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PAHAD DAVID VAYIKRA - Hevrat Pinto

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<strong>PAHAD</strong> <strong>DAVID</strong><br />

de nous empêcher d’apprendre de leurs actes et de leur mauvaise conduite, en particulier dans le domaine<br />

des mœurs, comme l’ont dit les Sages : « Dix mesures d’immoralité sont descendues dans le monde... [et<br />

neuf ont été prises par certains peuples]» (Kidouchin 49b).<br />

On entend pourtant souvent des gens qui demandent pourquoi la Torah est tellement opposée aux mariages<br />

mixtes, sans manifester la moindre pitié pour deux personnes qui voudraient se marier. On demande aussi<br />

fréquemment pourquoi les choses sont rendues si difficiles à un non-juif qui souhaite se convertir : on le<br />

fait revenir sans cesse (« On repousse le prosélyte trois fois », et s’il insiste, à partir de là on l’accepte (Ruth<br />

Rabah 2, 17). Les Sages ont dit que de nos jours, il faut demander à un prosélyte : « Pourquoi veux-tu te<br />

convertir, ne sais-tu pas que les juifs sont persécutés et accablés de malheurs ? » (Yébamoth 47a, Pessikta<br />

Zoutah Bo 12, 48). De plus, on l’informe que ce qui lui était permis jusqu’à présent lui devient interdit,<br />

et on lui signale qu’il ne doit pas venir se plaindre ensuite sous prétexte qu’il y a beaucoup de juifs qui<br />

n’observent pas la Torah et les mitsvoth sans que cela change rien à leur statut de juif, alors qu’on l’oblige<br />

pour sa part à prendre entièrement sur lui le joug de la Torah et des mitsvoth. Cela paraît injuste !<br />

Pour l’expliquer, il faut commencer par la dernière question : pourquoi les juifs qui n’observent rien<br />

restent-ils néanmoins juifs (« les benei Israël, même s’ils fautent, se repentent et sont des juifs » (Chemoth<br />

Rabah 23, 11)), alors qu’un non-juif qui veut se convertir doit accepter le joug de la Torah et des mitsvoth ?<br />

C’est qu’un juif de naissance le restera jusqu’au jour de sa mort , parce qu’il naît avec une étincelle qui le<br />

prédispose à se repentir, fût-ce au dernier instant de sa vie, fût-ce dans une autre incarnation où il devra<br />

réparer ses fautes (Zohar II 91b, 76b). Si rien de tout cela ne se réalise, il recevra son châtiment dans le<br />

Guéhénom, où il sera purifié et sanctifié afin qu’il ne reste en lui aucune scorie (II Samuel 14, 14, et voir<br />

ce qu’a écrit à ce propos le Zohar, I 215b, 216b).<br />

Le Or Ha’haïm traite également de ce point à propos du verset : « Le nom de l’homme d’Israël frappé<br />

était Zimri fils de Salou » (Nombres 25, 14) : « La raison pour laquelle il est dit « l’homme d’Israël » avant<br />

de dire « frappé » peut se comprendre à la lumière de l’enseignement des kabbalistes selon lequel rien ne<br />

se perd des étincelles de sainteté, toutes méritant en fin de compte de retourner à l’endroit d’où elles étaient<br />

venues. Même si un homme d’Israël se conduit mal et s’attaque à son âme, il finira tout de même par<br />

revenir à sa source, c’est pourquoi il est dit : « le nom de l’homme d’Israël » : il continue à porter le nom<br />

d’Israël même après son acte, pour nous enseigner qu’il n’est pas arraché de sa racine ». Ce n’est pas le<br />

cas du non-juif, qui est né sans la moindre étincelle de retour à Dieu. En outre, rien ni personne ne l’oblige<br />

à se convertir au judaïsme, bien au contraire le judaïsme voit souvent d’un mauvais œil la présence des<br />

prosélytes (Yébamoth 47b, Kalah, 2, Zohar I, 215b). Par conséquent s’il décide de faire ce pas pour diverses<br />

raisons, il doit observer la Torah et les mitsvoth dans leur intégralité, et ne peut pas demander pourquoi tel<br />

autre juif ne les observe pas sans cesser pour autant d’être juif, alors que si lui négligeait ses engagements,<br />

il jetterait un doute sur la valeur de sa conversion, sans compter que s’il a la nostalgie de sa vie antérieure,<br />

il risque de se détériorer encore davantage et de revenir à sa situation initiale (Kidouchin 17b).<br />

En effet, si les Sages ont interdit au juif de naissance de s’approcher de tous les endroits qu’il fréquentait<br />

avant de se repentir (Chabath 13a), comme le Nazir à qui l’on dit de faire tout le tour du vignoble pour ne<br />

pas y rentrer, ou encore, dans le langage du Rambam : « Au point que celui qui connaît tout ce qui est caché<br />

puisse témoigner sur lui qu’il ne retombera plus jamais dans cette faute » (Hilkhoth Techouvah ch. 2 halakhah<br />

2), à plus forte raison un converti doit-il prendre garde à se tenir soigneusement écarté de son passé sans y<br />

rester lié fût-ce par un seul élément. S’il accepte tout à l’exception d’une seule chose, on ne le reçoit pas<br />

(Tan’houma Vayikra 2), parce ce que cette chose unique entraînerait une nostalgie du tout et sa conversion<br />

ne serait pas parfaite. Ce n’est pas pour rien que nos Sages ont interdit de rappeler ses antécédents à un<br />

converti (Baba Metsia 58b) : cela créerait en lui une nostalgie et une envie de faire marche arrière.<br />

Mais aujourd’hui, à cause de nos nombreux péchés, on trouve beaucoup de gens qui se convertissent en<br />

divers endroits en cachant la vérité aux dayanim, à savoir qu’ils n’ont pas d’autre intention que de se marier<br />

avec un conjoint juif. Ils doivent savoir que ce n’est pas les dayanim qu’ils trompent, mais eux-mêmes, car<br />

un doute très sérieux plane sur leur conversion. Quant à tous ces juifs et juives qui les épousent, et trompent<br />

le beith din en connivence avec eux, ils encourent un très grand châtiment et devront rendre compte de<br />

leurs actes. Les enfants de ce couple tourneront mal, renieront la Torah et les mitsvoth, et se révolteront<br />

contre tout le peuple d’Israël dans son ensemble.

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