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PAHAD DAVID VAYIKRA - Hevrat Pinto

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PARACHAT KEDOCHIM<br />

descendance » (Deutéronome 30, 19) [ce qui est peut-être à prendre au pied de la lettre, toi et tes fils vous<br />

vivrez, indépendamment du fait qu’ils ne suivent pas le droit chemin...]. Lui-même affirme : « Même si<br />

un glaive acéré est posé sur le cou de quelqu’un, qu’il ne désespère pas de la miséricorde » (Bérakhoth<br />

10b), donc à combien plus forte raison l’homme peut-il (lui et plus encore ses enfants) choisir a priori la<br />

bonne voie ! Il n’y a pas lieu de croire qu’une décision soit déjà prise, et même s’il lui naît des enfants qui<br />

ne vont pas dans le droit chemin, ils gardent toujours la possibilité de se repentir, comme l’a fait Menaché,<br />

qui après avoir adoré toutes les idoles du monde (Tana Debei Eliahou Zouta 16) et versé beaucoup de sang<br />

innocent (II Rois 21, 16) a fini par revenir à Dieu. C’est de lui qu’on apprend que les portes du repentir ne<br />

sont jamais hermétiquement fermées, et que la main de Dieu est ouverte pour accueillir ceux qui reviennent<br />

à Lui (Tan’houma Nasso 28). Il a même pratiqué une ouverture sous Son trône de gloire (Sanhédrin 103a)<br />

pour permettre à son repentir de parvenir jusqu’à Lui.<br />

Voilà donc tout ce que renferme l’idée : « Ecartez-vous de l’impudicité et du péché », même avec sa<br />

propre épouse il faut se conduire avec sainteté et pureté, dans le but que le monde continue à exister.<br />

On peut trouver cette idée en allusion dans les mots « A’harei Mot » : même quand quelqu’un se trouve<br />

A’harei, c’est-à-dire « derrière » un mur, dans une pièce hermétiquement fermée, et qu’il se figure que<br />

personne ne le voit, il doit évoquer le jour de la mort (Mot) (voir Bérakhoth 5a), ce qui entraînera une<br />

conduite sainte et pure comme s’il se sentait contrait par un démon. C’est uniquement comme cela que<br />

l’on peut progresser dans la sainteté, avec l’aide de Dieu dont la sainteté est infinie. On ressemblera ainsi<br />

à Rabbi Elazar, Rabbi Ychmaël et Rav A’ha, qui s’étaient radicalement coupés de la moindre affinité avec<br />

les relations interdites.<br />

Cependant, même quand on a atteint ce genre de niveau, il faut savoir qu’on n’est pas encore arrivé au<br />

summum de la sainteté exigée par Dieu, la Sienne étant incommensurable, c’est pourquoi le seul moyen<br />

d’éviter l’orgueil est d’augmenter en soi la crainte du Ciel. En effet, les Sages comparent l’orgueil à l’adultère,<br />

et la véritable sainteté ne pourra être atteinte que si l’on se débarrasse de cet orgueil et de toute attitude de<br />

légèreté envers ce qui est permis, qui entraînent aux relations interdites et autres infractions.<br />

Nous allons à présent pouvoir expliquer aussi le passage suivant : « Rabbi ‘Hanina a dit : On constate que<br />

Dieu ne se comporte pas de la même façon que l’homme. Un roi humain est assis à l’intérieur et ses serviteurs<br />

le protègent de l’extérieur, alors que dans le cas de Dieu, ses serviteurs sont à l’intérieur et c’est Lui qui les<br />

protège de l’extérieur (par la mezouzah), ainsi qu’il est dit : « L’Eternel te garde, l’Eternel est ton ombre à<br />

ta droite » (Psaumes 121, 5) » (Mena’hoth 33b). Apparemment, il faut comprendre pourquoi la mezouzah<br />

doit être dehors, étant donné que même si on la mettait à l’intérieur, Dieu resterait différent de l’homme !<br />

La différence tient dans le fait que c’est Lui qui protège ses serviteurs au lieu que ce soit l’inverse.<br />

Si la mezouzah était à l’intérieur, l’homme vivrait constamment sous le regard de Dieu, ce qui lui rendrait<br />

toute faute impossible, alors que lorsqu’il est dehors, il peut croire que personne ne le surveille et que tout<br />

lui est donc permis. C’est la raison pour laquelle il faut la fixer à l’extérieur de la maison et de la pièce :<br />

l’homme doit prendre conscience que le roi connaît le moindre de ses actes, même s’Il se trouve dehors et<br />

que « l’œil voit et l’oreille entend » (Avoth 2, 1, Zohar III, 275).<br />

C’est le sens de « Ma sainteté est supérieure à votre sainteté », Je sais de toutes façons ce qui se passe<br />

à l’intérieur et vous ferez bien de vous conduire saintement même dans l’intimité la plus stricte, dans le<br />

même ordre d’idées que la Guemara qui dit : « Tout ce que les Sages ont interdit pour ne pas susciter les<br />

soupçons, c’est interdit même dans la plus stricte intimité » (Chabath 146b). Et n’allez pas vous imaginer<br />

que vous avez déjà atteint la sainteté, car cette pensée même provient de l’orgueil et vous est nuisible.<br />

De plus, « Ma sainteté est supérieure à la vôtre » implique que l’homme ne peut jamais se comparer à<br />

son Créateur, car Il est au-dessus de nous et nous protège, ce qui est une grande preuve d’humilité et de<br />

sainteté de la part du Roi des rois. Aucun homme ne pourra jamais y parvenir, parce que quel que soit son<br />

niveau, il aura toujours besoin de la protection du Roi pour ne pas se laisser entraîner par la force de ses<br />

instincts.<br />

Si ce raisonnement est juste, il va nous aider à comprendre ce qui est dit du cohen gadol : on l’isole sept<br />

jours avant Kippour, les délégués de la communauté lui disent de ne rien changer au service de ce jour, il<br />

s’écarte et pleure, eux en font autant (Yoma 2a, 18b, 19b).<br />

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