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ce sujet à propos de Jacob et Esaü : lorsqu’Isaac a vu que ses deux fils avaient des conceptions de la vie<br />
radicalement opposées, il a immédiatement cherché à les séparer pour toujours, et il a envoyé Jacob à<br />
Padan Aram (d’après Genèse 28, 2) afin qu’il ne se trouve plus à proximité de son frère Esaü qui avait tout<br />
renié, et qu’il puisse se consacrer entièrement à la Torah dans les tentes de Chem et Eber (Méguilah 17a).<br />
Si Isaac a dit (Genèse 27, 35) : « Ton frère est venu par ruse et a pris ta bénédiction », c’était dans le but<br />
de les séparer totalement, la cohabitation étant impossible car le mauvais penchant aurait risqué de troubler<br />
Jacob en lui faisant constater que son frère jouissait de tous les biens de ce monde. Il est donc souhaitable<br />
de s’éloigner le plus possible des impies.<br />
En effet, le mérite du peuple d’Israël est que ses enfants continuent à vivre en croyants fils de croyants,<br />
et quand nous constatons certaines causes qui risquent d’avoir des effets tragiques, nous avons le devoir<br />
impératif de rassembler toutes nos forces contre elles et de consolider la brèche faite par les mariages<br />
mixtes.<br />
C’est le sujet de A’HaRei Mot, Kedochim : l’homme doit être prêt fût-ce à donner sa vie pour lutter contre<br />
cette kelipah qu’on appelle A’HoRayim (« l’arrière ») (Zohar II, 224a), et contre la force d’impureté qui<br />
s’appelle A’HeR (Ibid. I, 204b), afin de rester un peuple saint (« Kadoch »). Ce n’est qu’en se gardant des<br />
relations interdites, et à plus forte raison des mariages mixtes, que le peuple restera saint. A ce moment-là<br />
Dieu ajoutera encore à sa sainteté, car on aide celui qui désire se purifier (Chabath 104a, Yoma 38b, Zohar<br />
I 54a), et on lui donne un supplément d’audace et de force.<br />
C’est pourquoi la Torah choisit la parachat A’harei Mot pour nous mettre en garde contre toutes les<br />
mauvaises influences que les non-juifs peuvent avoir sur nous, et nous éviter d’en arriver à la ruine totale,<br />
particulièrement à une époque où certains jeunes se mettent à tout abandonner. Il faut vaincre cette force<br />
d’impureté jusqu’à la mort (« Mot »), alors on peut atteindre un niveau de sainteté (« Kedouchah ») qui est<br />
accordé par le Ciel. En effet, « Si vous êtes saints, Ma sainteté est supérieure à la vôtre » (Vayikra Rabah<br />
24, 9), si bien que Dieu a la possibilité de nous ajouter de la sainteté, dans l’esprit du verset : « Je répandrai<br />
sur vous la bénédiction au-delà de toute proportion » (Malachie 3, 10). Mais tout cela ne s’applique que<br />
lorsqu’on étudie la Torah, car c’est l’effort investi dans l’étude qui permet d’atteindre la sainteté. C’est ce<br />
que signifie A’harei Mot : l’homme se tue d’abord pour les paroles de la Torah (Bérakhoth 63b, Chabath<br />
83b), ainsi qu’il est écrit : « Voici la loi (« Torah »), un homme qui meurt dans la tente » (Nombres 19, 14),<br />
et alors derrière les draperies de cette tente, à l’intérieur du Temple, il mérite la tempérance et la sainteté,<br />
là où Dieu n’a que quatre coudées de halakhah (Bérakhoth 8b, Zohar III, 202a).<br />
Puisse l’Eternel nous aider à nous sanctifier, particulièrement en un temps où règne la débauche, afin que<br />
la plaie des mariages mixtes ne s’attaque pas à nous, et que nous puissions jouir de Sa sainteté suprême,<br />
Amen qu’il en soit ainsi.<br />
Comment faut-il se comporter ?<br />
PARACHAT AHAREI MOT-KEDOCHIM<br />
L’éducation des enfants vient des parents. Quand le père ou la mère fautent, le fils en fait autant,<br />
particulièrement dans le domaine de l’assimilation et des mariages mixtes, c’est pourquoi il faut se<br />
renforcer dans l’étude de la Torah et la bonne conduite morale ainsi que travailler sur son caractère,<br />
alors on ajoutera au père de la sainteté et de la chasteté, et les fils seront bénis de Dieu.<br />
La disparition des justes<br />
[Discours dédié à l’élévation de l’âme du Admor de Gour, de Rav ‘Haïm Haikin, de Rav Yéhouda Segal<br />
de Manchester, de Rav Tsadka et de Rav Adès]<br />
Les parachioth A’harei Mot et Kedochim sont lues ensemble la plupart du temps. Pour expliquer ce qui<br />
les relie, il faut dire que l’homme n’envisage l’examen de conscience et le repentir qu’après la disparition<br />
des justes, en se disant que si de tels tsaddikim, qui étaient droits et parfaits et dont le mérite profitait à<br />
tous (voir Avoth 5, 18) ont quitté ce monde, que pouvons-nous bien espérer, nous qui ne sommes rien ?<br />
Eux au moins s’étaient préparés correctement à la vie éternelle, mais en ce qui nous concerne, malheur<br />
à nous, surtout maintenant que nous avons perdu les dirigeants de la génération. Qu’allons-nous pouvoir<br />
présenter à Dieu ?<br />
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