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PAHAD DAVID VAYIKRA - Hevrat Pinto

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<strong>PAHAD</strong> <strong>DAVID</strong><br />

Par conséquent, quand l’homme fait acte d’humilité et accomplit les mitsvoth sans aucune pensée<br />

orgueilleuse, l’Ecriture le lui compte comme s’il offrait son âme à Dieu à chaque instant. C’est le sens<br />

des mots : « Si un homme d’entre vous (mi-kem, littéralement : de vous) offre un sacrifice à l’Eternel ».<br />

L’homme doit arriver à un niveau spirituel tel qu’il se trouve tout entier offert à l’Eternel : toutes ses bonnes<br />

actions doivent être accomplies uniquement pour Sa gloire, sans aucune arrière-pensée, par soumission.<br />

Ainsi, un homme fatigué qui n’a pas dormi de la nuit et ne s’est assoupi qu’au matin, mais qui rassemble<br />

toutes ses forces pour servir son Créateur quand il s’aperçoit que le moment est venu de dire le Keryat<br />

Chem’a du matin ou de faire la prière, s’est offert entièrement à Dieu. Il en va de même de celui qui a<br />

jeûné toute la journée, dont la déperdition de graisse et de sang est considérée comme un sacrifice. Non<br />

seulement cela, mais les Sages ont dit que quiconque arrive à vaincre son mauvais penchant est considéré<br />

comme ayant offert un sacrifice à Dieu. Il se donne effectivement tout entier, car le mauvais penchant de<br />

l’homme se renforce chaque jour davantage et cherche à le tuer (Soukah 52a, Kidouchin 30b, Kala 2),<br />

ainsi qu’il est dit : « Le méchant fait le guet pour perdre le juste, il cherche à lui donner la mort » (Téhilim<br />

37, 32). Quand quelqu’un consacre toute sa force à le vaincre, à ce moment-là cela lui est compté comme<br />

s’il s’était sacrifié lui-même devant Dieu en même temps que son mauvais penchant. C’est ce que signifie<br />

le verset « Si un homme d’entre vous (mi-kem) offre un sacrifice à l’Eternel ». Si un homme s’offre luimême<br />

(mi-kem) en sacrifice, lui et son mauvais penchant qui fait également partie de la notion de mi-kem<br />

puisqu’il se trouve constamment en l’homme, bien installé et caché dans son coeur (Soukah 52a), alors<br />

c’est un sacrifice de qualité.<br />

Il résulte de tout ce que nous venons de dire que seul celui qui se soumet à Dieu et se conduit humblement<br />

est considéré comme s’étant offert lui-même en sacrifice avec son mauvais penchant. C’est lui dont les<br />

actions ont la valeur d’une offrande. Ce principe reste valable à notre époque : l’humilité est considérée<br />

comme un sacrifice, ainsi que les prières (Bérakhot 26b). Quand on prie Dieu en avouant ses fautes, car<br />

l’élément essentiel de la pénitence est la confession (Rambam, Hilkhkot Téchouvah 81, halakhah 1), cette<br />

attitude entraîne la soumission de tous les mondes au Créateur et représente une protection contre toute<br />

faute.<br />

A présent, si tout cela est exact, les questions que nous nous sommes posés au début vont se trouver<br />

parfaitement éclaircies :<br />

Nous connaissons bien l’enseignement selon lequel « L’homme est conduit par le chemin qu’il souhaite<br />

prendre lui-même » (Makoth 10b, Bemidbar Rabah 20, 11, Zohar I 198b), illustré par le verset : « Se trouvet-il<br />

en présence des railleurs, Il leur oppose la raillerie, mais Il accorde sa bienveillance aux humbles »<br />

(Proverbes 3, 34). La providence divine aide l’homme à suivre la voie qu’il désire, pour le meilleur ou pour<br />

le pire. Et si l’homme aspire à s’incliner sans cesse devant Dieu, à se comporter en accord avec le verset<br />

« Je place sans cesse l’Eternel en face de moi » (Téhilim 16, 8), et à se conduire humblement comme un<br />

serviteur envers son maître, la providence l’aide à accomplir ce souhait, et il ne rencontre aucun obstacle.<br />

A la fin de Pèkoudè, il est écrit : « Et Moïse ne put pénétrer dans la Tente d’assignation, parce que la nuée<br />

reposait au sommet et que la majesté divine remplissait le Tabernacle » (Exode 40, 35). Il n’a pu entrer que<br />

lorsque l’Eternel l’a appelé (ce qui répond à notre deuxième question). Bien évidemment, tous les benei<br />

Israël le regardaient jusqu’à ce qu’il soit entré dans la tente pour parler avec Dieu (Exode 31, 8), si bien<br />

qu’à ce moment-là, il en a résulté pour lui un honneur considérable. Il a constaté que l’Eternel parlait avec<br />

lui seul, à l’exclusion de toute autre personne, malgré le niveau spirituel extrêmement élevé des benei Israël<br />

dans le désert (ils sont appelés dor déa, une génération qui se conduit entièrement selon la connaissance<br />

de Dieu (Vayikra Rabah 9, 1)). Il est possible qu’alors, dans son immense humilité, son coeur se soit brisé<br />

en lui comme celui d’un serviteur qui se soumet à son maître, et qu’il ait voulu écrire vayeker (Il s’est<br />

montré par hasard) au lieu de vayikra (Il l’a appelé), en utilisant le terme employé par la Torah à propos de<br />

Bila’am (vayeker el Bila’am, Bemidbar 23, 4). Dieu s’est montré à Bila’am dans un contexte d’impureté<br />

et de hasard, et Moïse estimait qu’à lui aussi Il était apparu par hasard, sans que cela indique une élection<br />

particulière [voir Rachi sur ce verset]. Mais Dieu n’a pas entériné son raisonnement, car il ne convenait<br />

pas de faire croire que le dirigeant des benei Israël ait reçu cette prophétie uniquement par hasard. Cette<br />

manifestation d’humilité portait atteinte à l’honneur de tout le peuple.

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