchith Rabah 32, 2). Il cherche donc à leur instiller la conviction qu’ils se trouvent à un niveau quasi<br />

divin. C’est pourquoi Dieu dit aux benei Israël : « Ma sainteté est supérieure à la vôtre » (Vayikra Rabah 24,<br />

9), devant toute la communauté, pour faire savoir qu’en toute situation, même d’abstinence, il y a quelqu’un<br />

qui est plus grand encore, et qu’il n’y a donc pas lieu de tomber dans ce piège du mauvais penchant.<br />

On peut illustrer cette explication par des exemples de la vie quotidienne. Quand on demande à quelqu’un<br />

s’il a fait la prière ou s’il a donné de la tsedakah, il répond : Bien entendu ! Mais la question signifie en<br />

réalité : As-tu prié comme il convient, du début jusqu’à la fin, as-tu donné de l’argent avec l’intention<br />

d’accomplir une mitsvah, d’aider le prochain (« Tu aimeras ton prochain comme toi-même », (Lévitique<br />

19, 18)), sans quoi la mitsvah n’est pas parfaite et cet homme a menti, car il n’a pas prié convenablement<br />

et il n’a pas donné de la tsedakah comme il convenait. Tout cela provient donc de ce que le Satan veut<br />

habituer l’homme à croire qu’il fait des mitsvoth, alors qu’il en est encore bien loin.<br />

De même, un garçon qui étudie à la yéchivah mais perd beaucoup de temps peut raconter qu’il est à la<br />

yéchivah, alors que c’est un mensonge et une simple illusion. Il se peut qu’il se soit trouvé physiquement<br />

à la yéchivah mais en y perdant son temps et celui des autres, dans l’esprit de la Michnah : « Il pèche et<br />

fait pécher les autres » (Avoth 5, 21-22). Tout cela est l’œuvre du Satan qui pousse l’homme à mentir en

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