XLII. — I. LA RÉVOLUTION ET L'EMPIRE D'APRÈS L'ŒUVRE DE DAVID Dans la deuxième moitié du 18 e siècle s'est répandu en Europe un culte, bientôt fanatique, de l'antiquité gréco-romaine (Winckelmann; Caylus; fouil<strong>les</strong> de Pompéi). L'Apollon du Belvédère a été regardé comme le point culminant de <strong>l'art</strong>. De là une révolution artistique dont David (1748-1825) a été, à <strong>par</strong>tir de 1785, le chef européen. Le tableau des Sabines, qui se jettent entre <strong>les</strong> Sabins, leur pères, ct <strong>les</strong> Romains, leurs époux, pour <strong>les</strong> sc'<strong>par</strong>er, a été, en 1799, le manifeste de l'esthétique davidienne. Rupture avec le baroque : <strong>les</strong> figures juxtaposées et non plus combinées, équilibre statique, plus de composition pyramidale; aspect de bas-relief, mouvement figé; condamnation du clair-obscur, des effets de pinceau, prédominance du dessin, plus de richesse, ni de charme de la couleur. Le paysage, <strong>les</strong> architectures, tout décor sacrifiés à la seule beauté du corps humain étudié d'après le modèle épuré, d'après <strong>les</strong> antiques pour retrouver le beau idéal, objet essentiel du peintre. Théorie de la nudité f' DAVID. n, V V Cl. llnlInL La mort de Moral. — Musée de Bruxel<strong>les</strong>. héroïque. Les sujets mythologiques ou antiques seuls dignes d'un grand artiste (peinture d'histoire). Art savant, conventionnel, sans agrément, visant à l'héroïque, emphatique, tendu pour une époque épique, roidie vers la liberté, puis vers la gloire. Cette doctrine intransigeante, qui sé<strong>par</strong>ait <strong>l'art</strong> de la réalité, a été battue en brèche <strong>par</strong> <strong>les</strong> événements. La Révolution d'abord, puis l'Empire ont fasciné <strong>les</strong> peintres et ont requis leurs pinceaux. Jacobin, conventionnel, montagnard, David oublie ses théories et donne libre jeu à son génie réaliste quand il célèbre Marat assassiné. Image saisissante ct apologie : l'ami | 1 M ? % t CI n-not. DAVID. — La Famille de Michel Gérard. — Musée du Mans. du peuple frappé tandis que pauvre : intérieur nu, une caisse pour table, malade dans sa baignoire, il travaillait au bien public. Intensité de la tête révulsée; le drap taché de sang. Mise en scène éloquente, rien d'anecdotique, vérité dominée, peinture sobre, mais vigoureuse. La Révolution, comme jadis la Renaissance, exalte <strong>les</strong> individus ct réclame des portraits. David, portraitiste, fixe, en toute sincérité et avec une pénétration passionnée, des physionomies qu'il élève, sans <strong>par</strong>ti pris, jusqu'au type. Ainsi La Famille du Conventionnel Michel Gérard. Bonheur de mise en page, liberté du groupement, précision souple du dessin : bonhomie sympathique de cet homme intelligent, solide, charme de sa fillette; ses fils plus gourmés annoncent la bourgeoisie du 19° siècle.
DAVID. — Les Sabines. — Musce du Louvre. Cl. Lévy-Neurdein.
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