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PAHAD DAVID VAYIKRA - Hevrat Pinto

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PARACHAT KEDOCHIM<br />

des versets : « Ne déshonore point ta fille en la prostituant » et « Observez mes Chabath » (Lévitique 19,<br />

29-30). Ce que dit le Or Ha’haïm (Ibid. 19, 26, 30) sur le rapport entre ces versets et le premier homme<br />

éclaire parfaitement la question.<br />

Tout cela nous permet de comprendre pourquoi les Sages ont décidé qu’on épouse une femme en lui<br />

disant « Tu m’es consacrée » (« mékoudéchet », ce qui signifie également « sanctifiée ») (Kidouchin<br />

5b) : l’homme ne doit pas s’imaginer que maintenant qu’il l’a épousée, tout lui est devenu permis. On lui<br />

rappelle donc que même dans le domaine du permis, la pudeur et la chasteté sont de rigueur, et que c’est la<br />

condition à respecter pour que le foyer soit conforme à la loi de Moïse et d’Israël. Le fait de dire « LI » (Tu<br />

m’es consacrée) est également une indication précise. En effet, ce mot a la valeur numérique de quarante,<br />

allusion aux quarante jours pendant lesquels Israël a attendu avant de recevoir la Torah (Mena’hoth 99b).<br />

De même qu’avant de recevoir la Torah les benei Israël se sont séparés de leurs femmes, ainsi qu’il est<br />

écrit : « Ne vous approchez pas d’une femme » (Exode 19, 15), l’homme doit se conduire chastement et<br />

saintement avec son épouse. De plus, il lui donne une bague, qui est ronde, pour se rappeler que le monde<br />

est rond, que la roue du destin tourne (Chabath 151b, Chemoth Rabah 31, 14), et que la fin de tout homme<br />

est la mort (Bérakhoth 17a). On évoque ces réalités au moment du mariage pour que tout reste dans le<br />

cadre de la sainteté.<br />

On comprend maintenant parfaitement que quel que soit l’effort qu’il y investit, l’homme ne pourra<br />

jamais arriver à la sainteté de Dieu, dont il est dit qu’il n’a ni corps ni apparence de corps (Rambam<br />

Yessodoth HaTorah ch. 1 halakhah 7). Tout ce que Dieu lui demande, c’est de participer à la perpétuation<br />

de l’univers par une union emplie de sainteté. Or dans ce domaine il faut une mise en garde particulière,<br />

parce que partout où il y a de la sainteté, il y a un mauvais penchant correspondant (voir Rachi début de<br />

Kedochim). L’inverse est également vrai : partout où il y a de l’impudicité, il y a possibilité de sainteté.<br />

Il faut donc rechercher une sainteté particulière et se conduire comme si on était contraint par un démon,<br />

afin de donner à Israël une descendance sainte et pure.<br />

Puisse l’Eternel nous aider à faire Sa volonté de tout cœur, saintement et purement, pour perpétuer le<br />

monde, à l’aide de la Torah, des mitsvoth et des bonnes actions, amen qu’il en soit ainsi.<br />

La sainteté d’Israël et ses conséquences<br />

Sur le verset : « Soyez saints car Je suis saint » (Lévitique 19, 2), Rachi écrit au nom des Sages : « Ma<br />

sainteté est supérieure à la vôtre » (Vayikra Rabah 24, 9), ce qui signifie « vous n’êtes pas aussi saints que<br />

Moi ». Il écrit aussi de même source que ce passage a été dit devant toute la communauté, parce que la<br />

plupart des principes fondamentaux de la Torah en dépendent (Vayikra Rabah Ibid. par. 5), ce qui demande<br />

explication à plusieurs points de vue.<br />

1) Au nom de quoi l’homme, mortel et rempli de fautes, pourrait-il bien s’imaginer qu’il est aussi saint<br />

que Dieu, au point qu’il faille lui dire « Ma sainteté est supérieure à la vôtre » ? Le contraire pourrait-il lui<br />

venir à l’esprit un seul instant ?<br />

2) Rachi donne en outre l’explication suivante : « Soyez saints – Ecartez-vous de l’impudicité et du<br />

péché » (Vayikra Rabah 24, 4, 6). Or si la plupart des principes fondamentaux de la Torah dépendent de cette<br />

parachah, il faudrait commencer par les exposer, et ensuite seulement mettre en garde contre l’impudicité et<br />

le péché. Tant qu’on ne nous a pas dit quels sont ces principes, comment pourrions-nous en tenir compte ?<br />

Certes, si nous admettons avec Ramban que cela veut dire éviter tout ce qui risque de mener à la faute, en<br />

accord avec la notion de « Sanctifie-toi dans ce qui t’est permis » (Yébamoth 20a, Sifri voir 14, 21), il est<br />

clair que c’est un grand principe, mais selon Rachi, la difficulté demeure.<br />

Je crois pouvoir dire qu’il s’agit de nous faire saisir combien le domaine de l’impudicité est grave aux<br />

yeux de l’Eternel. Au moment du don de la Torah, Il a ordonné aux benei Israël de se séparer de leurs<br />

femmes, ainsi qu’il est écrit : « Ne vous approchez pas d’une femme » (Exode 19, 15), et comme on le<br />

sait, Moïse a rajouté un jour de sa propre initiative (Chabath 87a, Yébamoth 62a), décision entérinée par<br />

Dieu. Moïse s’est donc montré encore plus sévère, car il était impossible de recevoir la sainte Torah en état<br />

d’impureté. Il reste malgré tout surprenant que bien que la mitsvah d’avoir des enfants soit indispensable<br />

à la continuité du monde (« Il ne l’a pas créée pour demeurer déserte mais pour être habitée » (Isaïe 45,<br />

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