27.06.2013 Views

PAHAD DAVID VAYIKRA - Hevrat Pinto

PAHAD DAVID VAYIKRA - Hevrat Pinto

PAHAD DAVID VAYIKRA - Hevrat Pinto

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

106<br />

<strong>PAHAD</strong> <strong>DAVID</strong><br />

entre le corps et l’eau (Choul’han Aroukh Yoré Déa 198) : pour être véritablement purifié de tout ce qu’on<br />

a de mauvais, il faut un contact total avec un volume d’eau de quarante séah. Qu’est-ce que le chiffre<br />

quarante ? Il représente les quarante jours de la formation de l’embryon (voir Sotah 2a, Nidah 30b). S’il<br />

y a moins de quarante séah, le mikvé n’est pas conforme à la loi, comme l’embryon qui n’a pas de forme<br />

avant quarante jours. En outre, dans le ventre de sa mère l’embryon se trouve dans un milieu aqueux et<br />

dans une situation d’abaissement (il est replié sur lui-même) (voir Nidah 30b, 31a). De la même façon,<br />

il faut s’immerger dans quarante séah en descendant dans l’eau avec humilité, comme on manifeste de<br />

l’effacement envers la Torah.<br />

La purification et la sainteté de la vie familiale passent donc essentiellement par la Torah, qui sanctifie<br />

et purifie l’homme, et dont les paroles ne reçoivent pas l’impureté (Bérakhoth 20b). Cette notion se trouve<br />

en allusion dans la Torah elle-même. En effet, elle commence par le mot Béréchit, et se termine par « aux<br />

yeux de tout Israël ». Or les Sages ont dit (Vayikra Rabah 36, 4, Rachi début de Béréchit) que le monde<br />

entier a été créé pour la Torah et pour Israël qui s’appellent Réchit, et qui sont le commencement et le but<br />

de la Création.<br />

Ceci nous évoque de plusieurs façons la sainteté du foyer par l’intermédiaire de la Torah. La première<br />

lettre de la Torah est un Beith, ce qui rappelle le mot Bayit (maison), car c’est le principal, la maison de<br />

l’homme. De plus, sa dernière est un Lamed, qui forme avec le Beith le mot LeV (« cœur »), pour indiquer<br />

qu’il ne faut pas suivre les désirs du cœur. L’importance de la sainteté des yeux figure aussi en allusion dans<br />

la fin de la Torah, où il est écrit « aux yeux de tout Israël », car par la pureté des yeux on arrive à la pureté<br />

du cœur (« Ne vous égarez pas à la suite de votre cœur et de vos yeux » (Nombres 15, 39)); ce sont eux<br />

qui mènent l’homme au péché, car « les yeux voient et le cœur désire, les yeux suivent le cœur, les yeux<br />

et le cœur sont les deux courtiers du péché, et ensuite le corps accomplit la faute » (Bemidbar Rabah 10,<br />

2, Sifri Chela’h 15, 39, Yérouchalmi Bérakhoth 1, 5). De plus, la lettre Beith est une allusion à la maison<br />

d’étude (« Beith Hamidrach »), et les lettres Lamed Beith évoquent l’étude (Limoud) dans la maison d’étude<br />

(Beith Hamidrach), ce qui vaut mieux que de suivre les pensées du cœur et des yeux.<br />

Tout cela nous montre qu’en son début et à sa fin, la Torah nous enseigne la pureté et la sainteté, au<br />

moyen de l’étude et en s’abstenant de la faute. L’étude de la Torah comporte de nombreux avantages, ainsi<br />

que l’écrit le Zohar à plusieurs reprises (III 80b, 176a, 213a) : elle fait mériter à l’homme la sainteté, qui<br />

le rattache à l’arbre de vie, et lui ouvre les portes du monde à venir. C’est particulièrement vrai quand on<br />

étudie la nuit, car alors on est investi d’une grâce particulière (‘Haguigah 12b, Zohar I, 194b). En effet,<br />

c’est le moment où les esprit du mal et de l’impureté se promènent dans le monde pour faire trébucher<br />

l’homme (Zohar I, 169b), et s’ils le trouvent plongé dans la Torah, qui mène à la sainteté, il en retire un<br />

grand profit en ce monde et dans le monde à venir.<br />

De plus, Dieu aide celui qui fait tout son possible pour se consacrer à la Torah à ce que son union avec<br />

sa femme la nuit soit également sainte et pure, comme dans le cas de Rabbi Eliezer dont les Sages ont dit<br />

(Kalah Rabati 1), qu’il s’unissait à sa femme comme si un démon l’y obligeait. Il y est parvenu par la force<br />

de la Torah, qui est le fondement de la sainteté et de la pureté.<br />

Pour en revenir à notre génération, nous constatons qu’à cause de nos nombreuses fautes il y a beaucoup<br />

de gens qui négligent ces lois, car ils n’ont étudié ni la Torah écrite ni la Michnah ni la Guemara. Or ce n’est<br />

pas pour rien que la Guemara affirme : « Quiconque s’unit à une femme en état d’impureté est passible<br />

de retranchement » (Keritout 1, 1). On sait parfaitement qu’Eve, qui avait porté la main sur l’arbre de la<br />

connaissance, a reçu son impureté en châtiment (Béréchith Rabah 17, 13, et Tan’houma, voir aussi Chabath<br />

31b). L’expiation de sa faute consiste à observer les lois de la pureté familiale, puis les sept jours de pureté,<br />

ce qui vient réparer le tort causé aux sept jours de la Création. En effet, sans son intervention, toute la<br />

Création aurait été un Cantique pour le jour du Chabath, un monde qui est entièrement Chabath (Tamid<br />

7, 4, Chir Hachirim Rabah 8) ; ce monde a été amputé à cause de la faute de l’homme, et il n’en est resté<br />

que le Chabath. Il faut donc réparer tout cela au moyen de la sainteté et de la pureté.<br />

Voici une histoire qui m’est arrivée. Un jour, je suis allé à un mariage, et dès que je suis entré, tous les<br />

invités ont arrêté de danser, et tout le monde est retourné à sa place et a mis sa kipah sur la tête. D’un seul coup<br />

les invités sont tous devenus de bons juifs, mais je sentais qu’un esprit d’impureté habitait ce lieu. J’avais

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!