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PARACHAT AHAREI MOT-KEDOCHIM<br />
Le cas d’un converti sincère qui veut être un juif observant de la Torah et des mitsvoth, par amour et<br />
respect pour Dieu, est bien différent. Celui-là méritera qu’il y ait dans sa descendance des justes et des<br />
hommes pieux, et que sortent de ses fils des fils qui seront saints, et des filles qui épouseront des cohanim<br />
(Bemidbar Rabah 8, 10, Kohélet Rabah 7, 20). Il s’appelle guer tsédek (« converti selon la justice »)<br />
(Sanhédrin 96b), car il souhaite véritablement s’associer à l’héritage d’Israël.<br />
Tout ce que nous venons de dire nous aidera aussi à comprendre l’interdiction des mariages mixtes (qui va<br />
encore plus loin que le cas des convertis hypocrites), ainsi que celle d’observer les lois des autres peuples<br />
(« Ne vous conformez pas à leurs lois » (Lévitique. 18, 3)). Quelles sont ces lois ? Rachi dit qu’il s’agit<br />
de leurs conventions sociales et culturelles, leurs théâtres, leurs stades et choses du même ordre. Pourquoi<br />
donc avons-nous reçu l’ordre de fuir ces comportements, quel mal y a-t-il ?<br />
On sait qu’au début, les autre peuples se présentent avec leur culture qui paraît pleine d’idées bonnes et<br />
sages, mais quand on se laisse séduire, on ne peut plus s’échapper, on tombe dans le piège des théâtres, des<br />
cafés, des stades et ainsi de suite, toutes choses parfaitement interdites, et on finit par en arriver aux trois<br />
fautes les plus graves (idolâtrie, relations interdites et meurtre). La Torah met en garde contre ce qui risque<br />
de se passer à la fin, et défend de se conduire comme les autres peuples pour ne pas tomber complètement<br />
entre leurs mains.<br />
On peut illustrer cette idée par l’histoire des enfants de Jacob quand ils sont descendus en Egypte. Au<br />
début, les Egyptiens leur ont donné ce que le pays avait de mieux, la terre de Gochen (Genèse 47, 6, 11). Il<br />
n’y a pas de plus grands égards que d’installer ses invités à un endroit beau et bon... mais les résultats ont<br />
été mauvais : « Ils conçurent de l’aversion pour les benei Israël » (Yalkout Chimoni Chemoth 1 sur Exode<br />
1, 12), car ceux-ci se sont laissés tenter par les Egyptiens et leurs théâtres au point que les autochtones en<br />
ont eu assez, or une faute en entraîne une autre (Avoth 4, 2, Avoth Derabbi Nathan 25, 4), si bien qu’ils en<br />
sont arrivés à ne plus tenir aucun compte de la Torah et ont atteint la quarante-neuvième porte de l’impureté<br />
(Zohar Ytro 39a).<br />
C’est pourquoi la Torah met en garde : « Les pratiques du pays d’Egypte où vous avez demeuré, ne les<br />
imitez pas » (Lévitique 18, 3). Les benei Israël devaient effacer de leur mémoire tout ce qu’ils avaient fait en<br />
Egypte, pour cesser d’en subir l’influence et ne plus être vulnérable dans l’avenir. On apprend de ce verset<br />
qu’il suffit parfois d’apercevoir quelque chose d’interdit pour que cela ait des répercussions dans l’avenir,<br />
principe qui s’applique également à l’impure télévision, qui peut faire beaucoup de mal à l’homme pour le<br />
restant de ses jours. En effet, pendant les 210 ans où les benei Israël ont vécu en Egypte, non seulement ils<br />
n’ont pas pris du bon temps mais ils ont été réduits à un esclavage terrible. Il est donc bien évident qu’ils<br />
n’avaient pas le temps de se livrer aux mêmes plaisirs que les Egyptiens, et pourtant les voir se comporter<br />
de façon interdite à un moment où ils étaient esclaves leur a causé du tort pour l’avenir, au point que la<br />
Torah nous a enjoint de ne pas y revenir. A combien plus forte raison cela est-il vrai d’un spectacle ou d’un<br />
acte interdits à un moment où l’on n’est pas esclave... on risque alors de tomber totalement sous l’influence<br />
empoisonnée des non-juifs.<br />
Les véritables conventions socioculturelles que tout juif doit s’efforcer d’observer sont celles dont il est<br />
écrit : « Tiens-toi fermement aux préceptes sans jamais faiblir, sois-leur fidèle, car ils sont ta vie » (Proverbes<br />
4, 13). Les préceptes, c’est la Torah, comme l’écrit Rachi sur ce verset. C’est aussi la crainte de Dieu, ainsi<br />
qu’il est écrit : « La crainte de Dieu est la leçon de la sagesse » (Ibid. 15, 33), et ce n’est que par l’étude<br />
de la Torah et par la foi que l’homme acquiert une véritable fidélité et mérite une vie digne de ce nom.<br />
Comme on le sait, l’étude de la Torah et la foi dépendent l’une de l’autre, le Zohar (III, 80a) écrit que celui<br />
qui n’étudie pas la Torah porte atteinte à sa foi, et les Sages affirment que le sceau de l’Eternel est la vérité<br />
(Chabath 55a, Béréchith Rabah 1, 2), or il n’y a de vérité que la Torah (Yérouchalmi Roch Hachanah 3, 8,<br />
Tana Debei Eliahou Zouta 21). Par la foi et l’étude, l’homme approfondit donc sa conscience de la vérité<br />
de la Torah et sa confiance en Dieu.<br />
Certes, les Sages ont dit: « S’il n’y a pas de bienséance, il n’y a pas de Torah » (Avoth 3, 14) , les<br />
conventions socioculturelles sont donc nécessaires... mais la « bienséance » dont il s’agit ici est faite des<br />
quarante-huit qualités par lesquelles la Torah s’acquiert (Avoth 6, 5), entre autre une écoute attentive, le<br />
fait de prononcer avec les lèvres, la compréhension du cœur, l’humilité, la crainte, la joie et ainsi de suite.<br />
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