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PAHAD DAVID VAYIKRA - Hevrat Pinto

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<strong>PAHAD</strong> <strong>DAVID</strong><br />

A’harei Mot Kedochim signifie qu’après la mort des tsaddikim, leur sainteté nous permet de nous élever et<br />

d’examiner nos actes, particulièrement en cette année (5752) où à cause de nos nombreux péchés beaucoup<br />

de justes qui faisaient partie des derniers grands d’Israël nous ont quittés, comme le Admour de Gour, le<br />

Rav ‘Haïm Yitz’hak Haikin, le Rav Yéhouda Segal de Manchester, le Rav Tsadka, et le Rav Adès. Il est<br />

évident que nous avons beaucoup à apprendre d’eux et de leur façon de vivre, et « nous pleurons ceux qui<br />

sont partis et ne peuvent s’oublier » (Sanhédrin 111a).<br />

Nos fautes ont manifestement provoqué leur disparition, c’est pourquoi nous devons faire notre examen<br />

de conscience : que s’est-il passé pour que nos grands rabbanim disparaissent l’un après l’autre, sans<br />

que cela nous ait apporté la Rédemption pour autant ? Naturellement, le Satan réussit à ne pas donner à<br />

l’homme le temps ni le loisir de réfléchir et le maintient en état d’agitation constante, en lui disant un jour<br />

« fais ceci » et le lendemain « fais cela » (Chabath 105b, Pessikta Zoutah Nitsavim), au point qu’il en<br />

arrive à véritablement oublier ce qu’il fait en ce monde, à négliger la Torah, et à fauter et faire fauter les<br />

autres (Avoth Derabbi Nathan 40, 3). C’est pourquoi Dieu nous enlève un juste puis encore un autre, et<br />

l’obscurité règne sur le monde. A ce moment-là, l’homme s’éveille un peu de son engourdissement et se<br />

met à réfléchir. « Le juste disparaît et personne ne le prend à cœur » (Isaïe 57, 1), s’écrie le prophète, c’est<br />

pourquoi A’harei Mot Kedochim (littéralement : « après la mort des saints »), après la mort de ces saintes<br />

personnalités, se produit un léger éveil et on commence à s’interroger un petit peu.<br />

On peut encore dire que tant que les justes vivent en ce monde, le mauvais penchant ne les laisse<br />

certainement pas en repos, et les fait même souffrir, mais que ces désagréments leur valent d’arriver à un<br />

haut niveau de sainteté après leur mort, si bien que dans leur mort ils sont appelés vivants (Bérakhoth 18a).<br />

C’est cela « contempler la splendeur de l’Eternel et fréquenter Son sanctuaire » (Psaumes 27, 4), et c’est<br />

ce que signifie l’idée qu’après leur mort (A’harei Mot), ils deviennent des saints (Kedochim).<br />

On peut dire avec force que beaucoup de justes souhaitent s’attacher à Dieu littéralement, en suivant le<br />

verset « Sois-lui attaché » (Deutéronome 30, 20), avec un dévouement total, presque au point de mettre<br />

leur vie en danger et de risquer d’en mourir. C’est pourquoi l’Ecriture nous met en garde : « Qu’il n’entre<br />

pas à n’importe quel moment dans le Sanctuaire » (Lévitique 16, 2). Cela signifie que malgré cet intense<br />

désir des justes de mourir pour la sanctification du Nom de Dieu dans l’accomplissement de leur service,<br />

ils doivent malgré tout savoir qu’ils n’ont pas le droit de se comporter ainsi n’importe quand, et que la<br />

perspective d’arriver à la sainteté après leur mort doit leur suffire, ce qu’on peut lire dans les mots : c’est<br />

après la mort (A’harei Mot) qu’on devient saint (Kedochim).<br />

Cependant les justes qui nous ont quittés cette année ont servi Dieu littéralement de toute leur force.<br />

Ils se sont totalement investis en faveur de la communauté, et nous pleurons leur disparition. De plus, ils<br />

commençaient par tout donner aux autres pour se laisser eux-mêmes en dernier. Ils se sont tués pour l’étude<br />

de la Torah (Bérakhoth 63b, Chabath 83b), et ce dévouement allié à leur humilité leur a certainement valu<br />

un niveau de sainteté considérable. C’est cela A’harei Mot Kedochim : les derniers (« A’haronim ») qui se<br />

tuent (Mot) pour la Torah, et deviennent ainsi saints (Kedochim). Puisse la volonté de l’Eternel être que<br />

leur mérite nous protège ainsi que tous les benei Israël, et que Dieu rapproche la fin de notre exil et nous<br />

envoie le Machia’h rapidement, de nos jours, Amen qu’il en soit ainsi.

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